Simon et la galette d’intelligence est le premier livre que j’écris à la première personne du singulier. Ce style de narration est pourtant très très en vogue en littérature jeunesse depuis une dizaine d’années, particulièrement au Québec, où Aurélie Laflamme a lancé la mode, mais également à l’international d’abord avec Géronimo Stilton, puis avec le Journal d’un dégonflé.
Vous trouverez un bel exemple de mon Simon à la première personne dans l’extrait de présentation du livre, publié il y a un mois.
Il faut dire que la première personne permet d’infuser beaucoup de personnalité à la narration, chose plus difficile avec un narrateur omniscient, à moins de s’appeler Lemony Snicket. Lorsque j’ai écrit Simon, j’entendais directement sa voix dans ma tête, ses choix de mots, ses réactions, et surtout…
…ses digressions!
Je dois avouer les avoir utilisées sans savoir ce que c’était au début. C’est ce qui arrive quand on fait des études en sciences et en communications plutôt qu’en littérature. En voici donc la définition d’Antidote :
Ou, si vous préférez, tous les moments ou le narrateur au « je » se met à raconter une anecdote qui n’est pas essentielle à l’histoire. Par exemple (en vert, aussi tiré de Simon et la galette d’intelligence) :
Dans mon premier jet, je les utilisais plutôt généreusement, un peu comme quand j’écrivais des messages à mes amies au secondaire. En re-travail, sous la tutelle de mon éditeur/directeur littéraire (coucou Thomas!), j’ai appris à mieux les doser. Les deux règles que j’en retiens :
- Les garder courtes
- Les éviter durant les scènes d’action ou de tension
Et à la relecture finale, je dois avouer être plutôt satisfaite du résultat. Thomas avait raison, le dosage permet de conserver la saveur tout en gardant le lecteur bien plongé dans l’histoire.
Vous pourrez constater du résultat vous-même à la mi-mars!