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Les fautes attrapées de justesse!

J’exprimais, dans un billet récent, ma lassitude face à la relecture avant impression. À quoi peut bien servir tant de révision, se demanderont certains! J’ai donc décidé de partager avec vous certaines de ces fautes qui seraient « passées tout droit »!

Il y a, évidemment, quelques virgules et répétitions de mots, parfois causées elles-mêmes par des corrections antérieures.

Il y a les corrections déjà acceptées, mais qui nous chicotent. Acculés au mur de la publication, on prend le taureau par les cornes! Un exemple ? Dans la phrase suivante : « Jessica considère le prendre par surprise et lui subtiliser son uniforme. », le verbe « considérer » avait été changé par « compte » par la correctrice, substitution que j’avais moi-même acceptée. Mais depuis deux relectures, le mot me dérangeait, le sens en étant trop différent. En effet, Jessica n’a jamais décidé de poser le geste, elle en étudie seulement la faisabilité. Dans la version finale, la phrase sera donc : « Jessica examine la possibilité de le prendre par surprise pour lui subtiliser son uniforme. »

Parfois, à force de vérifier l’orthographe, on en oublie de vérifier le sens. Ainsi, j’ai trouvé deux erreurs intéressantes vers la fin. En page 95, le roi s’exclamait : « Un seul cri de ma part et des douzaines de gardes entreront dans cette chambre. » Quelques pages plus loin, faisant référence à cette semi-menace, il avoue : « Tout à l’heure, lorsque j’ai dit que je pouvais compter sur cent gardes, j’exagérais. » Oups! Les gardes se multiplient!!!

Je vous laisse découvrir la dernière vous-même! Voici la phrase :

« Le garçon, à quatre pattes, monte une seule marche par roulis; il attend patiemment, avant de lever le pied, que le mouvement de balancier du bateau lui offre un plancher à l’horizontale. »

On a dû le lire des dizaines de fois avant que l’erreur ne nous saute aux yeux!

2,7 livres par enfant par année suffiraient à faire vivre les auteurs jeunesse du Québec!

Je suis tombée, via le site « Le lecteur », sur un billet de Steve Proulx, intitulé « Noyade Culturelle », qui m’avait échappé lors de sa publication. L’auteur y déclare avoir fait l’exercice Ô combien intéressant, de calculer le nombre de roman que devraient acheter chaque famille canadienne « pour que les 17 000 écrivains canadiens puissent tirer de leurs écrits un revenu moyen de 30 000 $ ». Sa réponse : 50 romans par famille.

Comme j’adore jouer avec les chiffres, j’ai décidé de faire le même exercice pour les romans jeunesses québécois!!

Premier chiffre à obtenir : le nombre d’auteurs de romans jeunesse québécois. J’ai compté le nombre de membres de l’association des écrivains québécois pour la jeunesse listés sur leur site. Évidemment, mon échantillon n’est pas complet, puisque plusieurs personnes publient sans faire partie de l’association. D’un autre côté, certaines personnes considèrent l’écriture comme un passe-temps sans aucune intention d’en vivre, et l’adhésion à l’association constitue une preuve d’implication dans ce métier. J’ai donc auto-déclaré mon échantillon comme acceptable. Résultat : 105

(Note : j’en ai profité pour faire ma propre demande!)

J’ai évincé l’idée de « famille », puisqu’une famille de 5 enfants n’achètera pas le même nombre de livres jeunesse qu’une famille moins nombreuse. Mon calcul sera donc plutôt « par enfants ». Le site du ministère dénombre 950150 enfants de 0 à 11 ans en 2007, dans un monde idéal où aucuns enfants ne meurent, on peut extrapoler ce même nombre pour une démographie de 2 à 13 ans, donc pile poil le public-cible dit « jeunesse », pour 2009.

Il ne me manque qu’un seul chiffre, mais non  le moindre : la prix moyen des livres jeunesse! Ce sera mon nombre le plus approximatif : je le fixe à 12$, ce qui me semble raisonnable.

On met le tout dans la formule. Pour les férus d’algèbre, imaginez que « nb_livre_annuel »  est notre valeur « X » à trouver!

