Sélection Foire de l’illustration 2024!

Il y a quelques semaines a eu lieu la Foire de l’illustration près de chez moi, et, comme l’année dernière, j’y ai découvert de nouveaux illustrateurs très prometteurs! Mes préférés de l’année dernière y étaient tous les trois, alors en voici trois nouveaux de cette année!

Sandra Breault
Gros coup de cœur pour cette artiste aussi à l’aise dans le style sommaire esquissé que dans celui léché et plein de détail. Son porte-folio en ligne ne rend pas aussi bien justice à son talent que le plaisir de voir les grandes affiches et de feuilleter sa bande dessinée sur place. Vous devez donc seulement me faire confiance!https://sandrabreault-illustration.com

Geneviève d’Astous
En style bande dessinée facilement digne des comics américains, il y  a Geneviève D’Astou, qui n’en est pas dans ses premières armes côté publications professionnelles. Elle a déjà illustré des couvertures de livres chez De Mortagne, Goélette, aux Éditeurs réunis, et même chez Hurtubise, côté jeunesse. Ses pin-up ont beaucoup de personnalité. https://www.genevievedastous.com

Maria-Felix Montpetit
Et pour terminer, une plus débutante, avec un style tout en poésie que j’adorerais voir en album! Elle n’a pas vraiment de portfolio, et son Instagram me dit qu’elle se cherche encore un peu, mais voici mes trois images préférées pour vous donner une idée du potentiel!https://www.instagram.com/montpetit_mariafelix/

 

 

 

Les idées miracles

Image de icon0 com prise sur publicdomainpictures.netJe dis souvent, en animation scolaire, qu’une des questions les plus difficiles à répondre est celle de « comment viennent les idées ». Parce qu’honnêtement, c’est un peu magique, comme processus.

Depuis la rentrée, je m’étais mis dans l’idée de remplir une promesse faite au printemps : celle d’écrire un Zèbre pour Bayard. J’ai donc passé ma semaine à lire des livres de cette collection et à auto-brainstormer pour trouver des idées. J’en avais quelques-unes…  j’ai fait mon choix, que j’ai envoyée à mon éditeur.

L’idée était « correct ». J’aurais pu l’écrire.

Mais alors que je réfléchissait à la manière de différencier mon narrateur de ceux déjà utilisés  dans la série, j’ai entendu une voix, un ton, dans ma tête. Des phrases me sont arrivées, déjà toutes faites… et pas du tout sur l’idée déjà soumise.

J’étais partie sur l’exploration urbaine (urbex) d’une maison d’architecte des années 70, et voilà que se construisait plutôt dans ma tête l’histoire d’un nouvel élève dans une école, racontée par le premier ami qu’il s’y ferait. Une histoire de harcèlement, de guerre, de regrets, d’amitié. Une histoire avec sa part d’imaginaire et de mélancolie.

J’ai rédigé un synopsis rempli d’extraits et l’ai envoyé à mon éditeur en lui avouant que je ne sais pas si c’est un Zèbre, mais que c’est ce que je vais écrire dans les prochains mois.

Quand une idée vient ainsi, avec des phrases entières, il ne faut pas l’ignorer!

Objets de désir à Saint-Mathieu du Parc, première partie

Cette année, ma famille et moi avons passé nos vacances au Québec, d’abord à l’île d’Orléans, puis une petite semaine à Saint-Mathieu du Parc, près de Shawinigan. Nous y avons découvert une boutique d’art et d’artisanat qui nous a ravis : La maison la tradition.

C’est une coopérative d’artisans qui travaillent à partir de matériaux recyclés. On y trouve toute sorte d’objets de décoration, tant utile (linge de maison, vêtements) qu’inutile (bibelots en tout genre).

Voici ma première trouvaille :

Mon fantastique signet tout nu (à gauche) et dans ma lecture du moment (à droite)

Oui, c’est bien un signet! Voilà des années que toute ma famille rit de tout ce que je peux pour garder ma page : mouchoirs, factures, élastiques à cheveux, emballage de bonbon. Il m’est même déjà arrivé de chercher mon téléphone pendant une heure pour réaliser que je l’ai laissé dans ma lecture en cours pour indiquer où j’en étais!

Ces temps sont révolus! J’ai désormais le plus beau de tous les signets!

Il y en a d’autres modèles (voir ci-dessous), mais c’est tout de même le mien le plus beau. Je l’ai appelé, comme il se doit, Raplapla.

 

Playlist de fin du monde pour les professeurs

En cette presque rentrée, alors que les professeurs s’apprêtent à planifier leurs cours, j’ai eu envie de faire un petit cadeau pédagogique à tous ceux et celles qui utilisent Les Chroniques post-apocalyptiques en classe. Une manière à moi de les remercier de faire découvrir mes livres à leurs élèves.

Mon propre amour de la langue française vient de la musique, alors j’ai concocté une petite liste de lecture (playlist) de chansons de fin du monde, en français.

