Je le dis souvent : le plus difficile, dans le métier d’auteur, c’est la discipline! Des délais à très longs termes, parfois même aucune date de tombée officielle, et personne pour regarder par-dessus notre épaule.
Nous sommes les seuls maîtres de notre productivité… et l’internet n’est pas notre allié!
Depuis le début de l’année, sorte de résolution de Nouvel An, je tente de faire la guerre aux liens chronophages, appelés des « time wasters » en anglais. Vous les connaissez : ces pages qui listent des choses pas tout à fait dignes d’intérêt, mais pas assez ennuyeuses pour regarder ailleurs non plus. Les tweets les plus drôles de la semaine, les photos prises juste au bon moment, les histoires de revanche entre voisins, les astuces ménagères qui changeront votre vie, les réponses les plus audacieuses rencontrées par des professeurs, les secrets cachés dans tel film, etc.!
On clique, dans un moment de faiblesse, en se disant que ça ne prendra qu’une trentaine de secondes et que, de toute manière, on est bloqué sur notre chapitre. On y perd finalement d’interminables minutes sans pour autant régler notre problème de manque d’inspiration. Le pire, c’est qu’il suffit de cliquer sur un seul de ces liens pour que notre fil d’actualité se retrouve inondé de publications semblables.
Il fut un temps où, si mon écriture n’avançait pas à mon goût, je fermais le Wifi pour mettre fin à cette tentation. Avec mon mari qui télétravaille, ce n’est plus une option. Je tente donc simplement de résister au meilleur de mes capacités et de bloquer les liens suggérés pour nettoyer mon fil d’actualité Facebook.
Il y a des jours où ça va… mais quand la fatigue ou le manque d’inspiration embarque, la discipline vacille.
Je suis mon pire ennemi.