Archives de catégorie : Le métier

Parlons revenus!

C’est le temps des impôts, et je viens de passer toute la matinée dans les chiffres! Je fais donc comme Cécile Gladel, Patrick Dion et François Bélisle, et vous dévoile mes résultats pour 2010.

Droits d’auteurs : 2 289,71$

Animations scolaires : 4 541$

Total de mes revenus : Je ne suis pas transparente à ce point!

L’important, c’est le total des deux chiffres mentionnés, soit 6 830,71 $ de revenus liés directement au métier d’auteur. Si on considère que, tant que tous mes enfants ne seront pas au secondaire, je me considérerai comme un travailleur à mi-temps (et donc, à mi-salaire!), ce chiffre constitue une première marche importante vers le fameux objectif de « vivre de l’écriture ».

Pour 2011? Trop tôt, et pas suffisamment réaliste. Par contre, 2013, here I come!!!

Lorsqu’un plan remplace le manuscrit

 

La manière classique de placer un nouveau projet chez un éditeur est d’écrire le manuscrit complet du premier tome, et de l’envoyer à différents éditeurs avec espoir de publication. Cette technique demande à l’auteur de faire des mois de travail, sans savoir s’il sera couronné de succès.

 

Heureusement, il existe une deuxième technique, soit celle de proposer un plan de projet! Qu’est-ce que j’entends pars un plan? Pour être honnête, je n’en suis pas certaine! Si je sais de source sure que certains éditeurs acceptent de prendre la décision de publier un livre sur un simple plan, je n’ai jamais vu un tel document. Comme j’ai décidé de tenter ma chance, j’ai dû improviser!

 

Ma vision du plan

Cette semaine, j’ai donc un projet qui partira chez éditeur avec lequel j’ai déjà discuté de cette possibilité. Le projet se présente en  deux documents. Premièrement, un extrait du texte final, dans mon cas, les trois premiers chapitres (environ 10 pages) du premier tome. Deuxièmement, une description du projet, incluant les thèmes, les personnages principaux, un synopsis des trois premiers tomes, et une idée globale des trois suivants.

 

Ce qui est merveilleux de cette technique, c’est que le tout m’a pris entre une et deux semaines, et que le premier document (l’extrait) pourra être réutilisé pour le manuscrit final, une fois celui-ci accepté. Évidemment, choisir une telle stratégie me coupe beaucoup d’éditeurs, puisque plusieurs ne signent aucun auteur sans avoir vu un manuscrit final. Mais rien ne m’empêche, si la vente par projet ne marche pas, de me rabattre sur la technique classique en terminant le manuscrit. Je n’aurai, en tout et pour tout, perdu qu’une semaine de travail, alors que je contemple la possibilité d’écrire le manuscrit en toute tranquillité avec un contrat signé sous le bras, et un éditeur qui sait déjà à quoi s’attendre!

 

Et ne croyez pas que l’éditeur n’y trouve pas son compte! Ceux qui acceptent cette manière de fonctionner ont le premier choix et peuvent ainsi ramasser des projets que les autres n’auront même pas eut la chance de voir. Ils peuvent également donner leurs commentaires et influencer la direction que prend le projet dès ses tous premiers pas.

 

Bref, je suis de plus en plus convaincue que c’est la meilleure manière de fonctionner… ne reste plus qu’à tenter le tout ! Le premier courriel partira vendredi, je vous en redonne des nouvelles!

Les trois manières de vivre de l’écriture jeunesse au Québec

photo prise par bookgrl sur FlickrIl y a parfois des coïncidences étranges. Voilà plusieurs jours que j’ai en tête ce billet sur « comment vivre de l’écriture Jeunesse », et voilà que, à mon retour de voyage, je découvre que Dominique, Mathieu et Geneviève ont tous les trois parlé du sujet, et pas de manière particulièrement optimiste! Comme je suis moi-même bien décidée à y arriver, voici le fruit de mes réflexions et observations des cinq dernières années.

