Tous les articles par Annie Bacon

Pensées en vrac après cette première journée de Salon

Tenir son livre dans ses mains pour la première fois, c’est toujours un bon « feeling »!

Fini la distribution systématique des signets! Je ne renfloue plus ces collections qui termineront toutes éventuellement dans les poubelles! Je ne les donne plus qu’aux personnes qui semblent réellement intéressées.

J’ai beau comprendre les raisons des professeurs, je trouve qu’interdire aux enfants d’acheter des livres lors de leur présence au salon, c’est envoyer le mauvais message à tout le monde!

C’est l’arrivée des « booth babes » dans les Salons du livre! Juste devant notre kiosque, une grande blonde habillée en « SuperGirl » faisait la promotion de livres personnalisés de Marvel.

Les professeurs de primaire masculin existent! J’en ai rencontré trois juste aujourd’hui!

Salon du livre Jeunesse de Longueuil et questionnement professionnel!

Je serai en séance de dédicaces au kiosque des Éditions du Phoenix (12) pour la presque totalité du Salon du Livre Jeunesse de Longueuil. En fait, il n’y a que le vendredi où je devrai m’absenter pour cause de contrat; il faut bien vivre!

Bien qu’il me soit arrivé souvent de faire des jeudis-vendredis intensifs, ce sera la première fois que je fais également la fin de semaine.  J’y vais avec en poche une grande question : est-ce que ça en vaut la peine?

Pour se ressourcer? Sans contredit! Pour rencontrer et discuter avec des lecteurs? Absolument! Pour créer des liens avec d’autres auteurs et éditeurs? Encore plus! Financièrement?… C’est là où le bât blesse!

Je donne en exemple mon premier Salon, soit celui de Sherbrooke en 2007. J’y ai passé les deux premières journées au cours desquelles j’ai vendu près d’une trentaine de livres, un assez bon chiffre, me suis-je fait dire. Or, À 10 % de droits d’auteurs sur des livres à 8,95 $, ça ne paie même pas l’essence utilisée pour me rendre en Estrie! Sans compter que, durant ces deux jours, je n’ai ni écrit, ni fait de contrats.  Bon, évidemment, les ventes ne sont qu’une partie de l’équation! J’ai également parlé à des centaines de lecteurs potentiels qui ont peut-être retenu mon nom et distribué d’innombrables signets (tel que si bien illustré ici par Stéphane Dompierre et Pascal Girard).

Je ne remets pas en question ma présence dans les salons, j’aime trop les trois premières raisons mentionnées pour m’en faire avec la quatrième! N’empêche que la question se pose : à quel point cette publicité de terrain aide-t-elle la carrière d’un auteur jeunesse?

John William Waterhouse: illustrateur de fiction!

Depuis plusieurs mois, le Musée des Beaux Arts de Montréal présente une exposition des œuvres de John William Waterhouse. Une éclaircie dans mon écriture et mes contrats m’avaient permis de faire le projet d’y aller vendredi dernier, mais malheureusement, un imprévu m’a obligée à reste à la maison. L’exposition se termine dans deux jours.

Certains se demanderont l’intérêt d’un tel artiste. Après tout, c’est du figuratif, style considéré comme intellectuellement un peu « facile », et n’est même pas dans les meilleurs du genre, comme, par exemple, un Raphael ou un Michel-Ange. Pourtant, il est de loin mon préféré, parce que ce n’est pas un peintre : c’est un illustrateur de fiction! On retrouve dans ses œuvres tous les grands personnages féminins des auteurs qui ont traversé les âges : Ophélie (Shakespeare), Circé (Homère), la belle dame sans merci (Yeats), pour n’en nommer que quelques-unes! Mais non seulement ses tableaux sont inspirés des plus grands récits fantastiques, mais chacun semble raconter, sans le support de l’œuvre originale, une histoire à lui seul. À preuve, ses tableaux ont ornés maintes et maintes couvertures de livres écrits bien après sa mort.

J’ai mémoire d’une encyclopédie du merveilleux que possédait une tante, et dans laquelle figuraient plusieurs tableaux de John William Waterhouse, dont la sirène placée en haut du présent billet. Que d’heures j’ai passées à les regarder avec la conviction grandissante que ces personnages mythiques avaient existé pour de vrai!

Certaines expositions ouvrent les yeux, d’autres l’esprit, celle de John William Waterhouse, j’en suis certaine, ouvre l’imagination.

En caravane, allons à… Brossard!