Réponse : 2,7

Il suffirait donc que chaque enfant reçoive à peine 3 livres québécois par année pour faire vivre les 100 auteurs jeunesse de la province! Je dois avouer que je m’attendais à beaucoup plus! Mon chiffre a beau être approximatif, il est fort encourageant! Pourquoi si peu d’auteurs en vivent-ils, alors? Je me prends soudainement des envies de connaître le nombre de romans jeunesse vendues annuellement, et encore plus la proportion des livres qui sont québécois dans le lot!

Ces mots que l’on m’impose

Mon premier souvenir d’écriture me vient d’exercices qui revenaient à fréquence régulière lorsque j’étais en quatrième année. Le professeur nous demandait d’écrire cinq phrases incluant chacune un des 10 mots de vocabulaire de la semaine. Non contente d’obéir comme un simple zani, j’écrivais plutôt des récits épiques, mettant en vedette Maurice, mon toutou préféré (voir photo), complet avec page couverture dessinée au crayon feutre Crayola.

Plus récemment, des amis m’ont mise au défi via Facebook, d’insérer certains mots dans mes prochains manuscrits. Ainsi, Le fantôme du caporal poltron comprend le mot « grand-guignolesque », et le suivant comprendra le mot « sphaigne » par la faute de Guillaume et Jean-Pascal.

Vous comprendrez donc que lorsque Mélanie Robert, que je suis sur Twitter, a parlé d’un défi d’inclusion de mots dans les billets de blogue, je n’ai pu résister! En effet, l’auteure de Livres; bouquins; lectures; etc. met tout blogueur au défi d’utiliser un minimum de cinq mots parmi les 26 qu’elle a choisi.

J’ai choisi la voie facile de n’en inclure qu’un à chaque fois, ne serait-ce que pour faire durer le plaisir! Et pour commencer en beauté, j’en ai déjà inclus un dans celui-ci! Notez d’ailleurs que j’utilise tout simplement « Antidote » pour les définitions! Pour les plaintes si jamais j’utilise un mot de manière non-conventionnelle, prière de s’adresser à Druide!

La révolution de l’auto-publication, non-merci pour moi!

Réflexions suite au merveilleux article « The democratization of slush » que j’ai découvert grâce à la non moins merveilleuse Geneviève Lefebvre

picture by gfoots on flickrLe texte mentionné plus haut parle des répercussions des  nouvelles possibilités d’auto-publications sur les lecteurs. J’allais écrire un billet sur mon propre point de vue de lecteur, lorsque l’envie d’en parler plutôt en tant qu’auteur m’est venue. Dans le texte, il est dit que cette révolution sera « gloriously liberating for authors. » Pourtant, à chaque fois qu’on me parle d’une possibilité d’auto-publication, j’ai plutôt envie de me mettre en position fœtale. Je n’ai pas du tout l’impression d’être une « grande auteure incomprise des maisons d’édition ». Au contraire, lorsqu’un de mes manuscrits se voit refusé par tous, j’ai tendance à le relire avec recul afin de tenter de l’améliorer. Autant j’admire le courage de ceux qui choisissent la route de l’auto-publication, autant je n’ai pas envie de l’emprunter… pour toutes sortes de raisons.

  • L’éditeur comme gardien de la qualité
    Ma confiance envers la qualité de mes textes dépend des jours. Le tout oscille entre « ça devrait gagner des prix » et « c’est juste bon pour la poubelle » selon le jour, l’endroit, et l’heure. Lorsqu’un de mes livres arrive sur le marché, sa sortie s’accompagne toujours d’une petite angoisse d’imposteur. Mais à chaque fois, je peux me calmer grâce à cette certitude que, si c’était une merde, l’éditeur ne l’aurait pas choisi pour publication.
  • L’éditeur comme améliorateur de manuscrit
    Chacun de mes livres, à date, à grandement bénéficié de l’œil critique de mon éditrice. Amélioration de style, de choix de mots, de syntaxe, c’est un peu, à chaque fois, comme si je n’arrivais qu’à parcourir 80% du marathon, et qu’elle me prenait sur son dos pour compléter le tout. Sans compter l’embauche d’une correctrice, sans laquelle mes livres seraient loin du sans-faute!
  • L’éditeur, pour s’occuper de tout ce qui m’embête
    Tout ce que j’ai envie de faire, c’est d’écrire, toute seule à mon portable. Qui dit auto-publication, dit autopromotion, et donc, auto-emmerdement! Je fais, évidemment, ma part de promotion en tant qu’auteure, entre autres lors des salons du livre et des animations d’écoles. Mais pour chacune de ces occasions, je n’ai qu’à me pointer à l’heure dite et à jaser avec les lecteurs, tâche, après tout, plutôt agréable! C’est l’éditrice qui contacte tout ce beau monde, réserve et monte le kiosque dans le salon, convainc les librairies de nous proposer dans les écoles, etc. De plus, je ne suis pas obligée d’envoyer des communiqués de presse aux journaux, de payer un graphiste pour la maquette, de courir après l’illustratrice en retard, etc, etc… et j’en suis fort aise!

