12 heures de route, 3 jours et demi sur place, 8 auteurs, Bergeronne était l’occasion parfaite pour une petite débutante naïve comme moi de tenter de percer certains mystères du métier d’auteur. On pose des questions, on ouvre grand les oreilles, et on s’en sort instruit! Voici, en vrac, ce que j’en retire.
Vivre de l’écriture? Absolument possible!
Plusieurs personnes dans cette industrie tentent de vous dissuader d’espérer un jour vivre de l’écriture. Impossible diront certains! Pourtant, des 8 auteurs présents aux Bergeronnes, 4 en vivaient. La moitié! Jolie statistique, non?
Les animations, oui pour toujours!
Ceux qui en vivent font tout de même des animations dans des écoles. On pourrait croire que mes statistiques sont biaisées, puisque Bergeronnes était sous le thème des animations scolaires, mais j’ai également récemment vu un article qui annonçait des animations scolaires de François Barcelo. Si même lui en fait, il faut croire que ça fait partie du métier… quel que soit le chemin parcouru.
Productivité, productivité, productivité!
Chez les auteurs adultes, c’est autre chose, mais chez les auteurs jeunesse, si on veut en faire un vrai métier plutôt qu’un passe-temps, il faut écrire PLUSIEURS livres par année. Ce que j’entends par « plusieurs »? De mon côté, comme je n’écris qu’à temps partiel, j’ai un objectif de 3 par année. Comparé à certains, c’est très peu!
Les salons… dans certaines conditions.
Depuis le début de l’année que je suis en grande réflexion sur la présence en salon du livre. Lesquels? Combien de jours? Etc. Ça fait deux auteurs qui se trouvent surpris de savoir que je vais parfois à des salons à mes propres frais. Il semblerait que, si l’éditeur n’invite pas, on peut essayer de se faire inviter par le salon lui-même. À tenter! Évidemment, si le salon est à distance raisonnable de la maison (ou de la maison d’un ami), ça en vaut la peine! Mais s’il faut payer l’hôtel…, il vaut mieux rester chez soi!
Propositions avant manuscrits
Ce qui est merveilleux, une fois qu’un auteur a publié assez de livres pour être pris au sérieux par un éditeur, c’est la possibilité de vendre un manuscrit avant qu’il soit écrit, simplement avec un synopsis! L’éditeur l’accepte, paie parfois même une partie des droits d’auteurs en avance (eh oui! Ça existe même au Québec!), et il ne reste plus qu’à respecter les délais prévus. Fini le stress de « et tout d’un coup que j’écris ça pour rien! ».
Vive le DPP!
J’ai eu mon premier chèque du département de prêt public (qui compense les auteurs pour les livres lus en bibliothèque), et ai été agréablement surprise du montant. Plus il y a de livres inscrits, plus le montant a la possibilité d’être élevé. Il y a un plafond… de 3400$. Un joli petit bonus d’après-Noël. Comment arriver à ce plafond? Relire le point trois : productivité, productivité, productivité!