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Prochaine librairie : 200 KM!

Plutôt que de décrire la deuxième partie de mes aventures Bergeronaises, je préfère vous parler un peu de leur situation. Dans les premiers billets de ce blogue, j’ai écrit une « supplique pour une librairie dans mon quartier », me plaignant que la plus proche librairie, soit le Renaud-Bray sur Saint-Denis, était à une bonne vingtaine de minutes à pied.

Aux Bergeronnes, où j’ai passé les 5 derniers jours comme auteure invitée dans le cadre du Festi-Livre Desjardins, la plus proche librairie est à Baie-Comeau, soit à 200 km!

2 heures de routes pour une librairie.

Ce qui fait du Festi-livre un événement non seulement extraordinaire, mais également essentiel, pour les enfants de la place qui n’ont jamais connu ce plaisir que de déambuler à travers des rangées de livres qui nous appellent, nous aguichent de leurs couvertures, nous somment de les feuilleter.

Je désire donc saluer le courage et la mission  non seulement des organisateurs de l’événement, mais également de la libraire, soit la Librairie Côte-Nord de Sept-Îles, qui met ses caisses de livres dans un camion une fois par année pour amener un petit coin de littérature aux Bergeronnes.

Finalement aussi, saluer les parents, surprenamment pas si nombreux considérant les circonstances, qui y ont amené leurs enfants.

Bergeronne, première partie

Ma première journée d’animation est terminée, et, si j’exclus que je doive garder la porte de ma chambre ouverte pour rester connectée au réseau Wi-Fi (ce qui me donne des airs d’étudiante universitaire en résidence), tout va très bien! Le coin est pittoresque, entouré de paysages magnifiques, et une certaine quiétude y règne en cette saison sans touristes.

J’ai eu le plaisir, ce matin, d’expérimenter avec le future de l’enseignement scolaire, soit le fameux « écran interactif » disponible dans quelques écoles, dont celle de Longue-Rive où j’étais ce matin. C’est un peu comme de travailler sur un Ipad géant, et j’ai bien dû perdre 10 bonnes minutes à « jouer avec » pendant mon animation! Ma partie préférée : lorsqu’ils m’ont fait apparaître un clavier d’environ un mètre de large à l’écran, et que j’ai écrit  quelques mots, laissant mes doigts sautiller de gauche à droite à la recherche des touches. Je me sentais comme Tom Hanks dans Big, version auteur plutôt que musicien!

Aujourd’hui, quatre animations en perspective, en plus du lancement officiel du Festi-livre. Honnêtement, après quatre animations, ils risquent surtout de me retrouver dormant le nez dans mon cocktail.

Toujours pas eut le temps d’écrire.

Prochain arrêt : Bergeronnes

S’il y a une aptitude qu’un auteur doit avoir, c’est bien celle d’aimer passer des journées entières seul en face à face avec un écran d’ordinateur. Une bonne radio (espace musique, pour ma part!), un clavier qui fait « tak-tak-tak », quelques amitiés virtuelles pour combler le vide entre les chapitres et c’est le bonheur!

Pourtant, il existe une deuxième partie à ce métier, qui consiste au contraire à baigner dans les foules et parler en public. Une telle occasion m’emmènera loin de chez moi pour les cinq prochains jours : direction le « Festi-Livre Desjardins » de Bergeronnes, à quelques minutes de Tadoussac. Au programme : des animations scolaires dans quatre villes différentes, un lancement mondain sous la présidence de Madame Francine Ruel, une journée de salon, un souper au cours duquel je dois, ô misère, parler devant une foule composée de personnes de plus de 13 ans, et finalement un brunch pour clore le tout ! Tout ça dans trois jours, plus deux jours de voyagement.

Ça me fera donc cinq jours hors du nid, moi qu’ai n’ai jamais quitté ma marmaille pour plus de 48 heures. Pantouflarde ? Pas du tout ! J’ai voyagé par-dessus l’atlantique à plusieurs reprises… avec ma progéniture confortablement installée sous mon aile… vous voyez le genre ? Cot, cot, codette!

C’est donc avec un mélange d’excitation et d’angoisse que j’entrevois ce premier « vrai » voyage d’affaires, bien que le deuxième soit moins présent depuis que je sais que, non seulement j’y serai en compagnie de Corinne de Vailly, mais que je ferai route avec elle et sa sœur. Depuis, le périple semble moins « business » pour pencher plutôt du côté du « road trip » !

Et si le tout devient un peu trop pour moi, j’amène mon ordinateur. J’ai demandé, l’hôtel offre le Wi-Fi. Je pourrai donc toujours m’enfermer dans ma chambre, ouvrir la radio, retrouver mes amis virtuels, et faire chanter mon clavier, comme si j’étais à la maison !

