Pendant longtemps, je n’ai fait des animations scolaires qu’avec les élèves du primaire. À partir de la sortie des Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, les demandes au secondaire ont commencé à rentrer, au compte-goutte, juste pour dire. J’ai donc monté une animation pour eux, j’en ai fait deux ou trois par année.
Depuis deux ans, mes demandes pour ce groupe d’âge augmentent, mais je restais jusqu’ici un peu hésitante. Réticente, même. Je trouvais mon animation moins bonne que celle pour le primaire, et ce public aussi grand que moi (parfois plus!) m’intimidait.
En début d’année, j’ai accepté cinq jours d’animations dans une école secondaire en Estrie, et j’appréhendais.
J’ai donc pris le taureau par les cornes. J’ai revu mon PowerPoint, ajouté une anecdote par-ci, une chanson par-là. D’une animation à l’autre, j’ai peaufiné, j’ai ajusté, mais surtout, j’ai pris confiance!
Mes 5 jours d’animations sont aujourd’hui terminés (14 groupes en tout!), et j’y ai pris goût!
Leur écoute est différente, plus posée et moins fébrile que celle des plus jeunes. Les mains se lèvent moins facilement, mais tant que le regard y est, c’est qu’ils sont intéressés. À ma grande surprise, j’ai particulièrement aimé les groupes considérés moins forts académiquement. Les discussions ont souvent pris de grands détours avec eux, et les liens créés m’ont semblé plus précieux.
Lorsque je verrai ma prochaine animation au secondaire apparaître dans mon calendrier, j’aurai enfin hâte!
Pour avoir enseigné au secondaire, les groupes les moins forts académiquement sont souvent les plus le fun, les plus curieux. Ils sont pas intéressés juste quand ça compte. Bref, en animation, c’est un plaisir!