Voilà, les gagnants des prix du Gouverneur Général ont été annoncés, et c’est à Véronique Drouin et son L’importance de Mathilde Poisson qu’est revenu l’honneur du prix Jeunesse-Texte. Ne vous inquiétez pas pour moi, avec la pile de nomination à laquelle j’ai droit cet automne, je ne suis aucunement contrite que le grand prix m’ait échappé! Au contraire, juste la nomination, c’était déjà extraordinaire! J’en profite donc pour vous partager quelques apprentissages sur ce prix prestigieux!
On ne sait pas d’avance si on est finaliste…
Pour la plupart des prix, l’auteur et son éditeur sont avertis d’avance de la nomination qui s’en vient. Parfois, même, plusieurs mois d’avance. On fête donc en catimini avec ses proches, puis on attend l’annonce publique pour pouvoir s’exciter avec les autres. Pour le GG, j’ai appris ma nomination en même temps que tout le monde! Je dois l’avouer, c’est beaucoup plus excitant.
… mais on sait rapidement si on gagne!
Les finalistes sont avertis que, s’ils sont lauréats, ils recevront un coup de fil une semaine après l’annonce publique des nominations. On ne passe donc que quelques petits jours dans l’incertitude, puis on attend l’annonce officielle pour re-fêter avec les autres.
Le seul rôle du gouverneur est cérémonial
Bon, c’est peut-être moi qui suis naïve, mais je pensais que la Gouverneur Général avait son mot à dire sur les lauréats. J’imaginais qu’un comité choisissait les finalistes, et que c’est le (ou la!) Gouverneur en poste qui choisissait parmi ceux-ci. J’ai réalisé après coup l’impossibilité de la chose! Avec les volets anglophones et francophones, ça fait quand même 70 livres à lire, ce qui n’est pas à la portée de tous! (Bravo, donc, à tous les comités de sélection de tous les prix du monde, qui en lisent bien plus que ça!)
Et côté cérémonie, seuls les Lauréats sont invités à Ottawa. Les autres recoivent leur récompense par la poste.
Le relationniste de presse est fourni!
Comme finalistes, on se fait demander nos disponibilités pour le relationniste de Presse responsable du prix. Il faut l’avouer, c’est une belle touche, après tout, l’idée d’un prix est de mettre le “spotlight” sur quelques titres! J’ai envoyé les miennes avec le sarcasme de penser que seuls les finalistes des prix adultes seraient contactés, et j’ai rapidement été démentie avec une demande de réponses-courriels de la part du magazine l’Actualité. Bravo à eux de s’intéresser à nous!
Les prix littéraires sont exemptés d’impôts
Ça, je dois l’avouer, c’est une jolie surprise! C’était inclus dans la lettre finale reçue du Conseil des arts! Bon, ils protégeaient leurs fesses en disant bien que l’avis de leurs conseillers fiscaux ne constituait pas un conseil fiscal (??!!??), mais l’extrait de texte de loi rendait la chose assez claire, du moins au niveau fédéral. Il faudra creuser au niveau provincial au printemps!
Bref, une très belle aventure que tout ça! Ma seule déception? Ne pas avoir rencontré Julie Payette! N’importe quel autre Gouverneur Général m’aurait laissé de glace, mais, pour toutes les femmes québécoises de ma génération, son entrée à la NASA constituait la première véritable preuve tangible que tout nous était possible.
Intéressant tout ça! 🙂 Bravo encore!
Et en passant, selon l’Uneq, les prix sont exempts d’impôt aux 2 paliers.