Ce que devrait être une fiction Twitter

Dès que Twitter a commencé à gagner en popularité, des auteurs ont eu envie de l’utiliser comme plate-forme de publication. Les « Roman Twitter » y ont pris deux formes : soit des histoires de 140 caractères chacune, ou des fictions plus longues publiées à coup de 140 caractères.

Des exemples du premier, tous les deux publiés par @TwitterFiction

« TIMES UP! » was the last thing I read on the L.E.D screen. Gone were the green, blue and red wires. Gone were my stylish pink wire cutters.

Another jump and she lands in the year 3050, wastelands. Not nuclear, but global warming. Prediction correct. She swallows the cyanide.

Un exemple du deuxième, tiré du « twiller » de Matt Ritchel sous l’alias @mrichtel

Le premier est un divertissement adéquat, possiblement plus proche de la poésie que de la fiction. C’est comme si une nouvelle forme de haïku était née, avec pour seule règle est le nombre de caractères.

La deuxième sorte, soit le roman, me déçoit toujours. Étant moi-même, de par mes deux métiers, assise au point de convergence entre narration et technologie, je ne peux m’empêcher de trouver que de couper un roman normal en tranche de 140 caractères, c’est « manquer le bateau ». Un peu comme si on filmait une pièce de théâtre en continu avec une seule caméra fixe et qu’on appelait ça du cinéma. Déjà, prendre le nombre de caractères en considération améliore un peu l’expérience. À preuve, le roman Twitter small places . Mais là encore, on n’utiliser qu’une partie bien infime de la plate-forme.

L’été dernier, je suivais un archéologue, @amdouat dont les gazouillis ressemblaient, à mon avis, déjà plus à ce qu’une fiction Twitter devrait être :

Était-ce de la fiction? Je n’en ai jamais eu la confirmation officielle! Mais elle s’est espacée sur tout un été, a laissé de grands trous que le lecteur comblait par lui-même, et surtout, ne figurait aucune narration pour faire décrocher le lecteur de son immersion Twitter.

Un autre exemple? Les frasques de Stéphane E. Roy qui a fait semblant, via Twitter, d’être perdu en forêt, étaient, en fait,  une très bonne fiction Twitter. Évidemment, un avertissement aux lecteurs du fait qu’il s’agissait d’une fiction aurait été apprécié de tous!

À la lumière de ces exemples existants, à quoi devrait ressembler, selon moi, une fiction Twitter? Voici le fruit de mes réflexions :

Écriture : doit respecter la règle du 140 caractères à tout pris.

Écoulement du temps : la fiction doit être écrite en temps réel. Une minute de temps passé dans la fiction = une minute de temps passé dans la vraie vie. On ne dit pas « une heure plus tard », on attend une heure avant de faire le prochain gazouillis.

Personnages : chaque personnage doit avoir son propre compte twitter La fiction peut ainsi demander à ses lecteurs de suivre plusieurs comptes Twitter différents.

Dialogues : Si les personnages se parlent entre eux, ils doivent le faire en s’interpellent à l’aide du @ et les conversations pouvoir être suivies à rebours par la fonction « in reply to ».

Narrateur : La présence d’un narrateur omniscient est délicate sur Twitter; moins immersive, mais pas impossible. Si l’auteur choisit de mettre un narrateur omniscient, celui-ci doit posséder son propre compte Twitter, différent de ceux des personnages. Personnellement, j’aurai tendance à ne pas en mettre, mais à ajouter de la narration si jamais la fiction Twitter est portée sur format papier par la suite.

Conversation : La possibilité de conversation avec le lecteur est intéressante. C’est la version moderne (et adulte) de guignol demandant aux enfants de l’avertir lorsque le gendarme est dans les parages. Chose certaine, si un lecteur interpelle un personnage par son @, celui-ci devrait répondre, tout en restant fidèle au personnage.

On peut même imaginer une fiction Twitter avec différentes personnes pour interpréter le rôle des personnages, et un auteur qui joue les « maître de jeux ». Twitter théâtre plutôt que Twitter roman? Pourquoi pas!

Atelier d’écriture, une première pour moi

Hier, j’étais dans une école de Châteauguay. La chose n’a rien d’extraordinaire, les animations dans les écoles sont des choses courantes. Par contre, cette fois-ci, plutôt que de faire mon animation habituelle, je devais répondre à une demande spéciale d’atelier d’écriture. Une première pour moi, et c’est donc avec quelques appréhensions que je suis partie hier.

Appréhensions inutiles? Complètement! Je n’ai jamais eu autant de plaisir dans une classe! Je leur ai fait inventer chacun une histoire, dans un cadre très précis de composition de personnage. Non seulement ils étaient tous très fiers de partager leur histoire avec tous, mais les élèves étaient même très prompts à suggérer des idées lorsque l’un des leurs ne trouvait pas de suite à la leur.

