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Ces livres que je m’acharne à terminer de lire.

Il y a deux attitudes complètement différentes qu’il est possible d’adopter lors de la lecture d’un livre qu’on ne trouve pas très bon. Certains le laisseront en plan sans aucun remords en se disant que « la vie est trop courte », alors que d’autre termineront tant bien que mal le navet. Je suis de la deuxième catégorie, et alors que je viens de terminer non pas un, mais deux livres du même auteur alors que l’ennui s’était installé quelque part entre les pages 30 et 50 du premier des deux, je ne peux m’empêcher de me poser la question à moi-même : pourquoi donc terminer un livre que l’on n’aime pas?

 

J’en suis arrivée à deux réponses. Premièrement, parce que je suis d’un naturel très optimiste, qui me pousse à penser que le livre va s’améliorer, mieux encore, que la fin en vaudra la peine. Ça c’est déjà vu : un livre moyen avec une fin extraordinaire, mais je dois avouer que l’inverse, soit un très bon livre dont la fin est décevante semble un phénomène plus courant.

 

Deuxièmement, une curiosité dévorante qui me rend insupportable l’idée de ne pas savoir comment le tout va terminer. Je ne sors jamais d’un film au cinéma et n’arrête jamais un visionnement de DVD en plein milieu pour les mêmes raisons. Ne pas savoir m’empêche de dormir. Le pire que j’ai fait ? J’ai lu le dernier tome des Orphelins Baudelaire sans même avoir lu les tomes 4 à 12, juste pour voir comment ça finissait.

 

Et vous, finissez-vous toujours les romans que vous commencez?

Les jeunes lecteurs : public éphémère.

 

J’ai certains auteurs fétiches que je suis depuis des années : Robin Hobb depuis 7 ans, Gregory Maguire depuis 10,  Guy Gavriel Kay depuis 20, etc. Dès que leur nouveau roman sort, peu importe les critiques, je l’achète, je le lis, et j’attends impatiemment la suite. Je suis une lectrice fidèle.

 

Qu’en est-il de la fidélité des jeunes lecteurs? Tout d’abord, ils sont habituellement fidèles à une série plutôt qu’un auteur. À preuve, ils dévorent les Geronimo Stilton sans être embêté par le fait qu’ils sont tous écrits par des auteurs différents, et n’ont pas nécessairement suivi Bryan Perro lorsqu’il a troqué Amos D’arragon pour Wariwulf.  Premier problème.

 

Deuxième problème : leur fidélité ne dépasse pas les limites de leur âge en tant que public cible. Prenez ma série Terra Incognita, qui est pour les 9-11 ans. J’ai vu des adolescentes de 13 ans passer devant mon kiosque et s’exclamer : « Wow! Je l’ai lu ce livre-là, j’avais super gros aimé! ». Lorsque je mentionne qu’il y a maintenant deux suites, elles me dévisagent l’air de dire : « Es-tu folle, c’est pour les bébés! ».

 

D’un côté, là est notre travail! Les auteurs jeunesse doivent aider les jeunes à passer à autre chose. Nous construisons des ponts entre l’album illustré et le roman « tout court ». Une fois que notre lecteur ouvre un Balzac, un Auster, même un Crichton, on peut considérer que notre « job est faite »!

 

J.K. Rowling a contourné le problème d’une manière absolument audacieuse en faisant vieillir non seulement ses personnages principaux, mais en offrant également des thèmes, un ton, et une quantité de texte s’adressant à un public de plus en plus âgé. Ainsi, il est possible d’offre à un enfant un Harry Potter à tous les ans à partir de 9 ans, et qu’il y trouve toujours son compte, année après année.

 

Remarquer tout le travail n’est pas perdu pour autant! Les médias, bibliothécaires et libraires, eux, y sont pour longtemps et se souviennent des noms des auteurs. Une carrière d’auteur jeunesse se « bâtit » donc de la même manière que celle des autres… avec la différence que les lecteurs ne font que passer.

 

Le DPP expliqué aux non-auteurs.

