Billet tardif pour cause de grosse fin de semaine de déménagement! Après deux années un peu nomades (8 mois en France, 2 dans Rosemont, puis 10 sur la rue Messier), on se pose à nouveau sur le Plateau Mont-Royal, le quartier d’Astride, et le mien depuis 25 ans.
— On la garde combien de temps, cette maison-là? Nous ont demandé nos enfants, un peu désabusés (pauvres poussins!!!).
Notre réponse à mon mari et moi :
— Si tout va bien, vous déménagerez avant nous!
C’est comme un nouveau cycle de vie qui commence. J’ai passé toute mon enfance à Sainte-Julie, toujours dans la même maison. À partir de 18 ans, je n’ai jamais passé plus de cinq années à la même place, déménageant parfois chaque année, parfois plus. Des années de découvertes, durant lesquelles j’ai finalement trouvé mon quartier, mon mari, mon métier, en ordre chronologique. Avant même que notre premier enfant fête son 1er anniversaire, avant même la publication de mon premier livre, nous avons déménagé dans un rez-de-chaussée de l’avenue de Lorimier. Nous y sommes restés treize ans. Tout un cycle, pendant lequel j’ai bâti ma carrière d’auteur en élevant de jeunes enfants.
Nouvelle maison, nouveau cycle. Cette fois-ci, ma carrière est stabilisée, solide, et ce sont des ados que j’élèverai, jusqu’à les voir partir faire leur propre vie.
Notre départ de la rue de Lorimier marquait une coupure. Notre arrivée samedi dans cette nouvelle maison marque un commencement. L’entre-deux n’aura été que des détours, certains plus agréables que d’autres (ah, la Provence!!).
Ce nouveau cycle s’annonce moins épuisant que le dernier, mais non moins riche en aventures.
C’est beau, le temps qui passe.