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Sous de divan en librairie, et analyse d’inventaire

12105806_915873791783566_5876369522364350925_nÇa y est! À peu près exactement un an après que j’en ai commencé l’écriture, le gardien des soirs de bridge T1 : Sous le divan est arrivé en librairie. J’en ai profité pour créer la page du livre dans la section Publication du blogue, sur laquelle j’ai regroupé tous les articles publiés au sujet du livre dans les derniers mois, et y mettre la magnifique critique de campagne pour la lecture.

Comme vous pouvez les constater sur la photo, il est arrivé chez Bric-à-brac. Si on a pas de gentils libraires pour nous envoyer des photos (merci Catherine) , la meilleure manière de savoir si notre livre est arrivé est de consulter les liens « disponibilités en librairie » des sites internet des trois chaînes de librairies, soit Renaud-Bray, Archambault et Indigo/chapters.

Dans mon cas, je le fais frénétiquement jusqu’à ce que le compte soit complet.

C’est que ces chiffres en disent long sur les chances de succès d’un livre! Si les librairies en ont 1 ou 2 exemplaires, le livre se retrouvera probablement sur la tranche, dans les tablettes du fond. Si le chiffre indique 5+ ou 6+, on peut espérer une place sur les sacro-saints cubes, ou encore en bout de tablette, bien en vue.

Le gardien des soirs de bridge a donc réussi sa première épreuve : les chiffres de présence en librairie sont très bons pour le moment! Avec juste assez de « 1-4 » pour me rappeler que ce n’est pas gagné d’avance non plus! J’en profite pour remercier l’équipe de représentants de Druide, qui ont fait de l’excellent travail pour convaincre les libraires d’en prendre des piles!

La prochaine épreuve sera celle de la recommande, soit la volonté du libraire d’en reprendre une fois que leur inventaire actuel aura été vendu. Cette même volonté dépendra de la vitesse à laquelle les clients s’emparent des copies.

On croise les doigts, mais chose certaine, c’est bien parti!

 

Les influences derrière Sous le divan

sous le divanCeci est le dernier billet du dévoilement progressif du Gardien des soirs de bridge. La prochaine fois que je vous en parlerai, ce sera pour annoncer son arrivée en librairie.

thebigyearSous le divan as deux influences. La première est le film « The big Year » qui parle d’un concours d’observation d’oiseaux. La game designer que je suis avait été très impressionnée par ce concours dans lequel il était si facile de tricher. Les participants inscrivaient sur des fiches les différents types d’oiseaux rencontrés, et celui qui en avait rencontré le plus à la fin de l’année gagnait. Aucun arbitre ne validait les entrées. Bien souvent, lors de ces observations, le participant était seul. C’est à cause de ce film que l’enjeu des livres le Gardien des soirs de bridge est devenu un grand concours d’observation de Pestioles.

bongrosgeantLa deuxième influence est Roald Dahl. Ce grand auteur jeunesse britannique a beaucoup marqué mon enfance. Avec le livre Le bon gros géant, surtout, mais également avec ses sorcières et avec Mathilda. Ses livres sont des classiques qui ne vieillissent pas et plusieurs d’entre eux, comme mon gardien des soirs de bridge, présentent des enfants tout ce qu’il y a de plus normaux, qui rencontrent un élément de fantastique dans leur vie de tous les jours.

C’est à cause de Roald Dahl que le gardien des soirs de bridge est écrit au passé, mais, bien pire que ça, tout le long de l’écriture du Gardien des soirs de bridge, j’imaginais mon livre illustré par Quentin Blake, l’illustrateur fétiche de l’auteur.

Quentin-Blake-Inside-Stories

Sous le divan: la pestiologie

On entre aujourd’hui dans ce qui fait l’unicité du Gardien des soirs bridge T1 : Sous le divan, soit la science que j’ai inventée : la pestiologie.

Il s’agit de l’étude de petites créatures invisibles qui vivent à notre insu tout autour de nous. Des conditions spéciales doivent être réunies pour pouvoir les observer à l’œil nu.

Le mot lui-même vient d’un amalgame de « peste » et de « bestiole » et le professeur Habbitrøle se spécialise dans l’étude des Pestilus Domesticus, ou pestioles de maison.

À la fin du roman, les sortes de pestioles rencontrées sont présentées sous forme de fiches qui permettent d’en apprendre un peu plus sur ces drôles de créatures.   Voici donc la fiche des premières pestioles que Émile et Ophélie réussiront à voir. (illustration Ghislain Barbe)

Fiche no 1 : Les spiratins à crête rouge

ScreenHunter_01 Sep. 13 07.49Habitat : Les dessous de divan à ressorts. Ils ont une nette préférence pour les divans posés sur les planchers de bois franc.

