Dilemme à la première personne!

Mon manuscrit en cours, au titre de travail « Le Nouveau », est écrit à la première personne. La semaine dernière, alors que je retravaillais mon premier jet, un doute s’est immiscé dans mon esprit au détour d’une phrase.

Je ne me souvenais plus si mon narrateur utilisait le « on » ou le « nous » pour parler de lui et du nouveau en question.

Il faut dire que les deux options sont possibles, à condition que l’utilisation soit constante tout le long du manuscrit. On ne peut pas passer d’un à l’autre, sauf pour les dialogues, ou tout est permis. Ce n’est pas mon plus un choix qui doit être fait à la légère, puisqu’il influencera grandement le ton du roman et le ressenti du lecteur.

Analyse personnelle :

On : plus familier, plus direct, donnera l’impression au lecteur que le narrateur est un pair qui s’adresse directement à lui comme à un ami.

Nous : plus classique, plus littéraire, le narrateur aura vraisemblablement couché l’histoire sur papier pour la postérité.

Le choix de pronom doit aussi s’accorder avec le niveau de langage du texte. Imaginez les deux phrases suivantes :

  • Nous jasions entre vieux chums
  • On conversait entre compagnons de longue date

Le tout sonnerait beaucoup plus naturel et fluide en inversant :

  • On jasait entre vieux chums
  • Nous conversions entre compagnons de longue date

Remarquez, comme toutes bonnes normes d’écriture, il est possible d’y contrevenir volontairement pour créer un effet!

Pour en revenir à mon manuscrit

Après réflexion, j’ai donc choisi le nous cette fois-ci, qui me semblait mieux convenir. Une rapide recherche dans le manuscrit m’a confirmé que c’est ce que j’avais utilisé instinctivement la plupart du temps, et j’ai corrigé les quelques exceptions. Je dis « cette fois-ci », mais une recension de mes précédents romans écrits à la première personne m’informe que c’est ce que j’ai toujours fait. Les narrateurs de Le Soutermonde, Romane et les Émotis, Simon et la galette d’intelligence et Pétronille inc. utilisent tous le pronom « nous » lorsqu’ils sont accompagnés.

L’exception importante : les dialogues
Dans tous les cas, j’utilise tout de même le « on » dans les dialogues, parce qu’il faudrait vraiment des circonstances particulières pour qu’un personnage s’exprime à haute voix en utilisant la première personne du pluriel. Un personnage vieux jeux, qui utilise « diantre » comme juron, par exemple. Je me demande soudain ce qu’utilisaient les personnages de La comtesse de Ségur!

Je me promets de le faire, un jour!

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