Ceux qui, parmi vous, suivez des auteurs sur Twitter et Facebook, avez pu voir, vers la fin du mois de février, des messages joyeux annonçant l’arrivée du DPP. Mais qu’est-ce que ce drôle d’acronyme?

 

Une amie à moi m’avouait se sentir parfois coupable vis-à-vis des auteurs de prendre leurs livres à la bibliothèque plutôt que de les acheter. Si ça vous est déjà arrivé, rassurez-vous, le DPP, ou Droit du prêt public, est justement une compensation monétaire versée aux auteurs pour la présence de leurs livres dans les bibliothèques publiques. De plus, de manière surprenante, cette compensation est assez élevée. Elle peut facilement jouer dans les 3 chiffres pour un seul roman, et plafonne à 3000$ pour les auteurs ayant publié de nombreux ouvrages.

 

En fait, le calcul se fait sur un échantillonnage d’inventaire de 6-7 bibliothèques. L’auteur recevra un montant pour chaque livre trouvé dans cet inventaire, majoré selon le nombre d’année depuis la sortie du livre. Donc, si votre geste de prendre le livre à la bibliothèque ne compense pas l’auteur directement, vous pouvez tout de même « louer » sans aucune culpabilité, la seule présence de l’ouvrage sur la tablette indique que l’auteur a probablement été rémunéré.

AJOUT: Tel que suggéré par @Anouk dans les commentaires, demander à votre bibliothèque locale d’acheter le livre d’un auteur québécois que vous aimez bien est possiblement le plus beau geste que vous puissiez faire pour lui!

Remarquez, un achat… c’est bien aussi!!!

Entre deux manuscrits

Voici la situation : J’ai terminé tous mes manuscrits en cours, envoyé tous mes projets futurs à des éditeurs, et mon prochain projet prévu ne sera « greenlighté » que la semaine prochaine. Trop tard pour commencer tout de suite, mais trop tôt pour commencer autre chose. Aucun contrat à terminer, aucun enfant à soigner, une journée qui aurait été parfaite pour écrire.

La question se pose donc : que fait un auteur entre deux manuscrits?

  • Est-ce qu’il repose son esprit fatigué à l’aide d’une grosse sieste et de quelques heures de jeux vidéo?
  • Est-ce qu’il ressource sa créativité vidée en allant au cinéma ou en batifolant dans les champs?
  • Est-ce qu’il analyse le milieu littéraire en passant à travers quelques bouquins?

 

Et non!

 

Il fait DU MÉNAGE!

 

Ce même ménage qui a été remis à plus tard de trop nombreuses fois sous prétexte qu’il y avait des manuscrits à terminer, du développement à faire, des contrats à livrer et des enfants à soigner!

 

*Gros soupir*

 

J’y retourne.

Les auteurs, comme le bon vin…

Presque systématiquement, lorsque je suis dans une classe, la question de « à quel âge j’ai écrit mon premier roman » est posée. Je réponds « 30 ans » avec le sourire, en cachant parfaitement cette petite déception de m’y être mise un peu tard… je ne serai jamais Christopher Paolini !

Mais l’autre côté du spectre existe également ! Ce qui m’amène à ma lecture actuelle : The sweetness at the bottom of the pie, de Alan Bradley. Pour ce livre, l’auteur a gagné le Debut Dagger Award, un prix britannique décerné à un roman de mystère policier d’un auteur dont c’est le premier roman… Alan Bradley avait alors 70 ans!

Le roman en question est écrit avec une plume absolument délicieuse! Assez belle pour être remarquée, mais sans jamais encombrer la lecture ou arrêter le lecteur dans son élan. Un petit bijou!

Je ne serai jamais publiée à 19 ans comme Paolini, mais, après tout, je considère son Eragon comme étant plutôt naïf et sans profondeur. Mieux vaux donc cesser de pleurer sur le passé, et plutôt me concentrer sur un défi atteignable : peaufiner ma plume pour qu’elle rejoigne celle de Bradley! En m’y mettant tout de suite, je réussirai même peut-être avant d’avoir son âge!

Le genre de choses qu’on peut se permettre avec sa propre éditrice!