 

Première manière : le gros succès!

Évidemment, c’est celle dont on rêve tous! Un roman, ou, plus souvent dans le jeunesse, une série, s’enflamme et se vend à plusieurs milliers d’exemplaires! On peut ajouter dans cette catégorie la vente de droit pour produits dérivés (Films, série télé, etc.) ainsi que l’exportation à l’étranger. Évidemment, cette méthode de vivre de l’écriture existe, on le sait, puisque c’est celle qui fait parler d’elle, mais c’est également la moins prévisible! Celle sur laquelle on peut difficilement compter dans notre plan de carrière. Aussi, elle arrive rarement au premier livre, on entend souvent dire, dans l’industrie, qu’une série commence à marcher à partir du 3e, voire du 5e tome.

 

Deuxième manière : les animations scolaires

Évidemment, je ne parle pas de ne vivre que des animations scolaires, mais certains auteurs qui ont un talent de communicateur et un grand désir de partage réussissent à vivre de l’écriture grâce aux animations scolaires que le statut d’auteur permet. Les droits d’auteurs deviennent une partie presque marginale de leur revenu, alors que des tournées intenses à travers tout le Canada leur permettent de subsister. Les désavantages : ça ronge le temps d’écriture et il faut être disponible pour de longs voyages, ce qui n’est pas nécessairement le cas de tous (pas le mien!)!

 

Troisième manière : la super productivité

Trois à cinq romans par année. Ça vous paraît énorme? En littérature jeunesse, c’est absolument possible! Évidemment, ça demande d’écrire à temps plein, et bien souvent d’avoir plus d’un éditeur. Ce n’est pas le genre de chose qu’on réussit lorsqu’on tient un emploi à 40 heures semaines et qu’on écrit « on the side »! Par contre, avec un DPP à son maximum et des droits d’auteurs sur les livres cumulatifs des trois années précédentes, on arrive à en vivre, même si frugalement. De plus, si ces livres font parties de séries, l’auteur augmente ses chances d’atteindre la manière numéro 1! Le problème ici en est un d’œuf ou de poule : pour écrire entre 3 et 5 romans pas année, il faut écrire à temps plein, et pour écrire à temps plein, il faut écrire entre 3 et 5 romans par année… depuis plusieurs années!

 

Évidemment, un auteur n’est pas obligé de choisir une méthode et de s’y restreindre! La plupart des auteurs vivent d’un joyeux mélange du tout! La plupart des auteurs superproductifs font des animations scolaires pour arrondir les fins de mois, et des succès, mêmes mineurs, sont accessibles à tous et permettent parfois simplement de vivre un peu mieux, sans ralentir quelque activité que ce soit.  Chose certaine, il faut être prêt à ce qu’atteindre l’objectif prennent du temps (on compte en année, pas en mois!) et être capable de subsister avec peu.

 

Mon propre plan? Je vous en parle une autre fois, ce billet est déjà bien assez long comme ça!

 

 

Je n’aimerais pas être dans les souliers de J.K. Rowling.

En relisant le titre de cette chronique, je réalise qu’il s’agit bien d’une phrase que je ne pensais jamais dire! Qu’elle soit en train d’écrire seule dans une chambre d’hôtel ou en train d’inaugurer un parc d’attractions à la gloire de son imagination, on doit avouer que la position est habituellement enviable! Mais voilà, selon un article lu cette semaine, elle s’est remise à écrire.  Et si il y a une chose que je n’aimerais pas avoir à faire, c’est bien de débuter une nouvelle série après un succès aussi retentissant que Harry Potter.

Évidemment, à partir du cinquième livre, la pression a dû être constante, avec une culmination certaine pour le dernier tome de la série. En même temps, puisque ces livres s’inscrivaient en continuité, le simple plaisir de retrouver l’univers merveilleux et les personnages familiers donnait aux lecteurs une certaine indulgence. Lorsque le concept est bon et les personnages aimés, la moitié du travail est faite. Mais une nouvelle série? Celle-ci devra sans contester devoir subir la difficile comparaison avec son prédécesseur, un peu comme si Jacques Brel avait eu un petit frère qui se lance en musique.

