C’est officiellement la saison des prix littéraires, et, je dois l’avouer, je suis bien gâtée jusqu’ici! Les chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage font partie des finalistes pour le prix des bibliothèques de Montréal et de la liste préliminaire du prix des libraires.
C’est toujours un grand honneur que de se retrouver dans une de ces listes. Ça fait taire le doute, éloigne le syndrome de l’imposteur. La littérature n’est pas un domaine empirique, on ne sait jamais si on est arrivé à la bonne réponse… une nomination nous dit que, du moins, on s’en est approché.
Mais à part flatter l’égo, kossé ça donne?
Premièrement, la plupart de ces prix sont accompagnés de récompenses monétaires, parfois même pour les finalistes en plus du prix pour le lauréat. Toujours agréable!
Deuxièmement, on peut espérer de meilleures ventes. Après tout, du côté des adultes, les prix littéraires créent des best-sellers. À preuve, les lauréats des deux derniers prix des libraires adultes (La femme qui fuit et Le plongeur) figurent encore aujourd’hui aux palmarès des libraires indépendants ET de Renaud-Bray.
Et pour le jeunesse?
Ça pourrait marcher… si la distribution suivait. Un roman aura beau avoir toute la visibilité et les prix du monde, s’il n’est pas présent en librairie, le nombre de ventes restera limité. Les librairies indépendantes porteront attention à bien garder les livres de leur propre prix sur les tablettes, mais qu’en est-il des autres prix et des autres librairies?
Par curiosité, j’ai pris le pouls de la distribution d’un des livres du prix TD, soit Niska d’Étienne Poirier, lors de l’annonce. C’est un beau cas de livre qui pourrait bénéficier d’une nomination: un petit bijoux qui n’attend qu’à être découvert. Il ne se trouvait alors dans aucun Renaud-Bray, et dans exactement deux librairies indépendantes (Du soleil et Hannenorak).
Aujourd’hui, plus de trois semaines après sa nomination? Il n’est toujours dans aucun Renaud-Bray, et est apparu dans exactement UNE librairie indépendante de plus, soit la librairie Monet. Ouin… pour le palmarès, on repassera.
Bravo pour les nominations! 🙂 Et pour les ventes associées… ouin, on en reparlera… 😉
Je comprends tout à fait la problématique liée au livre jeunesse et aux prix littéraires qui y sont associés. Après tout, je suis libraire jeunesse chez Monet! 😉
Par contre, je tiens quand même à souligner que la faute ne revient pas uniquement aux librairies (indépendantes, ai-je envie d’ajouter, tout à fait subjectivement). Après tout, il y a des représentants qui ont comme travail de nous proposer les titres. Pourquoi ne reviennent-ils pas à la charge pour proposer une seconde mise à l’office de leurs poulains lors de nomitations à des prix littéraires ? De notre côté, je sais que ma gérante est à l’affût des différents prix et nominations, et qu’on essaie d’avoir les finalistes en stock. Mais on est humain, et parfois on en échappe.
D’où mon souhait que les représentants fassent un vrai travail de suivi sur les titres incontournables.
Pour le reste, le mot de cambrone pour tes deux nominations! 🙂