Signe de leur présence : Des boules de petits poils gris trouvés sous le divan. Faire bien attention, ceux-ci peuvent être confondus avec des moutons de poussière, mais une observation à la loupe prouvera que les particules sont cylindriques (poils) plutôt que rondes (poussière).

Conditions d’observation : Installer une source de lumière du côté est du divan, sauter à trois reprises sur les coussins, puis observer par le côté ouest.

Description : Ils ont de longs poils gris sur tout le corps, avec des épis rouges sur le dessus de la tête. Leurs organes sensoriels (yeux, oreilles, bouches) sont posés au bout de tentacules pour éviter que les poils ne nuisent à leur détection du monde extérieur.

Diète : Ils se nourrissent de poussière qu’ils aspirent à l’aide de leur bouche-trompette.

 

Sous le divan : le professeur Habbitrøle

Suite au premier dévoilement de la mi-août, je continue de dévoiler les secrets de ma prochaine série, le Gardien des soirs de bridge, dont le premier tome s’intitule Sous le divan. Aujourd’hui, il me fait plaisir de vous présenter le gardien en question : le professeur Habbitrøle.

Le professeur est le fruit d’une réflexion sur mon site en 2010, soit : Que sont les héros adultes devenus? dans laquelle je réfléchissais à l’absence de modèles adultes dans la littérature jeunesse moderne.

Habbitrøle est un scientifique un peu farfelu, un peu vieux jeu, mais très intense dans sa passion, parfois au point de ne pas être tout à fait fonctionnel en société. Côté inspirations, je dirais qu’il est moitié Marry Poppins, moitié Dr Who. Il est le guide à travers lequel les deux enfants de la série, Émile et Ophélie, découvrent l’univers insoupçonné de la Pestiologie, étude des créatures insolites qui vivent sous notre nez à notre insu.

Je laisse les illustrations de Ghislain et les phrases accompagnatrices du texte vous le présenter plus en détail.

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« Le professeur Habbitrøle marcha en ligne droite… dans le parterre de bégonias si cher au cœur de Cécile Falardée, la mère d’Ophélie et d’Émile! »

 

chap06_clean_flat« Il se hissa jusqu’au lustre du salon, souleva le tapis, inspecta les rideaux, le tout en murmurant des noms étranges. »

 

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« Puis pris d’une audace soudaine, il attacha son détecteur à sa ceinture, s’avança et empoigna la poubelle à bras-le-corps avant qu’elle soit hors de portée. »

Gardien des soirs de bridge : présentation et illustrations

De retour de vacance, et, comme prévu, je vous en dévoile un peu plus sur le gardien des soirs de bridge! À commencer par son titre entier :

Le gardien des soirs de bridge, Tome I : Sous le divan

Un mini-résumé pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle : Il s’agit de l’histoire de deux enfants de banlieue qui voient arriver chez eux un professeur expert en Pestiologie, science farfelue qui étudie de minuscules parasites invisibles, omniprésents autour de nous, et responsables de phénomènes tels que les bruits dans les tuyaux et la poussière sous le divan.

Puis la fiche technique :
Éditeur : Druide
Public cible : 8 ans et plus
Date de publication : quelque par à l’automne!

Et finalement, je vous présente les deux protagonistes enfant, soit Émile et Ophélie, à travers une des (nombreuses!) illustrations pleine page de Ghislain Barbe, suivie d’une phrase tirée directement dans le texte, comme si vous lisiez un bon vieux bibliothèque verte!

chap01_clean_REV_flat« Deux enfants dessinaient à la craie sur l’asphalte d’une entrée de garage de banlieue. « (Chapitre 1)

Je vous dévoilerai un aspect du Gardien des soirs de bridge, Tome I: Sous le divan à toutes les deux semaines jusqu’à sa publication! Rendez-vous le 31 août pour en savoir un peu plus!

En attendant, j’invite les blogueurs, journalistes et conférencières spécialisées en littérature jeunesse québécoises à demander un exemplaire en service de presse via le site de Virgola.

L’évolution d’un paragraphe!

Tout d’abord, une mini-parenthèse pour inviter tout le monde à participer à l’événement « le 12 août, j’achète un livre québécois »!
Page Facebook par ici!

Retour à nos moutons!

Je fais un deux dans un aujourd’hui! Je vous dévoile le premier paragraphe de Sous le divan, premier tome de ma série Le gardien des soirs de bridge, qui paraîtra chez Druide à l’automne, et je vous parle, du même coup, de ré-écriture et de révision!