Selon le même principe, j’ai lu dans Entertainment Weekly l’année dernière, une entrevue avec Elizabeth Gilbert dans laquelle l’intervieweur lui demandait ses réactions face aux critiques négatives de son dernier livre (Committed, si je ne m’abuse). Sa réponse : « Thank god I’ll never have to write the book that follows Eat Pray Love ever again ».

La rançon de la gloire? Il faut bien que l’obscurité ait ses privilèges!

Un seul sujet, vingt-deux histoires

Dans le dernier mois, j’ai réalisé un contrat pour un éditeur qui me demandait 22 histoires de Noël de 200-230 mots chacune.  Au début, se faire demander une histoire de Noël, ça fait un peu peur. Tout n’a-t-il pas été déjà dit sur le sujet? Alors 22, imaginez!

En listant des thèmes, les dix premières histoires me sont venues assez rapidement. En écrivant les dix premières, une demi-douzaine d’autres ont fait leur apparition. Puis, le flot s’est ralenti. Je dois avouer avoir peiné un peu avec les trois dernières, mais j’y suis arrivée sans jamais dépasser le « une heure par histoire » que je m’étais imposée.

Les ateliers et livres d’autoaide pour laisser sa créativité s’épanouir pullulent, alors que j’ai bien souvent l’impression que tout ce que ça prend pour avoir des idées, c’est une chaise et un deadline. Et encore, la chaise est facultative!

Et c’est là que nait le paradoxe! À travers ces 22 contes, il y en a un que j’apprécie particulièrement et j’ai, comme  chaque fois que j’écris quelque chose dont je suis particulièrement fière, convaincu que je n’aurai pas d’autre idée aussi bonne et que je n’aurais jamais du la gaspiller sur un contrat. Pourtant, une autre heure sur ma chaise, un autre deadline et un texte aussi bon, voire meilleur, jaillira.

Tout ça pour dire que je suis absolument d’accord avec les deux opinions de la dernière chronique littéraire de Stéphane Dompierre : les idées sont à la fois très précieuses et parfaitement renouvelables!

La délivrance du premier lecteur

La semaine dernière, mon amoureux est rentré de voyage d’affaires en ayant terminé la lecture de mon Tome 4 de Terra Incognita. Sébastien est  mon premier lecteur.

À chaque fois qu’il termine un de mes manuscrits, je deviens comme une petite fille qui revient de camps de vacances! J’ai soudainement trop de choses à raconter! L’écriture se fait en solitaire, et s’il va m’arriver en cours de route de parler de certains blocages ou embuches, la majorité de ma journée de travail reste embouteillée à l’intérieur de mon cerveau… jusqu’à ce que Sébastien en lise le résultat!

Je lui parle alors des changements parvenus en cours de route, des problèmes rencontrés avec certains personnages, des choix narratifs, et des scènes dont j’ai eu le plus de plaisir à écrire. Il me questionne sur certains passages, cite les scènes où j’ai réussi à le surprendre, d’autres où il m’a bien reconnu. On parle des personnages comme si c’étaient nos amis de longue date et qu’on analysait les dernières nouvelles reçues!

Évidemment, le premier lecteur a aussi de grandes utilités, comme de pouvoir identifier les problèmes de compréhension, les absences, les raccords qui se sont fait dans ma tête mais pas sur le papier, et milles autres améliorations du manuscrit pour lesquelles je suis pleinement reconnaissante. Mais le véritable plaisir d’avoir un premier lecteur est dans le partage! C’est aussi pourquoi je n’échangerais le mien pour rien au monde!

