Salons du livre, je vous aime!

Ça y est, ma relation amour-haine avec les salons est terminée, pour ne plus laisser que du  plaisir! C’est le billet de la doyenne qui a tout désamorcé. Elle a mis des mots sur ce qui causait le sentiment d’ambivalence chez moi.

Voici une partie de ses sages paroles :

Et puis, pensez-y un peu. Si vous vendez 10 livres dans un salon du livre, vous vivez un très gros salon. Mais qu’est-ce que 10 livres sur 1000 livres vendus dans l’année? Si vous avez vendu davantage, vous êtes probablement connu. Mais qu’est-ce que 50 sur 5000? 100 sur 10 000? Rien. Absolument rien. Vous vous démènerez pour rien.

Lisez la totale ici, c’est un excellent billet.

Donc, l’esprit libéré de la pression de la vente, et de la déception des temps morts, il ne me restait que le bonheur de profiter de cette grande fête. En voici les grands bonheurs :

dedicace Victor Cordi par Mathieu BenoitPremière chose fantastique, les jeunes connaissent Victor! Lorsqu’ils viennent chercher des signets, je leur demande s’ils connaissent mes livres, et ils ont tous un ami qui l’a lu et aimé, un prof qui leur a conseillé, une cousine qui leur en a parlé! Cet « awareness » de la part de mon public me donne d’autant plus l’impression de ne pas être au Salon pour vendre, mais bien pour leur permettre de rencontrer l’auteur.

Deuxième chose fantastique, mon réseau d’amis auteurs, éditeurs, et employés du Salon s’étend de plus en plus. Je n’ai jamais croisé autant de monde que je suis contente de voir et qui semblent contents de me voir en aussi peu de temps! C’est comme la rentrée scolaire après deux longs mois de séparation à l’adolescence. Et même si parfois j’ai à peine plus que le temps de faire une bise et d’échanger deux phrases,  le bonheur des retrouvailles n’en est pas amoindri!

Troisième chose fantastique, j’ai signé, pour la première fois, en compagnie de mon illustrateur, Mathieu Benoit. Non seulement ça m’a fait de la compagnie fort agréable lors des temps morts, mais ça m’a permis de le voir faire des merveilles à mains levées, comme celle qui illustre cet article (cliquez dessus pour la voir dans toute sa splendeur!). Ça me permet aussi de jaser plus longtemps avec les lecteurs pendant qu’ils attendent après leur dessin… ce qui nous amène au quatrième point…

Quatrième chose fantastique, je suis de plus de plus en plus à l’aise à jaser avec le lecteur. Le pire, c’est que je m’en plaignais à Géronimo Stilton il y a deux semaines à peine, alors qu’une animation scolaire nous avait réunis autour d’une pointe de pizza. L’avez-vous déjà entendu parler à ses lecteurs? C’est une merveille! Un flot de paroles devant des jeunes envoutés! J’ai souvent eu l’impression de ne pas savoir établir un contact en dehors de la signature elle-même, mais cette année, peut-être grâce à la baisse de pression de la vente, je me suis retrouvée à parler de leurs lectures, de quelques anecdotes d’écriture, de tout, de rien, très librement! J’ai même recommencé  distribuer des signets, histoire de leur « jaser ça » pendant que le signe machinalement.

Alors que j’écris ces lignes, il me reste deux autres journées, que j’attaque avec plaisir… tout en sachant très bien que mardi, je serai plus que contente de me retrouver, enfin, seule devant mon écran!!!

Notes : pour un historique de mon ambiguïté face aux salons, je vous invite à lire les anciens billets suivants :

La vente : une drogue à forte dépendance

Salon du livre Jeunesse de Longueuil et questionnement professionnel!

– Les visites scolaires dans les salons : culture ou perte de temps?

 

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