Ça fait longtemps que j’en parle. La première mention date de février 2013, d’un billet dans lequel je récapitulais tous mes projets.
Mais cette fois-ci, ça y est, je me suis mise à son écriture. J’ai une douzaine de pages, et l’intention ferme de me rendre au bout de l’histoire.
L’idée m’est venue lors de ma réflexion sur la disparition des enfants sages en littérature jeunesse. Cette jeune fille m’est alors apparue. Mal dans sa peau, obéissante, rigide, mais aussi courageuse et résiliente. Après une catastrophe soudaine qui anéantit la majorité de la population mondiale, elle se réfugie, seule, dans une bibliothèque.
Pendant longtemps, c’est tout ce que j’avais : cette fille, dans cette bibliothèque. Peu à peu, des détails de son mode de vie me sont venus, puis des scènes entières se sont construites. La difficulté, c’est que je marche loin des sentiers que j’ai l’habitude de fréquenter. Il n’y a pas de quête, pas de magie, pas d’aventure. Juste une petite histoire de survie, tout en ambiance et en émotions.
Je vous laisse sur le premier paragraphe :
« Montréal n’est plus que ruines. Au centre-ville, les hautes tours gisent en piles informes, réduites à leurs plus petites composantes telles des constructions Légos retournées à la hâte dans leurs bacs d’origine. Pas un bruit, si ce n’est quelques hurlements de systèmes d’alarmes qui ne sonnent pour personne. La poussière est à peine retombée; les rats se terrent encore. Dans une rue du Plateau Mont-Royal, une fille de treize ans marche, tirant derrière elle une valise bleue. »