Les mauvaises critiques, ça fait partie du métier. Même les plus grands succès en reçoivent. C’est normal : les lecteurs n’ont pas tous les même goûts. Pour les auteurs, parfois, ça fait mal. On se sent incompris, on trouve les reproches injustifiées et on développe des envies de positions fœtales.
Cette semaine, pourtant, j’en ai reçu une avec laquelle je suis tout à fait d’accord!
Je l’ai vu sur Babelio. Déjà, ce qui est drôle, c’est qu’elle est apparue quelques jours à peine après que je me sois vantée sur ce blogue que certains de mes livres étaient accessibles à tous et que même les adultes y trouvaient leur compte. Je me fais donc un peu remettre à ma place, ce qui n’est pas mauvais!
Voici donc la critique en question, qui parle de la Promesse du Fleuve :
« (…) c’est trop gentillet pour que la lecture soit vraiment agréable et prenante pour les adultes et même les adolescents.
La fin est aussi à cette image, poussant les enfants à faire le bien, à être généreux, à penser aussi aux autres.
Les personnages sont très éclectiques car ils sont tous les rejetés des peuples qu’ils croisent. Tous trop gentils pour être vraiment intéressants pour moi.(…) »
Je lui donne raison, car cette gentillesse, je l’assume entièrement! Je suis une autrice optimiste, qui voit du bon dans chacun de ses personnages. Ils peuvent tous être sauvés d’eux-même, même ceux qui sont remplis de défauts, de préjugés.
Accablée par le deuil, j’ai tenté, une fois (avec les chroniques post-apocalyptiques), d’écrire un livre plus sombre. Tous les commentaires que j’en ai reçu disent qu’il est lumineux, et plein d’espoir. On ne peut se battre contre sa propre nature.
Il y a d’excellents auteurs qui jouent avec le côté sombre de la littérature (lisez Patrick Isabelle, lisez Véronique Drouin, et pour les moins jeunes et plus coriaces, lisez Ariane Gélinas!), je ne me sens aucun besoin d’aller jouer sur leurs plates-bandes.
Si mon créneaux à moi, c’est la gentillesse, je m’y installe avec joie!