Palmarès des erreurs de style que j’ai appris à réviser

Je viens de terminer ma révision personnelle (donc, sans éditrice) de mon manuscrit de Terra Incognita Tome quatre. Avec chaque tome publié, des correctrices professionnelles se penchent sur mon écriture pour en relever les erreurs, et à chaque fois, j’essaie d’intégrer leurs corrections à mon style, histoire de leur sauver un peu de travail pour la prochaine fois.

Voici le « top 10 » des corrections que je garde en tête lorsque je corrige :

  1. L’abus de points d’exclamation! Je suis une personne enthousiaste, même à l’écrit!!!!!
  2. Les phrases négatives.
  3. L’abus de conjonctions de coordinations (que, que, que) qui rendent mes phrases interminables.
  4. « Semble », « tente », « essais » et tous leurs semblables qui amenuisent l’action posée. Bien souvent, un personnage de « tente pas de marcher, éviter, prendre, etc. », il le fait, et c’est tout!
  5. L’abus de participe présents, qui sont venus remplacer en trop grand nombre les conjonctions de coordination.
  6. Les répétitions de mots dans le même paragraphe, une tache allégée par la fonction « répétition » d’Antidote
  7. Le mot « soudainement » auquel les correctrices préfèrent « soudain »
  8. Les « ne » inutiles dans les négations, bien que j’ai déjà entendu parler de correctrices qui les ajoutaient. Les deux sont acceptés, je crois.
  9. Les espaces de trop
  10. Et, évidemment, les fautes d’orthographe, autant que possible!

À chaque fois, je crois avoir fait mieux, et à chaque fois, pourtant, la copie me revient aussi couverte de rouge qu’au manuscrit du tome précédent! 100 fois sur le métier…

Porte-à-porte au salon!

En récupérant mes trois anciens textes de jesuisleheros.com, j’ai également récupéré les droits sur une idée en chantier. Une idée qui me travaillait depuis longtemps, et que je considère être ce que j’ai fait de meilleurs à ce jour. Pour couronner le tout, c’est un projet construit en collaboration avec Anouk Lacasse, illustratrice extraordinaire.

Il s’agit, une première pour moi, d’un album illustré. Trois doubles-pages sont prêtes à être montrées à des éditeurs, histoire de les aguicher, car nous n’avons l’intention de compléter l’album que si un éditeur se montre intéressé.

Et c’est là que je désire essayer quelque chose de  nouveau!

Plutôt que d’imprimer de multiples copies à envoyer dans de banales enveloppes jaunes, je considère amener le tout dans un porte-folio au Salon du livre, et faire du porte-à-porte dans les kiosques des différents éditeurs jeunesse. Je sais de source sure que les éditeurs détestent se faire donner des manuscrits dans les salons, puisqu’ils sont ensuite pris avec des piles monstrueuses de papier. Mais mon cas est particulier.

Premièrement, vu la qualité des images, j’aime mieux leur montrer les feuilles 11 x 17 dans toutes leurs splendeurs que de devoir tout plier dans des enveloppes, aussi grandes (et jaunes) soient-elles. Une fois le contact établi, je pourrai toujours prendre leur carte d’affaires et leur envoyer le tout par courriel pour qu’ils étudient le tout dans la tranquillité de leur bureau.

Deuxièmement, c’est un projet difficile à classer dans une collection particulière. Pas assez narratif pour être un album, et pas assez éducatif pour être classé documentaire, je ne suis pas trop certaine à quels éditeurs l’offrir, et encore moins pour quelle collection! En toute honnêteté, je ne suis même pas certaine du public-cible! Au pire, la discussion avec l’éditeur me permettra simplement de mieux cibler mes envois.

Il reste une grande question à mon plan : est-ce que les éditeurs sont présents dans les salons? Je sais que Liliane Lord des Éditions Phoenix (ou sont publiés Terra Incognita) y est toujours, et que certains ne se présentent pas aux salons en région, mais viennent faire leur tour à celui de Montréal. Si je ne m’abuse, il y a une journée des professionnels au salon, ce qui augmenterait mes chances.

