Le Salon du livre de Montréal a dévoilé sa programmation, et je dois leur lever mon chapeau : ils ont réussi à transposer le concept de la séance de signature pour ce temps de pandémie. En gros, si vous achetez certains livres sur le site du Salon, vous pourrez passer cinq minutes en vidéoconférence avec son auteur.
Mes livres chez Bayard, soit les Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage et les deux tomes du Soutermonde, font partie du lot.
Comment ça fonctionne? Vous vous rendez sur la page de rencontre virtuelle de l’auteur (la mienne est ici), vous cliquez sur « participer » en bleu, à droite, vous demandez à choisir une plage horaire, puis vous choisissez quel livre vous désirez acheter. Vous pourrez ensuite planifier vos cinq minutes selon les disponibilités de l’auteur.
Ce n’est pas le Salon de Montréal qui a inventé la chose, les conventions de type « comiccon » font la même chose avec traditionnelles séances de photos avec des vedettes depuis le début de la pandémie. Parce qu’en fait, lorsque l’on va demander une signature ou une photo, l’important n’est pas tant l’encre sur le papier que le temps passé ensemble, le contact qui se crée.
J’ai entendu des critiques, certains auteurs n’ont pas envie de rester disponibles devant leur ordinateur sans savoir d’avance s’ils auront des interlocuteurs… mais n’est-ce pas exactement ce que nous faisons sur place dans un salon? Rester disponible, sans savoir?
Les avantages :
- De ce que j’ai compris, l’achat se fait à travers la plateforme Leslibraires.ca, ce qui permet au réseau des librairies indépendantes de profiter des ventes du salon.
- Puisque c’est virtuel, l’éloignement n’est plus un problème, les lecteurs des régions, et même de partout dans le monde, peuvent participer.
- Parfois, les signatures, ça passe vite et on prend à peine le temps d’échanger deux phrases. Là, le lecteur aura droit à un véritable temps privilégié.
Les inconvénients :
- Évidemment, le contact est mieux « en vrai » !!! Et les rencontres spontanées qui permettent parfois de faire découvrir nos livres aux lecteurs qui ne nous connaissent ne sont pas possibles.
- Les lecteurs ne peuvent venir avec des livres achetés il y a longtemps et lus de multiples fois (ceux que je préfère!)
- Je trouve dommage que l’on restreigne le tout à des livres précis plutôt qu’à l’ensemble de nos œuvres (probablement parce que nos éditeurs ont dû payer pour). Par exemple, même si je participe, vous ne pouvez pas obtenir cinq minutes avec moi en achetant Pétronille inc., ou La Promesse du fleuve.
En conclusion : Considérant les circonstances, je trouve le tout plutôt ingénieux! J’espère même que le site Leslibraires.ca va récupérer le concept et l’utiliser hors salons lorsque ces derniers pourront revenir à leur fonctionnement normal (après la pandémie, donc). Pour le 12 août, peut-être? Pour des livres achetés tant en librairies qu’en ligne? Je serais certainement partante!
Je ne participe pas cette année, mais je trouve le concept chouette. Comme tu dis : oui, ok, les auteurs pourront se retrouver à attendre devant leur ordinateur, mais… hé, ce sera devant l’ordinateur donc c’est possible d’écrire (ou de scroller) entre deux signatures. C’est pas si mal! lol!