Je n’ai jamais été très bonne pour « faire long ». À l’école, lorsqu’un professeur demandait deux pages, j’en avais une et demi. Lorsqu’il en demandait 10, j’en avais 8… en grossissant les caractères et en élargissant les marges (je connais tous les trucs!). Ce n’est pas que je n’ai pas grand-chose à dire, c’est que je le dis de manière concise, par défaut.
Depuis que je suis auteure, j’ai appris à compter en mots plutôt qu’en pages. En gros, ça donne ça :
- 16 000 mots pour les Terra Incognita
- 10 000 mots pour les Gardien des soirs de bridge
- 20 000 mots pour les Victor Cordi
Le chiffre peut sembler impressionnant, mais, très honnêtement, ce n’est rien! Prenez une grosse brique, par exemple un George R.R. Martin, elle comptera plutôt dans les 300 000 mots. En y pensant bien, c’est le double de la série entière de Victor Cordi!
Lorsque je sors trois livres dans une année, on s’exclame que je suis prolifique, mais tous ces mots mis bout à bout ne font que la moitié d’un Mylène Gilbert-Dumas, et à probablement même pas le tiers d’un Elisabeth Tremblay! (p.s. je m’ennuie de votre blogue mesdames!)
Comme dans toutes pratiques, à force d’exercer, on évolue! J’ai récemment terminé mon manuscrit des Rats (nom actuel : « La ballade de Johnny Sans-Dèf »), et il compte 31 000 mots! Un record pour moi!
Et finalement, le plus grand problème d’un manuscrit plus volumineux, ce n’est pas tellement l’écriture… mais bien la révision! Je suis dans ma deuxième passe de re-travail de mes rats, et je me sens comme un pré-ado à l’arrière d’une voiture en partance pour le Lac-Saint-Jean : « Quant est-ce qu’on arrive? C’est looooonnng!!! »
Je te comprends! hihihihi! Personnellement, ma longueur « par défaut » est plutôt autour de 50 000 mots (Hanaken II et son « monstrueux » 70 000 mots étant l’exception). Et à chaque fois, rendue à la moitié (que ce soit en écrivant ou en révisant), je me décourage un peu parce que, maudit que c’est long d’arriver au bout!!!
Je vois pas comment je pourrais écrire une brique de 300 000 mots! (et encore moins une série!!!) À la vitesse où j’écris, 1000 mots par jour, j’en aurais pour un an, en écrivant tous les jours (ce que je ne fais toujours pas, la vie se chargeant de m’en empêcher trop souvent).
Une fois de temps en temps, je me gâte en écrivant des nouvelles. 2 000 à 7 000 mots, une semaine de travail et c’est fini. Yé! 🙂 J’ai même pas le temps de me demander quand on arrive! :p
@Gen: hihi! Moi aussi, j’ai toujours un petit découragement à la moitier! On dirait que ça fait des lustres qu’on a commencé, et on ne voit toujours pas la lumière au bout du tunnel!
Pas de briques de 300 000 mots pour moi à l’horizon non plus, mais j’aimerais bien te rejoindre dans les 50 000 avec mon prochain!