J’ai passé la matinée dans une école de Brossard pour rencontrer des jeunes et leur parler d’écriture dans le cadre de la Caravane de la Fête du Livre de Longueuil. Pratique courante chez les auteurs jeunesse, ces rencontres permettent aux élèves d’en savoir un peu plus sur le métier, et aux auteurs de prendre un « bain de lecteur » en échangeant avec des enfants.

Mon animation officielle est mouvante, j’y enlève ou ajoute des morceaux selon mon humeur et le temps alloué. Une de mes parties préférées : je crée un personnage à l’aide de qualités et de défauts proposés par les élèves, et j’improvise une histoire qui utilise ces caractéristiques. Aujourd’hui, on a eu droit à…

  • – Un joueur de soccer méchant qui blesse un coéquipier et se rachète en allégeant l’humeur des autres juste avant le grand match.
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  • – Une ballerine maladroite qui s’étale sur la scène lors de l’audition, mais réussit à voler la vedette lors du spectacle en racontant des blagues.
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  • – Une amatrice de jeux vidéo qui entre dans le jeu et doit aider les personnages à expulser un virus pour entrer chez elle.

Le fait d’inventer une histoire au fur et à mesure peut sembler impressionnant, mais est en fait largement facilité par la présence du personnage préfabriqué! À chaque péripetie, je reviens au personnage et laisse une de ses charactéristiques me dicter la suite!  Comme quoi les limites imposées servent l’imagination plutôt que de lui nuire!

Le pouvoir d’un nom

Adam Savage, l'original! Je n’aime pas beaucoup trouver des noms à mes personnages; l’importance de l’exercice me paralyse. Un nom permet de qualifier à lui seul la personnalité d’un protagoniste, sans même que la plus petite description n’ait été abordée. Si certains noms possèdent une connotation rattachée aux homonymes historiques, culturels ou rencontrés, certains autres évoquent des traits de personnalités de par leur seule musicalité.

Lorsque je rencontre un tel nom, je le garde en mémoire. Puisque le présent blogue me sert un peu de carnet de notes, voici les derniers rencontrés et ce qu’ils m’inspirent!

Michael Dark
Originellement : un personnage dans un jeu de rôle.
M’inspire : homme d’action, aventurier, sans peur. Possiblement le héros d’un polar.

Adam Savage
Originellement : animateur de l’émission MythBusters
M’inspire : Explorateur de jungle amazonienne, mal rasé et capable de tuer serpent à mains nues!

Mme Latremouille
Originellement : Gabrielle, la mère des sœurs McGarrigle
M’inspire : J’imagine autant une Duchesse rigolote qu’une concierge un peu commère. Dans un cas comme dans l’autre, très franco-française!

Pavlov, le bain et la structure narrative (dans le désordre)

Pendant des semaines et des semaines, il y a deux ans, j’ai inventé une histoire chaque soir en donnant le bain à ma fille. À de nombreuses reprises, je me suis dit que je devrais noter lesdites histoires pour référence future, chose que je n’ai, évidemment jamais faite!

Avec le recul, les récits étaient, somme tout, plutôt ordinaires. Par contre, la structure, elle, me reste en tête comme étant intéressante! Voyez-vous, l’histoire commençait et se terminait systématiquement par les deux mêmes phrases.

« Ce soir-là, Maman Canard racontait aux oursons une histoire de… »

En gros, elle leur souhaitait bonne nuit et allait écouter la télé. Les oursons, une fois seuls, sortaient par la fenêtre et vivaient une aventure complètement invraisemblable reprenant le thème de leur histoire du soir. Après quelques péripéties au cours desquelles pouvait s’écouler un lapse de temps excessivement aléatoire, ils revenaient dans leur lit juste à temps, car…

« Maman Canard passa la tête par la porte pour s’assurer que ses oursons dormaient paisiblement, et, satisfaite, alla se coucher à son tour ».

J’aime bien cette idée de structure répétée. Il s’y trouve un petit quelque chose de réconfortant, surtout lorsque la répétition occupe les deux extrémités du récit, un peu comme tous les épisodes d’une série télévisée sont encadrés par une même chanson thème et un même générique de fin. Dès les premières notes, on est en terrain familier; on pourrait même parler d’anticipation pavlovienne… Hum! Ça ferait chic comme expression dans une lettre à un éditeur! À garder!

Lancement de Terra Incognita: Pirates à bâbord!

Pour le lancement de mon deuxième roman jeunesse, Terra Incognita : Pirates à bâbord, je voulais quelque chose de convivial, de local, et de public.

