Ça fait longtemps que je vous parle des Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, sans véritablement vous en avoir tant dit à son sujet. En l’honneur de sa sortie, voici donc le texte de présentation que j’ai utilisé lors de la journée de présentation des nouveautés de Bayard aux professionnels.
Les Chroniques Post-Apocalyptiques, c’est d’abord et avant tout Astride, une jeune héroïne de 14 ans. De nos jours, les héros de littérature ont tendance à être plutôt dégourdis… rebelles, baveux, même. Ce n’est pas son cas. Je me permets un extrait pour vous la présenter.
Au début du secondaire, on en a tous connu, des filles comme ça. On en a été une, parfois, aussi.
Dans ce roman, Astride n’aura pas à se choisir un partenaire pour le bal de fin d’année, ni à sauver l’humanité d’une quelconque société dystopique. Un terrible cataclysme a rasé la terre et elle devra survivre, tout simplement. Survive à la faim, à la soif, à l’ennui, à la solitude, au chamboulement complet de son monde.
Pour se faire, elle va se réfugier un endroit où elle se sent bien. Le dernier bâtiment auquel les éventuels gangs de pillards penseraient à visiter : la bibliothèque de son quartier, plus précisément celle du Plateau Mont-Royal.
La bibliothèque elle-même prend une grande place dans l’histoire. Elle va devenir non seulement la maison d’Astride, mais également son échappatoire, sa source d’information, et même sa monnaie d’échange. Incapable de voler dans les boutiques des alentours, Astride va y laisser des livres, se justifiant qu’ils constituent son salaire, puisqu’elle s’occupe du lieu.
Elle est gentille à ce point, un trait qui va se symboliser dans le fait qu’elle continue de dormir, tous les soirs, avec son appareil dentaire, malgré l’apocalypse.
Obéissante, rigide, oui, mais aussi résiliente et courageuse. Attachante, aussi, je crois, beaucoup.
Cette histoire a commencé à me trotter en tête autour de la mort de mon père. Je l’ai écrit, trois ans plus tard, autour de la mort de ma mère. Je pensais écrire sur le deuil, pour réaliser après coup avoir plutôt écrit sur l’affranchissement d’une enfant par rapport à tout ce qu’on attend d’elle. Un « coming of age » diraient les Américains. Rien de déprimant, au contraire, on y trouve, je crois, beaucoup d’espoir.
En plus des aventures d’Astride, on suit un deuxième survivant, Monsieur Beauséjour, ancien professeur de l’école secondaire Jeanne-Mance, qui a survécu lui aussi. Et comme il s’est donné comme mission de rédiger une encyclopédie expliquant notre civilisation à ceux qui en trouveront les ruines, on peut également lire des passages clés de ses écrits. Ajoutez à tout ça quelques flashbacks qui nous permettent, un morceau à la fois, de revivre les 5 dernières minutes avant le cataclysme et d’en comprendre le pourquoi du comment, et vous avez un roman plutôt dynamique.
Ce dynamisme se reflète dans la mise en page, très variée, et très moderne, comme vous pouvez le voir dans les exemples de pages ci-dessous:
Bref, le résultat est un roman comme vous en avez probablement peu vu. Un ovni, un peu. Un coup de cœur pour certains lecteurs, je le crois. Et, avec un peu de chance, un roman qui marquera la rentrée.
…il faut que je lise cela…absolument!
Pourquoi il y a des pages noirs? Est ce que çela signifie quelque chose?
Les pages sont noires pour aider les lecteurs à identifier les morceaux d’histoires qui se passent AVANT la fin du monde (flashbacks).
Cela signifie que c’est par rapport au père. J’ai oublié son nom par contre…
@justine: je ne comprends pas ta question! Qu’est-ce qui a rapport au père? Peux-tu élaborer?
Ben les pages noires ça veut dire que c’est avant le cataclysme et que c’est par rapport au père je crois …
Ah! Tu parlais des pages noires! En fait, c’est surtout pour montrer que ça ne se passe pas dans la même chronologie.
Les pages noirs sont un retour sur ce qui c’est passé avant le cataclysme. BIEN SUR.
C’est quoi les caractéristiques psychologique de Monsieur Beauséjour?
Hahaha! Bien essayé!
Point bonus pour la débrouillardise, mais je ne ferai pas les devoir à votre place!
Mais pourquoi monsieur Beauséjour est a l’école ? (En passent mon devoir sur ce livre était l’an passer donc pas de triche !)
Quand la catastrophe a surgit, il était dans la piscine du centre Père Sablon, attenante à l’école. Il y est resté parce que c’était plus simple que de retourner chez lui.
Oooh d’accord ! J’essayais de me renseigner car ce livre est tellement intéressant ! Moi j’ai écris des histoires mais je suis un peu jeune pour les publier et c’est sûrement mauvais… mais merci !
Dis-toi que chacune des histoire que tu écris sera meilleure que la précédente! Bon courage!
où les parents d’Astride se cachent lors de l’explosion ?
Bonjours Netty!
Tu as lu le livre? Qu’est-ce qui te fait penser que les parents se sont cachés? S’ils s’étaient caché… ils auraient survécu, non?
Annie, tu va venir à mon école bientôt, mais avant tout ça, je voudrais demander pourquoi Armand a t’il survécu à la secousse
@Lucas: C’est clairement écrit dans le livre! Si jamais tu ne trouves pas, demande-le moi lorsque je viendrai dans ta classe, je laisse toujours du temps pour une période de questions!
Vous disez que Astride a 13 ans mais dans le livre ca dit qu’elle a 14! C’est a la page 68.
Tu as bien raison! Mon erreur! Je corrige tout de suite, merci!
pourquoi astride paie telle sa nourriture avec des livre?
@Felix: Parce qu’elle n’est pas une voleuse, tout simplement. C’est une question de valeurs et d’éthique, elle a l’impression de faire quelque chose de mal si elle prend sans rien offrir en retour.
Bonjour !
Doit-on lire les chroniques Post-apocalyptiques en ordre pour comprendre les histoires des tomes 2 et 3 ?
Merci!
Caroline
@Caroline: Chacun des trois livres présente une histoire complète, ce n’est donc pas obligatoire, mais comme ils sont en ordre chronologique et que certains personnages reviennent de l’un à l’autre, c’est tout de même préférable.
J’ai adoré ce livre.