Il y a deux ans, André Poulin m’a proposé de regarder avec elle le dossier de la rémunération de culture à l’école. Ce qu’on y avait trouvé était assez stupéfiant : la rémunération des auteurs n’avait pas bougé depuis 20 ans, et un travail équivalent était payé environ le double dans les autres programmes québécois, canadiens et internationaux.
On s’est retroussé les manches, et on s’est attelée à la tâche. Selon les disponibilités de l’une et de l’autre, nous avons rédigé des documents, fait des conférences Zoom, déposé des mémoires, ramassé des signatures et autres choses du genre. Deux ans à contacter, à relancer, et à se faire retourner des petites lettres plattes.
Cet été, la productrice et chroniqueuse BD Fanie Grégoire nous a proposé d’en parler à son député de Québec Solidaire. L’idée à fait son chemin à l’intérieur du parti jusqu’au bureau de Catherine Dorion, qui a envoyé une lettre officielle aux deux ministres responsables du dossier.
Re-petite lettre platte en réponse, re-déception… jusqu’au miracle : Il y a deux semaines, les ministres en question ont annoncé que les honoraires seraient revus à la hausse pour la prochaine année scolaire.
Ils nous ont entendus.
Je n’ai pas la vanité de penser qu’Andrée et moi en sommes les seules responsables! Les choses ont bougé parce que des dizaines d’autres personnes ont fait des actions chacunes à leur tour et que les petits cailloux répétés ont finalement créé l’avalanche!
Ma fierté n’en est pas moindre : j’ai participé à faire changer les choses, et c’est un très, très bon feeling!
Bravo Annie! Et merci!