Vendredi, je me suis trouvée un peu perdue (Oxymore?). D’un côté, j’avais terminé mon manuscrit des chroniques (yé!!!) et n’était pas certaine de quel projet attaquer pour les prochaines semaines. De l’autre, j’ai un manuscrit qui m’était revenu, et que je ne savais pas où envoyer.
Je tournais en rond. Ce n’est pas dans mes habitudes.
Et tout d’un coup, ça m’a frappé : ce n’est pas dans mes habitudes, parce que c’est le genre de choses qui se règlent bien souvent des mois d’avance dans les salons du livre!
Ces événements ponctuels sont évidemment l’occasion pour nous de rencontrer nos lecteurs, mais c’est aussi là que l’on retrouve une grosse portion du côté informel de notre métier. Au Salon, j’aurais déambulé d’un kiosque à l’autre pour voir où mon prochain projet « fitterait » le mieux. J’aurais jasé avec mes éditeurs pour voir si je peux le leur offrir, ou s’ils ont déjà assez de projets de moi! Ils m’auraient donné des nouvelles de mes livres déjà parus, on aurait discuté de la possibilité et du « timing » des suites. J’aurais rencontré mes amis auteurs, qui m’auraient décrit leurs expériences avec leurs propres éditeurs. Ils m’en auraient peut-être même présenté un… et quand on parle avec un éditeur dans un salon, on termine parfois la conversation avec la réalisation qu’on vient de leur promettre un manuscrit.
C’est comme ça, l’informel.
Et ça me manque!
Je suis une grande fille. J’ai retroussé mes manches, contacté mes éditeurs pour avoir des nouvelles, signalé à mon réseau d’auteurs que j’aimerais entendre parler d’une maison en particulier, faute de pouvoir le faire subtilement au salon. Bref, je ne suis plus ni perdue, ni désœuvrée…
… mais vous me manquez pareil!
Absolument!