Commençons par l’extrait de Sous le divan:

Deux enfants dessinaient à la craie sur l’asphalte d’une entrée de garage de banlieue. Ophélie, dix ans, reproduisait un tableau célèbre en suivant les instructions d’un guide trouvé sur Internet. Elle en était à la neuvième étape et le futur chef-d’œuvre ressemblait à un bol de raviolis dans lequel un éléphant se serait assis. Nullement découragée, la fillette se concentrait en replaçant derrière son oreille les longues mèches droites de ses cheveux bruns. Son frère de huit ans, Émile, créait pour sa part des feux d’artifice en écrasant des bouts de craie sous les semelles de ses souliers de course. Comme ces derniers étaient ornés de petites lumières, l’effet artistique était assez réussi.

Ni l’un ni l’autre ne se doutait que, au bout de la rue, le professeur Habbitrøle avait pointé un étrange radar sur leur maison et que les voyants lumineux de l’appareil s’étaient tous allumés.

Et maintenant, ce même paragraphe, tel que je l’ai envoyé dans mon dossier du CALQ, il y a plus d’un an! Notez que ce n’était pas un premier jet, je l’avais déjà retravaillé plus d’une fois! Et pourtant, tout ce qui est en couleur a changé e cours de route!

Légende
Rose :
remplacée
Bleu : déplacée
Rouge : enlevé
Vert : ajouté

Sur l’asphalte chauffé par le soleil d’une entrée de banlieue, deux enfants dessinaient à la craie. Ophélie, 10 ans, reproduisait un tableau célèbre en suivant les étapes d’un guide trouvé sur Internet. Rendu à la dixième étape, le futur chef d’œuvre ressemblait plutôt à un bol de ravioli dans lequel un éléphant se serait assis. La fillette n’en était nullement découragée (ajout de description). Son frère de 8 ans, Émile, créait pour sa part d’artistiques feux d’artifice en écrasant les bouts de craie sous les semelles de ses souliers de course. Comme ces derniers étaient ornés de (ajout d’adjectif) lumières, l’effet (ajout d’adjectif) était assez réussi.

Ni l’un, ni l’autre ne se doutait qu’à l’autre bout de la rue, le professeur Latremouille avait pointé un étrange radar sur leur maison et que les voyants lumineux de l’appareil s’étaient allumés à l’unisson.

Alors, voilà, quand on parle de ré-écriture, de direction littéraire et de révision linguistiques, c’est ce genre de transformation que subit le texte! Et même les textes déjà travaillés y passent!

L’illustrateur des gardiens des soirs de bridge

Le livre avance! Les textes sont finaux (ou à peu près), le titre est choisi : Sous le divan, et les illustrations vont bon train! Il est trop tôt pour vous les montrer, mais j’avais envie de vous en présenter l’illustrateur : Ghislain Barbe!

Ghislain a commencé sa carrière comme illustrateur pour DreamPod 9, qui éditait des livres de jeux de rôle. Sa série la plus connue est sans doute « Heavy Gear », pour laquelle il a illustré les gros robots!

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Personnellement, je l’ai connu alors qu’il était chez Cinégroupe, à faire les concepts de personnages pour des séries d’animation télévisée. Sa plus connue est Sagwa, ci-dessous, qui a connu un franc succès à l’époque.

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Il travaille maintenant, et depuis plusieurs années, en jeux vidéo, d’abord chez DC Studio (ou j’ai travaillé également, mais pas en même temps!) et chez Behaviour Interactive, anciennement appelé A2M, ou il travaille toujours.

ScreenHunter_01 Jun. 13 07.06

Comme c’est un ami, je suivais sa page Facebook. Et au moment de choisir un illustrateur pour le Gardien des soirs de bridge, il s’était donné le défi d’effectuer un sketch par jour! Ce sont ces dessins réalisés à la hâte qui ont attiré mon regard et m’ont poussée à proposer son nom à Druide.

ScreenHunter_02 Jun. 13 07.26

Et voilà! Au cours de l’été, je devrais pouvoir vous montrer la page couverture qu’il est en train de nous cuisiner, ainsi que quelques illustrations intérieures. À date les illustrations qu’il nous a présentées pour Sous le divan se démarquent par leur dynamisme exceptionnel. C’est comme s’il savait où placer sa « caméra » pour nous plonger dans l’action.

Si vous voulez en savoir plus sur lui, vous pouvez visiter son Porte-Folio, ou suivre sa page Tumbler.

Le mot juste

ScreenHunter_01 May. 24 07.54Cette semaine, j’ai reçu le texte révisé du premier tome de la série « le Gardien des soirs de bridge » qui sera publié aux éditions Druide en septembre. Pour mon plus grand plaisir, c’est Lise Duquette, qui avait également révisé tous mes Victor Cordi chez Courte Échelle, qui a été chargée du mandat.