Mais pourquoi donc les éditeurs n’ont-ils pas des plages horaires officielles de présence au salon comme les auteurs? Les auteurs pourraient venir y faire la file pour des signatures (sur des contrats). Ce serait pas mal, non?

Je ne me considère pas « chanceuse » d’être auteure

Hier, Jonathan Reynolds publiait un billet passionné sur sa vision du métier d’auteur. La phrase suivante m’est restée en travers de a gorge : « N’oubliez jamais que ce n’est pas un droit d’être auteur, c’est une chance! ».

Est-ce qu’un plombier, un médecin ou un architecte se considère chanceux d’exercer leur métier? Tous les auteurs que je connais, et particulièrement ceux qui en vivent, y sont arrivé à l’aide d’une discipline de fer et de beaucoup, beaucoup de travail! Leurs succès, ils les ont mérités! Heureux de pratiquer le métier qu’ils aiment? Absolument! Mais la chance n’a rien à y voir.

L’édition n’est pas une loterie! L’éditeur ne nous « fait pas une faveur » en publiant notre livre! Il le choisit pour sa qualité, résultat direct des capacités de l’auteur et de l’effort fournis pour utiliser ces capacités à leur maximum.

Rendons-lui tout de même son due : la chance est une excellente accélératrice de carrière et amplificatrice de succès! Les bonnes personnes rencontrées, le bon thème traité au bon moment, certaines coïncidences peuvent propulser un auteur vers les hautes sphères des palmarès plus rapidement qu’il ne l’aurait fait de par lui-même. Mais le moindrement que son talent était soutenu par une saine ardeur au travail, il aurait fini par arriver tout de même à exercer ce métier.

Lorsque l’on caresse la première copie de son livre, il ne faut donc pas se considérer chanceux, mais bien savourer la juste récompense d’années d’efforts et de sacrifices.

Seule devant une salle vide…

Photo prise par bass_nroll, disponible sur Flickr

Dimanche dernier, je donnais une animation au Salon du livre de Sherbrooke, à 10h30 le matin. Comme notre kiosque était installé juste devant la salle en question, j’ai pu l’observer tout à loisir : grande (énorme) et ouverte sur le salon, elle est loin des salles de classe et bibliothèques intimistes dans lesquelles j’ai l’habitude de rencontrer des élèves.

J’ai également pu y voir Caillou et Geronimo Stilton y soulever les foules. Les Beatles n’auraient pas fait mieux.

Lorsqu’est arrivé mon tour, c’est devant une salle vide, ou presque, que je me suis installée. Il faut dire que le salon avait ouvert ses portes à peine 30 minutes auparavant, et que mon nom n’attire pas vraiment les foules (ou, du moins, pas encore!!). Encore heureux que j’ai pu compter sur mon Éditrice et le plus que gentil Viateur Lefrançois  pour diriger quelques familles vers la salle, sinon, je n’aurais parlé que pour le preneur de son.

Parler devant une salle vide n’est pas un problème, mais malheureusement, mon animation est dans le genre très participatif, avec des questions et défis lancés aux spectateurs à une bonne fréquence. Dans une classe, où les élèves sont habitués à être sollicités, les mains fusent à une vitesse flagrante, et les réponses m’alimentent en matériel. Cette fois-ci, après chaque interrogation ou demande, on pouvait entendre les criquets.

Je me suis tout de même rendue au bout, bien qu’un bon 5 minutes en avance. Ma conclusion : j’ai besoins d’une deuxième animation, une mieux adapté à la réalité des salons, bien différente de celle des classes. Une animation moins conversationnelle, plus « spectacle ».

En attendant, je fais une deuxième apparition publique ce soir en tant que Paneliste aux « Mardi Internet » de l’Alliance Numérique. Et puisque nous serons quatre sur scène, si la salle est vide, nous pourrons toujours bien nous parler entre nous!