Elle est disponible sur Spotify à cette adresse : https://open.spotify.com/playlist/4RLggtcaCzdFcoz7x921q9?si=f7606a098afa4496

Et en voici les titres :

Choisissez-en une à faire entendre à chaque cour pour les mettre dans l’ambiance, ou laissez simplement les élèves libres de l’écouter ou non. Si un seul élève par classe y découvre une nouvelle chanson qu’il aime, ce sera déjà un grand pas pour la culture francophone!

Encore une foi : un grand merci à tous les professeurs qui choisissent mes livres! Et bonne rentrée!

Les retombées du 12 août.

Illustration : Melissa Perron

« Est-ce que ça fait vraiment une différence, l’événement le 12 août j’achète un livre québécois? » m’a demandé une amie au cours de la dernière année. Sur le coup, j’ai dû réfléchir. Évidemment, la journée même en est une de fortes ventes pour les librairies. Une journée de veille de Noël en plein mois d’août selon les chiffres.

Déjà c’est pas mal.

Mais il y a plus : une semaine complète, sinon plus, de visibilité pour la littérature québécoise. C’est ce qui compte le plus, selon moi! Durant toute la semaine précédant le 12 août, on voit passer des recommandations littéraires québécoises dans les médias traditionnels, sur les médias sociaux, dans les vitrines des librairies, bref, un peu partout!

La journée même, tous les fils d’actualités se remplissent de photo de pages couvertures et de commentaires en dessous du type : « Tu me diras si c’est bon », ou « je l’ai lu, tu vas adorer ».

Et dans les semaines qui suivront, certains lecteurs feront des retours sur leurs lectures, continuant ainsi la boule de neige de visibilité.

Bref, les retombées sont bien plus grandes que le simple chiffre de vente de la journée même.

Alors, c’est le 12 août, gâtez-vous, publiez vos achats, commentez publiquement vos lectures, et faites partie du mouvement!

Mon 12 août personnel aura lieu à la librairie Poirier de Shawinigan, et je viendrai mettre une photo de mes achats dans ce même billet en fin de journée!

MISE À JOUR: Les voici!

Bon 12 août tout le monde!

Un lieu parfait pour un roman jeunesse… dans le coin de Joliette

La semaine dernière, deux de mes trois enfants étaient occupés hors de la maison, alors j’ai promis au troisième qu’on pourrait faire une activité de son choix. Il voulait visiter une grotte… de préférence sans guide.

Impossible en cette ère de super-sécurité? Que nenni! J’en ai trouvé une, à distance raisonnable de la maison. La grotte s’appelle « La grotte du trou de Fée », à Crabtree. Attention de ne pas la confondre avec « La CAVERNE du trou de LA fée » qui est, pour sa part, près du Lac Saint-Jean. Une petite différence de 400 km, tout de même.

L’accès est libre, sur un terrain public. Pas d’interdictions, pas de clôture à franchir illégalement, et pas de visite guidée nécessaire.

On y entre par ici :  (n’ayant pas pensé prendre des photos moi-même, j’ai dû prendre celle du site touristique de Joliette):

La caverne s’agrandit ensuite en un corridor d’une dizaine de mètres tout juste assez haut pour se tenir debout en son centre, qui se termine dans un mini-lac (pour ne pas dire un trou d’eau) duquel part un autre tunnel malheureusement inondé. En fait, le site de Crabtree nous apprend que la grotte partiellement fait 133 mètres en tout et un panneau près de l’entrée montre des images d’autres cavernes accessibles plus en profondeur par ce même corridor.

Ajoutez à ça que le terrain est fertile en fossiles (nous en avons vu de magnifiques un peu plus loin sur la rivière, au parc du moulin Fisk) et vous obtenez tous les ingrédients nécessaires à un roman jeunesse, non?

Un roman jeunesse que JE vais écrire?

Peut-être… peut-être pas. Entre Les Abysses et Le Soutermonde, j’en ai un peu marre des scènes souterraines, des sources de lumière à justifier et des parois rocheuses. Je m’étais promis de ne pas y revenir de sitôt.

En attendant, je dépose le tout quelque part dans mon cerveau, au rayon « inspiration ».

Mes suggestions pour vos douzous!

Le 12 août s’en vient et, avec lui, l’événement « le 12 août j’achète un livre québécois ». Comme c’est la coutume, je vous offre quelques conseils. Cette fois, je vous recommande un roman adulte, un roman jeunesse, une bande dessinée et un album que j’ai tous lus et appréciés dans la dernière année!

Roman adulte : Peuple de verre de Catherine Leroux

J’avais adoré L’Avenir, un de ses romans précédents, et Catherine Leroux est en train de devenir mon autrice québécoise préférée! Ce roman futuriste imagine une solution à la crise du logement et y plonge une narratrice non-fiable, remplie de défauts dans le meilleur sens du terme. La trame est déconstruite et joue avec le réalisme magique alors que l’on nage en plein roman d’anticipation. Aucune chance de s’ennuyer!

