J’exprimais, dans un billet récent, ma lassitude face à la relecture avant impression. À quoi peut bien servir tant de révision, se demanderont certains! J’ai donc décidé de partager avec vous certaines de ces fautes qui seraient « passées tout droit »!
Il y a, évidemment, quelques virgules et répétitions de mots, parfois causées elles-mêmes par des corrections antérieures.
Il y a les corrections déjà acceptées, mais qui nous chicotent. Acculés au mur de la publication, on prend le taureau par les cornes! Un exemple ? Dans la phrase suivante : « Jessica considère le prendre par surprise et lui subtiliser son uniforme. », le verbe « considérer » avait été changé par « compte » par la correctrice, substitution que j’avais moi-même acceptée. Mais depuis deux relectures, le mot me dérangeait, le sens en étant trop différent. En effet, Jessica n’a jamais décidé de poser le geste, elle en étudie seulement la faisabilité. Dans la version finale, la phrase sera donc : « Jessica examine la possibilité de le prendre par surprise pour lui subtiliser son uniforme. »
Parfois, à force de vérifier l’orthographe, on en oublie de vérifier le sens. Ainsi, j’ai trouvé deux erreurs intéressantes vers la fin. En page 95, le roi s’exclamait : « Un seul cri de ma part et des douzaines de gardes entreront dans cette chambre. » Quelques pages plus loin, faisant référence à cette semi-menace, il avoue : « Tout à l’heure, lorsque j’ai dit que je pouvais compter sur cent gardes, j’exagérais. » Oups! Les gardes se multiplient!!!
Je vous laisse découvrir la dernière vous-même! Voici la phrase :
« Le garçon, à quatre pattes, monte une seule marche par roulis; il attend patiemment, avant de lever le pied, que le mouvement de balancier du bateau lui offre un plancher à l’horizontale. »
On a dû le lire des dizaines de fois avant que l’erreur ne nous saute aux yeux!