Et des histoires, il y en a eu de toutes sortes :

Politique : un jeune solitaire persévérant réussit à faire changer les politiques Harper en matière d’environnement

Loufoques : un paresseux rêvant d’un meilleur lit doit se contenter de celui de son père parce qu’il n’a pas assez travaillé pour se payer celui dont il rêve

Fantastique : un plongeur est aux prises avec un tremplin hanté

Historique : un gladiateur stupide, mais bon en stratégie réussit à protéger son village

J’ai même réussi à insérer mes deux segments d’animation préférés, soit celui avec marionnettes et celui avec guitare, pour le plus grand plaisir de tous!

Bref : à refaire! Absolument!

Pour ou contre le verbe « dire »?

Il y a quelques semaines, je me prononçais contre une règle d’écriture dictée par Elmore Leonard , soir : « never use a word other than « said » to carry dialogue. Ou, si vous préférez, « n’utilisez jamais un mot autre que « dire » pour porter le dialogue ».

Il fallait déjà un certain culot pour s’opposer aux conseils d’un auteur connu, du haut de mes deux romans publiés. Et voilà que, depuis, deux autres personnes (Mathieu Fortin et Mireille) se sont portées à la défense de ce verbe proscrit. Plus direct et invisible de par son omniprésence, ce mot laisserait toute la place au dialogue sans distraire le lecteur.

Ébranlée dans mes convictions, j’ai tenté de trouver un peu de documentation. Google n’offre que des activités pédagogiques pour aider les élèves à remplacer le verbe « dire », ou encore des listes de synonymes pour choisir un mot plus précis. Rien sur le débat lui-même.

Je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agit d’une notion que j’ai ratée, n’ayant pas fait d’études littéraires. Du genre, littérature moderne 101 : vérités et mensonges sur les choix de verbe. Une classe animée par un jeune chargé de cours dynamique.

Dénuée de sources technologiques ou pédagogiques, je choisis la « bibliothèque des cigales » si chère au cœur de Daudet, et m’allonge pour réfléchir. Ma conclusion : que c’est une question de style et que, je dois me l’avouer à moi-même, le mien n’est ni direct, ni moderne. En fait, il est à la limite du fleuri! Ça va! N’ai je pas prouvé mes allégeances linguistiques en vous citant l’auteur des lettres de mon moulin quelques phrases plus haut?

Je persiste et signe : pas de verbe « dire » pour moi!

Chose promise, chose due


Mercredi dernier, j’étais dans une école de Saint-Hubert pour faire des animations. Lors d’une période de questions merveilleusement enthousiaste (jamais moins de 5 mains levées, du jamais vu!), une élève m’a demandé si mes personnages allaient parfois aux toilettes dans mes romans. Plutôt amusée, j’ai du répondre par la négative, en sachant pertinemment que cette absence complète de fonctions digestives est un cliché non seulement de littérature, mais également de télévision et de film.

Lorsque cette même élève est venue me demander une dédicace au salon à peine une heure plus tard, ça a été plus fort que moi. Je lui ai promis solennellement par écrit qu’un de mes personnages irait aux toilettes d’ici le tome 5 de Terra Incognita. Moi! J’ai fait cette promesse, à peine quelques heures après vous avoir avoué, chers lecteurs, mon aversion pour tout ce qui touche à l’humour anal.

Me voilà donc pris, non seulement à mentionner une visite aux toilettes, mais en plus à le faire avec bon goût. Je suis une femme de parole! Rendez-vous au tome 5 (peut-être même au 4, mais ce serait surprenant puisque le plan est déjà terminé) pour voir le résultat.

Prochain billet, je vous le promets, on change de sujet!!

Ou l’auteure prend position contre « Caca Boudin »

Ma fille est revenue de l’école avec un « sac à dos de lecture », soit un sac en forme de toutou contenant un livre, un jeu associé au livre, et une consigne pour les parents d’utiliser le tout avec l’enfant à l’intérieur de deux jours. Des lectures obligatoires, en pré-maternelle? Pourquoi pas!!! Il n’est jamais trop tôt!

Avec beaucoup d’enthousiasme, j’ai pris ma puce sur mes genoux et j’ai sorti ladite lecture obligatoire. Mon enthousiasme a fondu devant le titre : « Caca Boudin ». Si la situation avait été tout autre, j’aurais déposé le livre immédiatement pour le remplacer par un autre, mais : lecture obligatoire.  Si je veux que ma fille se tape L’étranger de Camus comme tout le monde au secondaire, mieux vaut montrer l’exemple, et accepter le choix du professeur! Sait-on jamais, peut-être que le contenu sera plus impressionnant que le contenant. En gros : un petit lapin ne sait dire que « Caca Boudin ». Il se fait manger par un loup, ressort, et, SPOILER ALERT, sait maintenant dire « Prout ».  Un coup de cœur Renaud-Bray. Rien de moins.