Vous noterez que je n’ai rien mentionné en rapport à la distribution, qui reste un des gros morceaux du travail de la maison d’édition. Je l’ai fait exprès, pour bien indiquer que mon opinion sur l’utilité des éditeurs et éditrices ne s’éteindra pas avec la venue de la distribution électronique!

Bref, faites le travail vous-mêmes si le cœur vous en dit; autoéditez-vous tant que vous le voudrez! Pour ma part, je ne suis que trop heureuse de laisser quelqu’un d’autre s’en charger à ma place!

Question stupide à poser à un auteur

prise sur "between the lines"Un jour, alors qu’il lisait un roman entre deux manches lors d’une partie des Red Sox, Stephen King s’est fait demander par un journaliste, très fier de sa question : « Est-ce que vous lisez un de vos livres? ». La question semble singulière, mais quelques mois plus tard, je me la suis également fait poser par une professeure alors que je lisais entre deux animations scolaires. Grosse révélation : les auteurs lisent rarement leurs propres livres! Non seulement on sait comment ça finit, mais en plus, on doit le lire tellement de fois avant publication, qu’on est, pour la plupart, PUS CAPABLE d’en lire la moindre ligne sans un haut le coeur!!

C’est d’ailleurs actuellement mon cas pour Terra Incognita : le fantôme du caporal poltron. J’ai du en relire le manuscrit trois fois en autant de fins de semaine dans les dernier mois, histoire qu’il soit à mon goût avant de partir chez l’imprimeur, et je suis absolument, complètement taaaaaaaanée, signe qu’il est prêt pour publication!

Alors si vous me voyez un livre à la main, toutes les chances sont pour que ce soit du fantastique anglophone, du moderne « hip » comme Coopland ou Cory Doctorow, ou un roman jeunesse québécois ramassé par curiosité (je viens, par exemple, de mettre la main sur un des « intimes » de Sylvie Catherine de Vailly!). Mes livres à moi? Dans la bibliothèque, rangés pour toujours.

Choisir un titre, c’est comme choisir un nom de bébé!

Il y a des titres qui nous viennent immédiatement, alors que le livre est à peine embryonnaire, et qui servent à en cimenter le ton. D’autres sont pénibles à trouver et donnent lieu à des brainstorms interminables. D’ailleurs, dans le film « Julie & Julia », il y a une scène aussi inutile qu’intéressante dans laquelle la désormais célèbre cuisinière et son éditrice cherchent un titre à son livre de recettes à l’aide de mots écrits sur des post-its. Des fois, c’est comme ça!

Cette semaine, j’ai envoyé deux titres possible pour le quatrième Terra Incognita. Les choix : « La tribu des insectes » et « Le vol des scarpassons ». L’idée était de pouvoir intégrer le titre avec la mention « à paraître » dans le troisième tome, qui partira bientôt chez l’imprimeur. La majorité des commentaires étaient favorables au deuxième, plus intrigants, surtout à cause de ce mot inconnu qu’un de mes amis est allé jusqu’à googler! J’ai finalement décidé que le roman n’était pas encore assez avancé pour mériter une étiquette, mais le titre est tout de même, en attendant, en haut de mon manuscrit en devenir.

Pour « Le fantôme du caporal poltron », j’ai eu le titre en tête avant d’écrire la moindre ligne! J’aimais sa consonance! Quelque chose d’intéressant dans la répétition des sons « P », « O » et « L » des deux derniers mots, et de la juxtaposition de deux termes foncièrement forts et courageux avec l’adjectif contraire. Au contraire, pour « Les Naufragés de Chélon », le titre n’a été choisi que vers la fin, et ce n’est que tout récemment que je me suis mise à l’aimer. Je me demande parfois si je n’aurais pas dû garder cette phrase comme titre de la série plutôt que du premier recueil.