J’avais un manuscrit de roman pour les 6-8 qui traînait depuis quelque temps dans mes tiroirs. Il avait un ton très particulier, assez original, mais ne trouvait pas sa place. La semaine dernière : illumination! Je venais de comprendre ce qui ne marchait pas! Je tentais de le faire entrer dans une boîte qui ne lui appartenait pas, et sa véritable place venait de me sauter aux yeux! Une place nouvelle, pour un nouveau genre en littérature jeunesse… un livre qui donnera des mots de têtes aux libraires qui tenteront de le placer!

Dès que j’ai eut un peu de temps libre entre les nombreux rhumes qui ont affecté la maisonnée, je l’ai retravaillé jusqu’à ce qu’il soit à mon goût, et je l’ai envoyé à mon éditrice. L’envoi s’accompagnait d’une offre osée : commencer une  nouvelle collection aux Éditions du Phoenix, pour accommoder le manuscrit en question. Rien de moins!

Sa réponse : ces quelques petits mots : « Ton idée est géniale. J’embarque. » Temps de délais entre mon envoi et la réponse positive : 2 heures à peine!

Avoir une éditrice qui a confiance en vous est une chose bien précieuse!

N.B. : Plus de détails sur la collection? Je ne vais tout de même pas vous dévoiler tous mes petits secrets, non?

Surprendre le lecteur n’est pas de l’improvisation!

Comme lecteur, j’adore être surprise! Il faut dire que, défaut du métier, je suis toujours en train de prévoir ce qui risque d’arriver par la suite. J’ai raison 90% du temps, mais ce sont les autres 10% qui rendent la lecture palpitante! Pourtant, ce n’est pas facile de surprendre le lecteur, et pour cause : pour que la péripétie non-habituelle marche bien, elle doit avoir été subtilement annoncée à l’avance! Sinon, elle n’aura pas l’air d’un tournant intéressant au scénario, mais bien d’un événement complètement aléatoire qui risque de faire décrocher le lecteur.

Petite étude de cas d’un exemple, tiré de ma lecture actuelle, soit « Bones of the dragon » de Margaret Weis et Tracy Hickman.

On y retrouve une scène à peu près clichée dans les livres de fantastique à tendances vikings, soit le combat dans lequel un chef de village défie le « chef des chefs » qui préside sur tout le peuple viking. Dans ce cas-ci, un cliché dans un cliché, le chef qui initie le défi souffre d’une ancienne blessure de guerre et envoie un champion combattre à sa place. Ce champion est son fils, le héros officiel du livre.

Évidemment, on s’attend à ce que le héros gagne le combat! Comme de fait, il gagne, mais uniquement par tricherie de la grande prêtresse qui préside au combat! Déjà on s’éloigne de manière rafraichissante du cliché! Mais la véritable surprise arrive  la fin du combat, alors que le héros, plutôt que de remettre la victoire à son père, comme devrait le faire un champion, il se proclame lui-même chef des chefs! Joli revirement de situation!

Par ce geste, le héros brise avec les traditions de son peuple et trahit sérieusement son père, qu’il aime pourtant beaucoup. De tels actes ne peuvent être posés de manière gratuite! Heureusement, dans les chapitres précédents, les auteurs avaient déjà installé les faits suivants :

– Le héros est impétueux avec une tendance à ne voir que le bénéfice court terme des choses, sans réfléchir aux conséquences possibles.

– Le héros considère que les habiletés guerrières sont les seules véritables marques importantes d’un chef. Ainsi, l’invalidité de son père lui porte à croire qu’il serait un meilleur chef que lui.

– Le plus grand désir du héros est de marier son amie d’enfance, ce qu’il ne peut faire tant qu’il n’a pas accumulé assez d’argent pour payer sa dot. Évidemment, le poste de chef des chefs lui permettrait de s’acquitter facilement d’une telle somme.

Le héros avait donc à la fois le genre de personnalité qui peut, sous les acclamations de la foule, penser que de devenir chef est une super bonne idée, des doutes sur les capacités de son père et, finalement, un gros gain à court terme pour motiver le tout! Grâce à tout ça, son geste, bien que narrativement inhabituel et surprenant pour le lecteur reste parfaitement crédible! Mieux encore, une fois la surprise passée, le lecteur ne peut s’empêcher d’avouer que c’était la seule issue possible!