Évidemment, ma fille a adoré!

Loin de moi l’idée de me lancer dans le grand débat « classique contre pop » qui a sévi dans les blogues et les médias dans les derniers mois. Je n’oserai en fait même pas dire que c’est une aberration que de tels livres soient publiés. Il en faut pour tous les goûts. Par contre, je me lève haut et fort pour contester contre cette culture du « give them what they want ». C’est évident que les enfants aiment les « joke de pet »! Mais, croyez-moi, ils n’ont pas besoins d’aide pour s’initier à cette forme d’humour! Déjà qu’il est impossible depuis quelques années de voir un film pour enfant sans qu’il y ait présence de rot, pet, ou même vomi (un gros merci à Shrek qui a parti la mode!), si la littérature s’y met, on n’est pas sorti de l’auberge.

Je vous laisse sur la couverture de cet autre titre, tout aussi aberrant :

Vignettes de salon, édition Québec 2010.

Quel beau salon que celui de Québec! Remarquez, je n’y ai été présente qu’une toute petite après-midi, mais j’en suis revenue complètement énergisée! Il y a eu une foule telle que j’ai eut grand peine à tenir une conversation avec mes deux cosignataires, René Cochaux et Stéphanie Paquin, tous deux des éditions du Phoenix, tant les gens se succédaient à notre table.

Entendu : une ado qui, ayant couru jusqu’au stand sur lequel reposait les livres de la série Twilight, s’exclamer « Osti qu’il est épais! » en regardant, découragée, la tranche du dernier tome.

Rencontré : Corinne de Vailly (Celtina, Mon premier livre de contes du Québec) et Patrick Dion (Fol allié). J’avais déjà rencontré la première lors d’une animation dans une école de Napierville, et le deuxième virtuellement sur Twitter après avoir pensé (faussement) l’avoir croisé à l’épicerie. Non seulement je vous recommande fortement leurs livres, mais je vous invite à aller les voir à leurs tables au prochain salon, j’ai vérifié, aucun des deux ne mord.

Signé : des livres et encore des livres, dont un à une Jessica, qui est également le nom de mon héroïne, deux à des anciennes lectrices toutes contentes de voir qu’une suite était disponible, et à non pas une, mais bien deux Raphaëles avec un tréma et un seul « L ».

Soupçonnée : une dame au comptoir d’accréditation qui clamait être Dominique Demers et avoir perdu son badge de la veille. C’était probablement elle, mais, depuis l’ histoire de vol d’identité de Geneviève Lefebre, je me méfie!

Appris : que mon éditrice avait trouvé un distributeur pour la France, et que mon livre Terra Incognita : Les naufragés de Chélon,  lauréat aux prix Hackmatack, faisait maintenant parti du « final four »! C’est donc un « à suivre » pour ces deux dossiers!

Pourquoi je n’irai pas voir le Blues de la Métropole!

J’ai une grande confession à vous faire : je suis une fan de comédies musicales! Au point de posséder des dizaines de trames sonores qui remplissent la colonne « artist » de iTune des mots « Original Broadway Cast ». Et pourtant, je n’irai pas voir « le Blues de la Métropole ». Pour confondre immédiatement ceux qui pourraient croire qu’il s’agit là de snobisme anti-québécois, je vous arrête immédiatement en disant que j’irais avec le plus grand plaisir voir les comédies musicales « Belles sœurs » et « Filles de Caled ». Ah!

La création de comédies musicales à partir des chansons déjà existantes d’un artiste populaire semble être une nouvelle mode dans ce milieu (American Idiot, the musical, bientôt sur Broadway!). Une mode que je décris. J’ai vu la comédie musicale « Belles, belles, belles » basée sur les chansons de Claude François à l’Olympia il y a quelques années, puis plus récemment, la version cinéma de « Mamma Mia », basée sur les chansons de Abba, et qui est possiblement le plus grand responsable de cette mode. Dans les deux cas, l’histoire était insipide, à la limite du supportable, et pour une bonne raison : sa seule fonction était de permettre l’insertion de chansons présélectionnées. L’histoire du « Blues de la métropole » ne sera certainement pas différente : scénario prétexte à chanson de Beau Dommage.

Inventer une histoire à partir d’une play-list, c’est comme d’écrire un Roman avec un chapitre sur deux de déjà écrit. Des personnages intéressants? Des intrigues palpitantes? Des évolutions psychologiques captivantes? PFFFFTTTT!!!  Vous serez chanceux si vous avez une intrigue qui fait du sens.

En comédies musicales, les chansons doivent être au service de l’histoire, et non pas l’inverse.

Et si vous êtes des admirateurs de Beau Dommage? Allez voir un spectacle hommage à la place! De toute façon, je n’ai jamais entendu une version « comédie musicale » qui soit meilleure que la version concert!