Un autre qui a posé problème : « L’ogre, la sorcière et le grand méchant loup » de jesuisleheros.com. Son point positif : une forme semblable aux titres de films « Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant » et « le bon, la brute et le truand ». Mais l’éditeur et moi aurions voulu y intégrer le nom de l’enfant, pour renforcer la personnalisation. On a tout essayé, rien n’y faisait! « NOM_ENFANT dans la forêt des malaimés » aurait été parfait… mais l’expression était déjà prise! Alors, le titre est resté comme tel!

Et pour finir, quelques uns de mes coups de cœur, côté titres :

Un récent : « La solitude des nombres premiers » de Paolo Giordano

Un jeunesse : « Un escargot sur la main » de Gilles Gemmes

Un classique : « Le silence des homards » de San Antonio.

En avez-vous à partager?

Lève son chapeau aux auteurs du soir, du diner et du dimanche

Même si une trop longue absence d’écriture affecte parfois mon humeur, je n’ai jamais souscrit à ce mythe selon lequel certaines personnes ont « besoins » d’écrire. Écrire est un choix, mais plus encore, une discipline! Surtout pour les nombreux, très nombreux auteurs qui le font en marge d’un travail à temps plein.

Je n’en ai personnellement jamais eu besoins, puisque mon métier de pigiste prend de lui-même des pauses de temps en temps, mais je devrai possiblement m’y mettre cet été, si je veux remettre le prochain Terra Incognita à temps malgré les contrats qui rentrent. Je ne suis pas certaine de m’en sentir la force!

Je veux donc simplement aujourd’hui rendre hommage à ces écrivains de fin de semaine! À tous ceux utilisent leur précieuse heure de lunch pour écrire une ou deux pages plutôt que de jaser avec les collègues. Aux parents qui rallument leur portable une fois les enfants couchés! Aux lève-tôt qui écrivent aux aurores pendant que le reste de la maison dort. Bref, à tous ceux qui ont le courage d’écarter la procrastination et de travailler cette deuxième carrière pendant leurs temps de loisir!

C’est tellement plus facile d’allumer la télé! Ne minimisez pas votre réussite, et fêtez bien fort chaque manuscrit terminé! Si je complète le mien à temps, je fêterai avec vous!

À la recherche de motivation… pour un personnage.

L’histoire du Tome 4, comme déjà mentionné, est celle à ce jour qui m’a causé le plus de problèmes. Jamais je n’avais dû réfléchir autant pour attacher les différentes péripéties de manière cohérente. On pourrait penser que c’est parce que je ne l’ai pas laissé macéré assez longtemps dans mon cerveau avant de tenter de la coucher sur papier. Le problème, c’est que, une fois qu’on a décidé que l’écriture serait plus qu’un passe-temps, le temps de macération devient un luxe qu’on ne peut pas toujours se permettre!

Donc, mon histoire s’est enfin solidifiée en un tout à la fois logique et intéressant, et la seule pièce du puzzle qui reste à trouver est un problème de motivation. Moi? Motivée comme jamais! Le problème c’est Bernard, un de mes personnages. Il n’est pas du genre altruiste, voyez-vous, et j’ai besoins qu’il accepte d’aider un vieil ermite désireux de ré-intégré sa tribu. Comment le faire coopérer?

Par « amour de son prochain »? Déjà écarté, pas son genre.

Ses amis en danger? Ce serait pas mal… d’autant plus qu’ils le sont! Mais malheureusement, il n’a aucun moyen de le savoir au moment où il doit prendre sa décision.

Parce qu’on le lui ordonne? C’est celui qui a le plus de difficulté avec l’autorité. Il n’obéit que si ça l’arrange, on revient au point de départ.

Appât du gain? Hum… rien de monétaire… mais pour un caprice, peut-être…

Pas facile de devoir composer avec le caractère de chacun! Je retourne à mes réflexions!

