J’ai toujours été fascinée par le principe de « Grisù le petit dragon », soit celui d’être déjà convaincu, dur comme fer, de notre futur métier à un très bas âge (dans le cas de Grisù, pompier). Plusieurs auteurs ont ce métier dans la peau depuis leur tendre enfance, alors qu’il m’a fallu la trentaine pour que je le considère. Et pourtant…
Pourtant, des copines du secondaire m’ont il y a quelques années, ressorties des textes intitulés « les belles histoires plus ou moins vraies de matante Annie » que je leur écrivais pour rigoler lorsque nous avions 14-15 ans.
Pourtant, je me souviens de certains de mes devoirs de vocabulaire épinglés au tableau de ma classe de troisième année parce que, plutôt que d’écrire de simples phrases tel que demandé, je transformais l’exercice en livres complets, page couverture comprise.
Pourtant, un professeur, j’ai malheureusement oublié lequel, m’a déjà prise à part pour me dire que l’écriture était une avenue que je devrais considérer. Je ne l’avais pas écouté à l’époque. Maintenant, j’y repense souvent.
Pourquoi n’ai-je vu ces signes qu’une fois la décision d’écrire prise, plutôt que de les prendre en compte dans mes choix de carrière, dix ans plus tôt? Petit Grisù aveugle, il faut croire!