Tout ça pour dire que je m’attendais à de la petite lecture parfaitement alimentaire et un peu prémâchée avec ce livre et que, finalement, je me régale!

Apprendre des erreurs des autres

Grâce à ma résolution de Nouvel An, j’ai lu possiblement plus de romans dans les derniers deux mois que dans l’année précédente entière. Étrangement, c’est en remarquant les faiblesses dans ces livres que je réalise peu à peu les différents talents qui forment les meilleurs auteurs. En voici quelques un, ainsi que les livres qui les ont inspirés.

Évidemment, avoir une belle plume.

On dirait que ce critère ne peut être que nul (écriture invisible), ou positif (écriture remarquablement intéressante. Si j’ai aimé « le roi Troll », pas une seule fois une phrase, voir un simple choix de mot, ne m’a apparu comme particulièrement habile. Une plume invisible, donc, mais pas dérangeante pour autant. En fait, je n’ai pas souvenir d’être un jour tombé sur un livre que j’ai trouvé vraiment mal écrit, ce qui peut être causé par trois choses :

– Un coup de bol dans le choix de mes livres!

– Une belle exigence de la part des Éditeurs sur ce critère particulier

– Un manque complet de sens critique de ma part !

Inventer des péripéties intéressantes… et crédibles

Le livre « Among others » racontant la vie d’une étudiante éclopée dans une école privée d’Angleterre, m’a fasciné, chose surprenante considérant que la magie y est présente de manière complètement périphérique, ce qui rend le livre plus proche du simple « journal de vie réelle » que de l’aventure ou le fantastique, mes deux genres de prédilection. Pourtant, une simple scène est venue tout gâcher. Dans un party, un garçon se comporte de manière complètement incompréhensible et incohérente avec ses actions précédentes. À partir de là, j’ai décroché. Le lien de confiance lecteur-auteur avait été brisé, je ne pouvais plus m’investir de la même manière.

Créer des personnages attachants

Je triche un peu pour celui-ci, puisque la lecture qui me l’a inspiré date un peu. J’avais adoré les chroniques de Thomas Covenant à l’adolescence. J’ai tenté de m’y replonger il y a deux ans, mais le héros commet un acte si épouvantable dans les premiers chapitres qu’il m’a été impossible d’en continuer la lecture! Je ne m’intéressais plus à ses états d’âme, et ne lui souhaitait soudainement que du malheur! Comme on dit sur Twitter, !

Une grande capacité pour le tissage!

C’est cette caractéristique qui m’a le plus prise par surprise. Le coupable, cette fois-ci, est le Baron de Münchhausen. Chacune de ses péripéties est délicieuse à croquer! Un lapin à huit pattes pouvant se tourner sur le dos lorsqu’il est fatigué, un cerf attaqué à coup de noyaux de cerise sur lequel pousse un cerisier à la saison suivante, etc. Malheureusement, ces anecdotes sont citées sans aucun lien les unes avec les autres, ce qui donne une impression de vide, comme si on lisait « le petit blagueur » (oui devrais-je dire, le petit menteur) plutôt qu’un roman en bonne et due forme. Il semblerait donc que l’auteur doit s’avoir tisser ses péripéties les unes avec les autres pour former un tout cohérent!

Il y en a, évidemment, tout plein d’autres, mais ces quatre derniers sont ceux qui retiennent mon attention pour l’instant. Les autres devront attendre… on vient de m’avertir qu’un bain débordant de mousse m’attendait dans la salle de bain.

La vie est dure!

Ma liste de « choses à écrire »

Dans mon dernier billet, Gen de La plume et le poing, écrivait en commentaire :

« Je vais inscrire « inventer des mots » sur ma liste des « trucs à faire un jour ou l’autre en écrivant »

Quelle bonne idée, me suis-je exclamée! Voici donc ma liste non-officiel et totalement partielle des « trucs à faire un jour ou l’autre en écrivant».

