La fin de semaine dernière, j’ai pris le train jusqu’à Amiens, afin d’aller rencontrer des lecteurs à la Librairie Martelle.
Malgré la température maussade (après un mois en Provence, on oublie c’est quoi un ciel gris!), la ville d’Amiens est très accueillante avec sa rue marchande piétonne, sa cathédrale spectaculaire, et ses immeubles enjolivés par des auteurs de BDs, comme ci-dessous.
La librairie elle-même valait les 4 heures de train! D’une taille que l’on associe généralement aux grandes chaînes, elle s’étend sur deux étages, avec des salles distinctes selon les genres et les thèmes : littérature générale, documentaire, livres pratiques, jeux de société, bandes dessinées… les sections se suivent à perte de vue, avec chacune leurs petites touches artistiques pour nous mettre dans l’ambiance. Même la littérature fantastique et de science-fiction a sa propre salle, ornée d’un poteau déguisé en trône de fer.
Évidemment, c’est l’espace jeunesse qui m’intéressait le plus! Ce dernier possède un arbre majestueux en son centre, histoire d’inviter le lecteur à l’évasion et à l’imaginaire. On le voit mal sur la photo, mais des centaines de petites grenouilles vertes peuplent cet univers de feuilles colorées.
J’ai bien rigolée, devant une table, de voir que je n’étais pas si loin de chez moi! Le rayon des romans pour les 7-8 ans est absolument envahis par la littérature québécoise. Dans la photo ci-dessous, presque tous les titres viennent du Canada! Je n’ai d’ailleur pas pu m’empêcher de jouer moi-même les libraires. Puisque les gens confondent parfois la table de dédicace pour un kiosque d’information, je me suis fait un plaisir de répondre à leurs questions en leur suggérant des livres lorsque j’en étais capable (et de les diriger vers la « vraie » libraire la plus proche lorsque je ne l’étais pas). J’en ai profité pour vendre un Marianne Dubuc, histoire de prêcher pour ma paroisse!
Lorsque je n’étais pas trop occupé à m’émerveiller des livres et du décor, j’ai aussi fait de grandes rencontres! Les lecteurs, évidemment, mais aussi ma très sympathique comparse de signature, Marie Caillet qui partage ma passion pour le chocolat noir (allez-voir son dernier livre, Kaleidoscope il a l’air fantastique), et bien sûr, les libraires, avec qui jaser de littérature (nous étions prêtes à partir un fan-club pour Mourlevat!), mais aussi de musique (Alice, si tu lis ce billet, tu me refilerais le lien vers l’inédit de Renan Luce dont tu m’as parlé?), et même de mes quêtes culinaires (je n’ai toujours pas trouvé de vergeoise!).
Bref, une très belle expérience, et surtout, un incontournable si jamais vous passez par Amiens!