Trop bien écrire pour les enfants?


pris sur openclipartLorsqu’on propose des textes à des éditeurs, on s’habitue rapidement au refus. Il en vient de toutes sortes : des génériques, des gentils, des constructifs, des verts, et des pas murs. Parfois, on en retire quelques conseils important qui viennent améliorer notre écriture. Hors, pour la deuxième fois de ma jeune carrière, je me suis vue refusée un manuscrit par une maison d’édition avec, comme raison à la clé, un niveau de langage trop élevé. « C’est trop bien écrit » m’avait dit « verbatim » le premier des deux éditeurs à m’avoir fait un commentaire dans cette direction.

Je comprends que, pour les premiers lecteurs (6-7 ans), il est important de faire des phrases simples et d’utiliser des mots qu’ils connaissent. Après tout, ils n’en sont qu’à leurs premières armes en lecture et en compréhension de texte. Mais voilà, le premier texte était un roman pour les 9-11, âge suffisant pour comprendre un mot nouveau lorsque placé en contexte, voire même suffisant pour ouvrir un dictionnaire au besoin (ou pour « googler » le mot, soyons modernes!). Le plus récent est un conte de Noël pour les 4-6 ans, donc destiné à être lu à haute voix par un adulte qui pourra servir de filtre, de guide et de dictionnaire au besoin. Dans les deux cas, une directrice littéraire a défendu mon manuscrit bec et ongles, mais la décision finale revient toujours à l’éditeur.

On m’a dit que Dany Laferrière décriait récemment cette tendance à sur-simplifier le langage dans la littérature jeunesse dans un article du Châtelaine que j’ai été incapable de retrouver. Loin de moi l’idée de décrier quoi que ce soit, mais n’empêche que, lorsqu’on me dit que j’écris trop bien, je reste perplexe…

Le premier texte a été accepté il y a trois ans par les Éditions du Phoenix et est devenu « Les Naufragés de Chélon », livre qui se porte très bien, merci! L’éditrice, Liliane Lord a même plutôt tendance à m’avertir si le niveau de langue ose baisser d’un iota, ce qui est tout à son honneur! Le deuxième se cherchera un éditeur dans les prochaines semaines, dès que mes contrats me laissent le temps de préparer de grandes enveloppes oranges. Avec un peu de chance, il tombera entre les bonnes mains!

Quelques perles tirées de « Le fantôme du caporal poltron »

Pendant la fin de semaine, j’ai révisé, format maquette, le troisième tome de Terra Incognita, prévu pour publication au mois de septembre. J’en ai profité pour garder en mémoire mes phrases préférées, que je partage avec vous!

Alors que les naufragés plaident leur cause à Christophe IV, monarque de douze ans :

Lorsqu’on porte le titre de roi à un si jeune âge, on ne peut qu’être sensible au sort des orphelins.

Un peu mélo, je l’avoue. Pour un peu plus, je me mettrais à chanter la chanson thème de « Rémi sans famille »!  Enfin, j’aime tout de même!

Alors que le caporal poltron du titre tente d’en apprendre plus sur les hommes sous son commandement :

À en croire les dirigeants de l’école militaire, les soldats n’ont qu’une envie : se battre pour l’amour de la patrie. Si le mot « amour » a souvent été prononcé lors des entrevues, il a toujours été suivi d’un nom propre.

À vrai dire, j’aimais mieux la phrase lorsqu’elle se terminait par « il n’a jamais été suivi que d’un nom propre », mais ça avait été jugé « pas assez direct ».

Alors que Basile, mon cuisinier, vit sa première peine d’amour :

Ressassant sa peine, le cuisinier sort son rouleau à pâtisserie et attaque la boule de pâte à grands coups de chagrin.

La phrase fait d’ailleurs partie d’un de mes chapitres préférés dans le roman… moi qui tombe rarement dans l’eau de rose, j’y suis allée à fond! Dans le même coin, il y a vait également un parfum « à base de rosée et de lavande, qui rappellera le lever du soleil au premier matin du printemps ». Lyrique à souhait!

Alors que les naufragés en apprennent un peu plus sur le système politique de l’île.

(…) répond le roi, avec la fierté feinte du patriote désabusé.

Je ne sais pas quoi dire sur celle-ci, j’en aime juste la consonance autant que la signification!

Je vais essayer de faire de ce petit jeu une coutume à chaque fois que je publie un texte, et j’invite tous les auteurs qui me lisent à me faire parvenir leurs propres phrases préférées dans leurs oeuvres à venir! Je me ferai un plaisir de les publier ici!