  • Dans un roman tout  fait normal, avoir un personnage qui ne s’exprime qu’en vers.
  •  
  • Mettre des phrases en dessous des illustrations comme le faisait la Bibliothèque Verte
  •  
  • Écrire une série dans un ton aussi original que « le funeste destin des orphelins Baudelaire».
  •  
  • Créer une nouvelle race complètement originale et loin de tout ce qui est connu
  •  
  • Écrire un texte d’album complètement en alexandrin.
  •  
  • Écrire une série à partir d’animaux comme « Redwall » ou « Le vent dans les saules »
  •  
  • Écrire une journée complète dans une chambre d’hôtel (et me prendre pour J. K. Rowling!)
  •  
  • Inventer des mots, et pas juste des mots pour désigner de nouvelles choses, aussi de nouveaux mots pour designer ce qui existe déjà
  •  
  • Écrire un livre dont vous êtes le héros en format numérique
  •  
  • Inclure le mot « crapahuter »
  •  

Et tout en haut de la liste : en vivre!

Le nouvel âge d’or des livres dont vous êtes le héros

J’ai déjà discuté de mon impression que les lectrices électroniques étaient des plates-formes parfaites pour les livres dont vous êtes le héros. À ceux qui voulaient bien l’entendre, j’ai même prédit que ces plate-forme amèneraient un nouvel âge d’or de ce genre de livres.  Armée de beaucoup de courage (et d’un crayon à mine), j’ai décidé de revisiter ces livres-jeux de mon enfance en m’attaquant à La Forteresse Maudite, septième tome de la série Loup Solitaire (avec des majuscules partout, comme en anglais).

« Vous êtes Loup Solitaire, le dernier des seigneurs Kaï du Sommerlund et l’unique survivant du massacre qui les décima au cours d’une guerre sans merci avec vos ennemis jurés, les seigneurs des ténèbres d’Helgedad. »

Ça promet.

Voici donc, après une petite heure de jeu (puisqu’il a été déclaré, lors d’une conversation-commentaires avec @Martinlessard que ce genre d’œuvres constituait des jeux plutôt que des livres), voici la liste de ce que le passage au numérique pourra apporter à ce genre.

  1. La personnalisation. Tant qu’à me faire vouvoyer, autant que ça soit par mon vrai nom. « Vous êtes Annie Bacon, la dernière des Dames Kaï » ça sonne pas mal, non?

  2. Le hasard intégré. La plupart de ces livres demandaient l’utilisation d’un dé pour ajouter l’élément de hasard aux combats. La série Loup Solitaire utilise une table de chiffre sur laquelle il faut poser son crayon en se fermant les yeux. L’ordinateur permet de générer ces chiffres de manière automatique.

  3. L’automatisation des calculs. Pour les combats, il faut prendre ses points d’habiletés, y ajouter les bonus, soustraire les points d’habiletés de l’adversaire, etc. Juste la compréhension de la mécanique peut en rebuter plus d’un. En numérique? L’ordinateur calcule le tout à notre place.

  4. Empêcher la triche. Qui n’a jamais vérifié l’aboutissement des différents choix possibles avant de s’engager vers un paragraphe plutôt qu’un autre? En numérique, il suffit de bloquer le bouton « back » et leurs joueurs doivent vivre avec leurs décisions.

  5. Le problème de perte de page. Lors d’un des combats, j’ai complètement oublié de noter le chiffre du paragraphe où j’étais rendue! Il s’en est fallu de peu pour que je doive recommencer l’aventure au complet. En numérique, une petite fonction de sauvegarde automatique règlera ce problème!

  6. Interactivité au-delà du choix de réponse. À cause de son système de paragraphes numérotés, les défis se limitent à de simples choix de réponse. Avec l’entré de donné possible en numérique, le joueur pourrait être obligé de se souvenir d’une formule magique et la rédiger correctement, trouver la réponse d’une énigme, écrire le nom d’un contact, etc. On pourrait demander au joueur de lire, comprendre, et réfléchir plutôt que de lui demander de deviner si le tunnel de droite est un meilleur choix que la porte de gauche.

Ça vous donne pas le goût?