Alors que je venais tout juste de joindre le C.A. de l’AEQJ (Association des Écrivains Québécois pour la Jeunesse), une amie m’a demandé à quoi cela lui servirait d’en être membre. Je dois avouer avoir été à l’époque bien embêtée de lui répondre.
Voilà maintenant six mois que je travaille au sein de l’association, et j’ai désormais tout un bouquet de raisons à lui offrir!
Pour permettre l’élaboration des projets qui bénéficient à tous
Comme vous le savez, un de mes projets avec l’association est de monter un label identifiant les livres québécois. Si je montais un tel projet toute seule dans mon sous-sol, mes chances de réussites seraient minces, mais lorsque je contacte les gens au nom de l’AEQJ, les portes s’ouvrent! La semaine dernière, en compagnie de notre présidente, j’ai pu m’asseoir avec les présidents de l’UNEQ (Union des Écrivaines et des Écrivains Québécois) et d’Illustration Québec pour faire avancer le tout. Aussi, nous tenterons d’aller chercher une subvention exclusivement accessible aux associations pour sa réalisation.
Pour la visibilité
Avec l’aide de Corinne de Vailly, nous avons mis sur pied une grande coopérative de visibilité avec plus d’une trentaine d’auteurs sur Facebook. Les participants y inscrivent leurs livres, et tous en diffusent la couverture et la description à une date précise. À chaque fois, les personnes rejointes se comptent dans les milliers, et le nombre ne fait qu’augmenter au fur et à mesure que d’autres auteurs se joignent à nous.
Bon, nos plans de promotion au salon du livre de Longueuil sont tombés à l’eau, mais nous ne manquons pas d’idée, et nous nous reprendrons en grande l’année prochaine!
Pour l’information et le réseautage
L’association garde ses membres informés de tout ce qui est opportunités d’animations, de bourses, de résidences et autres en envoyant l’information pertinente directement par courriel. On peut aussi poser ses questions aux autres auteurs lors d’événements comme les diners de l’AEQJ organisés lors de Salon du livre. Finalement, il y a la page Facebook, mais il y a aussi un groupe exclusif aux membres sur lequel on peut échanger et partager avec nos pairs. D’ailleurs, il ne faut être surpris, lorsqu’on y pose une question, d’avoir le droit à une réponse de Robert Soulière lui-même!
Pour appuyer des causes même quand on n’en a pas le temps
L’affaire Philippe Béha, l’affaire Caillou, régulièrement des causes impliquant des auteurs jeunesses défraient les manchettes et nous font réagir. Assis seul devant notre ordinateur, on se demande alors ce que l’on pourrait bien faire pour aider. En étant membre de l’association, vous faites déjà votre part! Peut-être que, de manière personnelle, vous n’avez pas le temps de vous impliquer, ou que la manifestation à lieux à des kilomètres et des kilomètres de chez vous. L’AEQJ vous y représentera. Et la journée où c’est vous-même qui serai au cœur du scandale, quelle ne sera pas votre joie de nous avoir à vos côtés!
Pour la crédibilité de notre métier
On le sait, la littérature jeunesse se fait souvent maltraiter. On la traite de « sous-littérature », de « inutile » et bien d’autre épithète par des adultes pensant qu’il ne s’est rien écrit de bon après l’île au trésor. L’association est là pour leur rappeler la richesse et la diversité de la production Québécoise, mais aussi pour rappeler à tous qu’auteur jeunesse n’est pas qu’un petit passe-temps futile, mais bien un métier en bonne et due forme.
Et finalement, pour les animations
Lorsque je me suis moi-même posé la question « devrais-je m’inscrire comme membre de l’AEQJ ? », un ami m’avait expliqué qu’en m’inscrivant j’aurais de bonnes chances d’obtenir une animation dont le cachet couvrirait amplement mes frais d’adhésion. Il avait raison, puisqu’à ma première année, j’ai fait, grâce à l’AEQJ, une animation en bibliothèque (250$) alors qu’à la deuxième, j’ai participé à un festival littéraire s’étalant sur plusieurs journées (+ de 1000$). En effet, l’Association va chercher des partenariats et des subventions qui ne seraient pas disponibles aux particuliers, et dont elle fait bénéficier ses membres.
L’argument monétaire est valable, mais à relire tous les autres, je dirais aujourd’hui que c’est bien le moindre du lot.