 

Roman jeunesse :  Rôdeur mortel T.1 : La métamorphose de Mel Gosselin

Avec des superpouvoirs inspirés des arthropodes (araignées, scorpions, crustacés) et de l’action à souhait, ce premier tome de série risque d’en accrocher plus d’un! C’est un roman définitivement « geek » qui commence au ComicCon de Montréal et fait référence au cosplay et aux comics books. Surtout, c’est une ode aux mangas, tant dans sa structure narrative que dans ses illustrations. Comment convaincre vos ados ou préados de le lire? En leur expliquant que l’autrice s’est inspirée du célèbre manga My Hero Academia pour créer son personnage principal!

Bande dessinée : Les Élus Eljun T1, Jean-François Laliberté et Sacha Lefebvre

Parlant de manga, c’est la seule chose qui intéresse vos jeunes, qui boudent le 12 août en conséquence? Surprenez-les avec un manga 100% québécois! De l’équipe qui nous avait amené U-Merlin, cette nouvelle série nous amène dans un monde médiéval aux allures vikings pour suivre le destin d’un jeune berger qui se découvre un passé (et un avenir) plus légendaire que prévu. Ça coule tout seul, avec une bonne dose d’humour. J’ai lu les deux premiers tomes et j’ai adoré!

Album jeunesse : Dans la nuit tu te dévoiles, Isabelle Jameson et Sylvain Cabot

Un album touchant cette fois-ci, sur un sujet cher à mon cœur :  la transidentité! Pas du tout moralisateur ou racoleur, on y découvre tout en douceur le ressenti d’un jeune trans qui s’épanouit en assumant sa nouvelle identité de genre. À mettre dans les mains de tous ceux qui pensent que la transidentité est une mode ou une manière de se faire remarquer pour qu’ils réalisent à quel point c’est un besoin viscéral qui ne fait de mal à personne, et qui, au contraire, fait tant de bien à la principale personne impliquée.

Et vous, vos vacances?

Ce billet est ce qui se passe lorsque j’ai une conversation avec mon conjoint sur l’absence de mèmes internet de contenu québécois alors que les vacances de la construction commencent!

Voici donc quatre petits visuels d’annonce de vacances tirés de mes livres, à utiliser sans modération sur vos médias sociaux!

Les illustrations des affichettes sont respectivement de Sans Cravate, Boum, Mathieu Benoit, et Lavilleetlesnuages. Laquelle des quatre vous représente le mieux?

 

 

Comment est payé un scénariste télé?

J’ai signé, cette semaine un contrat Sartec, ce qui veut dire que je vais écrire des scénarios pour la télévision (pour un projet dont je ne peux parler pour le moment). Je découvre, à travers tout ça, comment sont payés les scénaristes et je suis fascinée par les différences avec les auteurs.

Pour mes lecteurs qui ne font pas partie de l’industrie, sachez que les auteurs sont payés autour de 10% du prix du livre pour chaque livre vendu (moins si un pourcentage est donné à l’illustrateur). L’auteur reçoit ces sous environs une année après l’arrivée du livre sur les tablettes, et reçoit habituellement une avance sur le montant anticipé en attendant.

Évidemment, avec une série télé, ce serait impossible, puisque les spectateurs ne paient pas pour chaque série ou épisode. Par contre, contrairement à l’auteur, le scénariste qui répond à une commande d’un studio sera payé même si le produit final ne se rend jamais jusqu’à son public.

Voici donc les grandes lignes, selon ce que je constate :

  • Les scénaristes sont payés selon un pourcentage du budget de production de l’épisode qu’ils sont en train d’écrire.
  • Ils reçoivent une avance lors de l’écriture, non-remboursable, que la série soit produite ou non.
  • Il est possible, selon les cas, d’obtenir également des redevances sur ce que paieront chaque distributeur qui désire diffuser la série.

Donc, le scénariste est payé dès l’écriture, un montant qui ne dépend que de la longueur du scénario désiré par le studio, selon des montants prescrits par la Sartec.

Si la série n’est jamais produite, ça s’arrête là. Si elle set produite et que le pourcentage du budget de production dépasse l’avance reçue, le scénariste reçoit un nouveau montant. Il est dont plus payant d’être scénariste sur une grosse production que sur une série petit budget… mais seulement si la série se rend jusqu’en production.

Si le scénariste n’a pas de redevances, ça s’arrête là… mais s’il en a, il recevra des montants pour chaque nouveau distributeur qui achète les droits de diffusions. Si la série fait le tour du monde, les montants peuvent rentrer pendant longtemps, comme pour un livre qui se retrouve traduit dans plusieurs pays.

 

Je dois avouer que ce nouveau défi m’excite énormément! Je suis une touche à tout, j’adore découvrir de nouveaux médiums… mais ne vous en faites pas, je ne change pas de métier et je reste avant tout une autrice jeunesse!