Ce n’est pas toujours facile de trouver une bonne réviseure. Il faut, évidemment, qu’elle soit rigoureuse, mais également qu’elle comprenne le style de l’auteur, et qu’elle soit suffisamment souple pour, parfois, laisser passer des impropriétés. Pourquoi? Parce qu’il arrive que le bon usage de la langue française et la bonne compréhension du lecteur sont en conflits! Un classique? Les « mitaines » québécoises. Elles ne sont pas acceptées par les dictionnaires. Vous imaginez un jeune lecteur d’ici tomber sur le mot « moufles »? Je dois avouer avoir déjà mis des gants à la place à un personnage juste pour m’éviter le problème!

Dans mon dernier manuscrit, j’ai eu droit à trois autres instances de problème similaires.

Un trampoline, vs une trampoline
Le premier est le genre du mot « trampoline ». Tous les dictionnaires demandent le masculin, alors que la langue courante demande plutôt le masculin. Grâce à Antidote, qui indique que le masculin est utilisé au Québec, j’ai pu garder mon « un trampoline »! Yé!

Porte-fenêtre ou porte-patio
Tout le monde sait ce qu’est une porte-patio. Pourtant, ce n’est pas une véritable expression. Il faut plutôt dire une porte-fenêtre. Mais si je mets ce mot dans mon roman, personne ne va comprendre la description. Ils imagineront plutôt une porte pivotante normale avec une grande fenêtre au milieu, et non cette vitre énorme qui se pousse sur le côté. Parce que Lise est rigoureuse, elle a suggéré la modification. Parce qu’elle est souple, elle m’a permis de la refuser.

Divan vs Canapé
Le dernier cas nous a posé plus de problèmes! Dans un chapitre, toute l’action se concentre autour du divan du salon. Selon tous les dictionnaires, y compris Antidote, un divan n’a ni accoudoirs, ni dossiers. Ce que nous avons, pour la plupart, dans nos salons, ce sont des canapés. En temps normal, ce changement ne m’aurait pas dérangée… mais il s’adonne que le titre prévu pour ce premier tome était : « Sous le divan ».

Il faut l’avouer, « Sous le canapé », ça n’a pas la même connotation. Ça sent l’importation française à plein nez! Le problème a dû être monté jusqu’aux « grands druides » tout en haut de la hiérarchie. Ils ont trouvé plusieurs instances du mot « divan » utilisé dans le même sens que moi dans des articles journalistiques crédibles. C’est finalement le précédent créé par Nadine Descheneaux par sa série « les secrets du divan rose », qui a rendu la chose acceptable. Au prochain Salon du livre, faites-moi penser que je dois une bière à Nadine!

Je peux donc annoncer officiellement que le premier tome du Gardien des soirs de bridge s’intitulera « Sous le divan »!

Et je signe avec…

En septembre, j’ai eu une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec pour écrire le premier tome d’une série s’intitulant Le gardien des soirs de bridge. Mon plan était de l’écrire au complet, peinard, et de prendre mon temps pour lui trouver un éditeur. Puis, Courte Échelle a fait faillite, réduisant mes livres à publier pour 2015 à zéro! Paniquée, j’ai appuyé sur l’accélérateur pour trouver un éditeur à mon nouveau manuscrit, même s’il n’était pas terminé.

J’ai envoyé le document de concept utilisé lors de la demande de bourse ainsi que les 10 premiers chapitres (mes chapitres sont courts!) à quelques éditeurs. La décision s’est prise assez rapidement, même si je ne vous la dévoile qu’aujourd’hui :

J’ai signé avec les Éditions Druide

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Pour les profanes, il s’agit de la filiale édition de Druide Informatique, bien connu pour leur logiciel de correction Antidote. J’ai tout de suite adoré leur approche, qu’ils qualifient eux-mêmes de « boutique », au sens de « boutique-hôtel », donc personnalisée, proche de leurs auteurs, et qui allient qualité et petite taille d’entreprise.

Ils publient très peu de titres en jeunesse. Ils ont, pour le moment, seulement deux séries de romans, soit Destination Monstroville, et Ce livre n’est pas un journal intime, ainsi qu’un seul album, Millie Rose, qui vient tout juste de paraître. C’est tout un honneur que de voir un de mes titres s’ajouter à cette liste restreinte!

Le Gardien des soirs de bridge sortira donc avec eux cet automne. Je vous en dévoilerai certainement plus au fil des mois d’ici là! À commencer, si tout va bien, par le choix d’illustrateur dans les prochaines semaines.