Détester écrire, mais aimer avoir écrit.

La citation dans son contexte :

Ni la sensation délicieuse sur la peau de la brise qui annonce l’été, ni le fait de caresser un autre corps, ni boire du whisky écossais dans son bain jusqu’à ce que l’eau refroidisse, ni, enfin, un autre plaisir auquel il aurait pu penser ne procurait à Wells un bien-être plus important que celui qu’il éprouvait toujours quand il mettait le point final à un roman. Cet acte culminant l’anéantissait toujours intérieurement d’une satisfaction enivrante, d’un élan de bonheur qui naissait de la certitude que rien de ce qu’il pourrait réaliser dans sa vie ne le satisferait davantage que d’écrire un roman, même si l’écriture en soi lui apparaissait comme un travail ennuyeux, délicat et ingrat, Wells faisait partie de ces écrivains qui détestent écrire, mais qui adorent avoir écrit.

 

Félix J. Palma et son H.G. Wells fictif dans La carte du temps.

Je ne peux m’empêcher de me demander si je ne fais pas partie de ce groupe, du moins parfois.

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