Je reviens d’un mois complet sur l’île de San Miguel dans les Açores, soit notre premier gros voyage familial depuis la pandémie. C’était merveilleux, mais je ne suis pas ici pour faire l’étalage de la beauté de cette île, mais bien pour parler d’écriture! Voilà donc les trois utilités professionnelles d’un tel voyage pour un auteur!
De nouvelles références vécues
C’est un classique du milieu littéraire : écrivez ce que vous connaissez. Les vacances permettent à l’auteur de vivre certaines aventures qui lui serviront de référence pour les prochains romans, tant au niveau des émotions que des paysages. Dans mon cas, j’ai sauté de falaises beaucoup trop hautes pour mon confort, j’ai été attaquée par des vagues plus fortes que moi, j’ai fait du rappel dans une cascade, j’ai visité une grotte à la lueur seule d’un casque de mineur. La prochaine fois qu’un de mes personnages fait quelque chose de semblable, je saurai de quoi je parle avec une nouvelle autorité!
Un élargissement du concept de différence culturelle
Chaque fois qu’un auteur de l’imaginaire invente une nouvelle race, il doit également construire une culture différente de celle qu’il connaît. Or, il n’est pas toujours facile de réfléchir à ce qui peut être changé dans un mode de vie. Par exemple, aux Açores la taille de la miche pain est démesurée, certains plats sont cuisinés à même les eaux volcaniques, les champs des cultivateurs sont séparés par des rangées de fleurs plutôt que par des clôtures et des marchands ambulants en camion remplacent les marchés fermiers. Ce sont parfois de tout petits détails qui marquent les différences. Voyager permet de remettre en question nos repères et d’élargir nos sphères du possible.
Du repos!
Un concept d’agriculture appris sur les bancs d’école m’a marqué : la jachère, soit le principe d’arrêter la culture d’un champ pour permettre au sol de se renouveler. C’est ça aussi, les vacances : laisser le cerveau se reposer pour permettre aux idées de se renouveler. Durant tout le mois, je n’ai ouvert ni traitement de texte ni cahier de notes. Je n’ai même pas pensé à mes futures histoires. RIEN. Je ne sais pas encore si ça me sera bénéfique pour la suite, mais, chose certaine, c’était fort agréable !!!
Maintenant que mon mois est terminé et que je suis de retour à Montréal, je me mets sur la deuxième phase de mon été : la recherche d’inspiration pour mon prochain roman. Je vous tiendrai au courant des avancées au cours du mois, puisque j’ai décidé de vous laisser m’accompagner d’un peu plus près pour ce prochain livre.
Très intéressant !
J’aime bien te suivre et j’ai hâte de suivre l’évolution de ce nouveau roman en devenir !
Merci Annie !