J’ai une grande confession à vous faire : je suis une fan de comédies musicales! Au point de posséder des dizaines de trames sonores qui remplissent la colonne « artist » de iTune des mots « Original Broadway Cast ». Et pourtant, je n’irai pas voir « le Blues de la Métropole ». Pour confondre immédiatement ceux qui pourraient croire qu’il s’agit là de snobisme anti-québécois, je vous arrête immédiatement en disant que j’irais avec le plus grand plaisir voir les comédies musicales « Belles sœurs » et « Filles de Caled ». Ah!
La création de comédies musicales à partir des chansons déjà existantes d’un artiste populaire semble être une nouvelle mode dans ce milieu (American Idiot, the musical, bientôt sur Broadway!). Une mode que je décris. J’ai vu la comédie musicale « Belles, belles, belles » basée sur les chansons de Claude François à l’Olympia il y a quelques années, puis plus récemment, la version cinéma de « Mamma Mia », basée sur les chansons de Abba, et qui est possiblement le plus grand responsable de cette mode. Dans les deux cas, l’histoire était insipide, à la limite du supportable, et pour une bonne raison : sa seule fonction était de permettre l’insertion de chansons présélectionnées. L’histoire du « Blues de la métropole » ne sera certainement pas différente : scénario prétexte à chanson de Beau Dommage.
Inventer une histoire à partir d’une play-list, c’est comme d’écrire un Roman avec un chapitre sur deux de déjà écrit. Des personnages intéressants? Des intrigues palpitantes? Des évolutions psychologiques captivantes? PFFFFTTTT!!! Vous serez chanceux si vous avez une intrigue qui fait du sens.
En comédies musicales, les chansons doivent être au service de l’histoire, et non pas l’inverse.
Et si vous êtes des admirateurs de Beau Dommage? Allez voir un spectacle hommage à la place! De toute façon, je n’ai jamais entendu une version « comédie musicale » qui soit meilleure que la version concert!