Il aura donc lieu samedi 20 février après-midi de 14 h à 17 h dans une crèmerie de mon quartier : le Péché glacé au 2001 avenue Mont-Royal Est (juste à l’ouest de De Lorimier). Venez quand vous voulez, prenez un café, une crêpe ou une crème glacée, et profitez-en pour venir me « piquer une jasette »! Surtout, amenez les enfants! Après tout, c’est pour eux que j’écris! Le restaurant comprend d’ailleurs une aire de jeux pour éviter qu’ils ne trouvent le temps long! Vous voyez, on a pensé à tout!

Tous les titres des Éditions du Phoenix seront disponibles, et je serai en séance de dédicace pour tout l’après-midi.

Vous pouvez confirmer votre présence sur la Page Facebook de l’événement.

Voici la couverture du livre, pour vous allécher un peu en attendant la sortie!

Oui-Oui comme mentor

Lorsque j’ai publié mon premier roman, plusieurs personnes m’ont demandé à la blague si je nourrissais l’ambition d’être la prochaine J.K. Rowling. Dans ma tête, la réponse a toujours été : « j’aimerais bien mieux être la prochaine Enid Blyton! »

Les romans d’Enid Blyton, pour la plupart publiés dans les collections Bibliothèque verte et Bibliothèque rose, ont bercé mon enfance. Ainsi, quand j’ai réalisé que je devais faire un peu de recherche avant de commencer l’écriture d’une nouvelle série pour les 6-8 ans, je n’ai pas hésité : Oui-Oui serait mon guide!

Après la lecture de « Oui-Oui au pays des jouets » et de « Oui-Oui et la voiture jaune », je retiens qu’il faut des illustrations à toutes les deux pages pour occuper le petit lors d’une lecture à haute voix, que l’intrigue peut se permette quelques rebondissements, et, surtout, qu’il est possible d’écrire des phrases simples sans pour autant écrire des phrases moches!

Un deuxième âge d’or pour les livres dont vous êtes le héros!

À chaque fois que je m’interroge sur le futur de ma carrière, invariablement, la possibilité de faire des livres « interactifs » s’impose! Après tout, il s’agit de la rencontre logique de mes deux carrières, soit auteure jeunesse et scénariste en jeux vidéo. J’ai d’ailleurs déjà rédigé un billet à ce sujet comme blogueur invitée  sur le blogue de Sébastien Provencher.

Et voilà que, sur le même site, je découvre aujourd’hui que le Kindle, possiblement le plus répandu des lecteurs électroniques, est désormais offert comme plate-forme pour les développeurs indépendants. En d’autres mots, tout le monde est invité à créer de l’interactivité sur le Kindle!

Ce que je prédis : la renaissance du livre dont vous êtes le héros (à ne pas confondre avec ma série Jesuisleheros.com) ! La plate-forme est parfaite : pensée pour la lecture, mais assez interactive pour se rendre toute seule « à la page x » ! Et nuls besoins de se limiter au style « Dungeons & Dragons », j’ai personnellement souvenir d’une excellente série jeunesse de « livres dont vous êtes le détective »… à suivre, certainement!!

Un deuxième âge d’or pour les Livres dont vous êtes le héros!

Supplique pour une librairie dans mon quartier!

À chaque fois qu’une nouvelle boutique ferme ses portes dans mon quartier, soit l’est du Plateau, je scande intérieurement : « librairie, librairie, librairie! ». Voyez-vous, en bonne piétonne montréalaise que je suis, mon quartier m’offre tout le nécessaire à l’intérieur de quelques coins de rue. Tout, sauf une librairie qui vend des livres neufs. Pour ça, il faut marcher un bon 25 minutes pour se rendre au Renaud-Bray rue Saint-Denis, un établissement qui ne pourra jamais être qualifié de « librairie de quartier », pour cause de taille « gigantissime ».

L’envie est encore plus grande depuis que je suis auteure! Je rêve de connaître mon « libraire du coin » pour qu’il place mon livre un peu plus en vue que les autres et qu’il me laisse faire une petite séance de dédicace de temps en temps!

J’en appelle donc, par la présente, à la Librairie Monet, dont le blogue fait preuve de la passion et de l’attachement littéraire de ses employés, pour qu’ils viennent s’installer dans le secteur est du plateau, également connu sous le nom antique de « Village de Lorimier ». Pourquoi eux? Parce que tout établissement qui fait une journée spéciale « Claude Ponti » mérite mon respect! Pourquoi l’est du plateau? Parce que c’est un quartier de plus en plus familial, toujours aussi intello, et avec, possiblement, le plus haut taux national d’auteurs par mètre carré!

J’ai même fait un peu de repérage : l’épicerie Métro, Le Bingo Papineau et le Centre Hi-Fi abandonnent tous les trois des locaux suffisamment grands pour les besoins de la cause!