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La relecture est commencée!

Finalement, les trois premiers chapitres étaient bien! Un peu de travail de tournures de phrases et de choix de termes, sans plus! Bien fière de moi.

Puis, est arrivé le quatrième chapitre! Ouch! Il est rare pour moi de mettre un chapitre à la poubelle pour le recommencer du départ, mais j’ai bien peur que c’est ce qui va devoir arriver. Le ton n’est pas juste, les réactions ne sont pas crédibles, et pour couronner le tout, un personnage s’y foule la cheville… événement complètement oublié par la suite! On nage en pleine série B! Ré-écriture majeure en vue.

Par contre, le travail en question devra attendre, deux contrats de pige et un salon du livre (Estrie) me garderont vraisemblablement occupée jusqu’à la fin du mois! C’est à peine si j’ai eut le temps de mettre mon status Facebook à jour cette semaine! Ça devrait être moins pire après ma remise de document de mardi pm!

On se revoie mercredi matin!

Petite angoisse de relecture

Je m’apprête à débuter la première relecture/réécriture du tome quatre de Terra Incognita. Certains auteurs retravaillent au fur et à mesure, pour ne lâcher un chapitre que lorsque celui-ci est à leur goût. Personnellement, j’écris un premier jet sans jamais regarder en arrière, et retravaille par la suite. J’attaque habituellement cette tâche avec optimisme, mais cette-fois, un doute me turlupine.

De mes quatre romans, c’est le premier que j’ai écrit à travers les contrats plutôt que pendant la quiétude d’un congé parental. Ainsi, les trois premiers ont été écrits en raison de 1-2 heures par jours de manière régulière durant des semaines, alors que celui-ci a été plutôt écrit par à-coup, de manière chaotique. Une journée par-ci, trois par là, j’ai parfois passé des mois sans ouvrir le manuscrit, pour ensuite en écrire le quart en une semaine intensive.

Le résultat sera-t-il inégal? inconstant? Ça reste à voir!

Beaucoup de pain sur la planche, donc.

Je m’y mets.

Retour sur mon retour!

Seriez-vous surpris si je vous disais que je n’étais pas plus enthousiaste qu’il le faut à partir en vacances? Lorsqu’on partage son temps entre les contrats et l’écriture, le temps pour le deuxième peut souvent sembler insuffisant, et transformer trois semaines complètes de temps en une chose aussi futile que des vacances me semblait superflu. Intéressant, agréable, reposant, enivrant même, mais au reste superflu!

Superflu, mais nécessaire (segment contradictoire) : j’étais crevée!

La première semaine, le cerveau s’est fait aller! Dès que j’avais quelques minutes de répits, les idées venaient d’elles-mêmes, comme si elles n’avaient attendu qu’un petit espace libre dans mon emploi du temps chargé pour se faire connaître. J’ai même noirci plusieurs pages de notes illisibles, moi qui ne couche habituellement rien sur papier.

À partir de la deuxième, le silence s’est fait. Les véritables vacances pouvaient commencer.

De retour, donc, et pour la première fois depuis plusieurs mois, je me sens à jour dans mes idées. Il ne reste plus qu’à me remettre du décalage pour attaquer avec énergie la liste de chose à faire laissée en jachère pour la presque totalité du mois de septembre.

Dans le collimateur :

  • –  Ré-écriture de Terra Incognita Tome 4 dont j’ai terminé le premier jet juste avant le départ.
  • –  Des billets sur deux visites et deux lectures inspirantes du voyage
  • –  Attente de réponse sur deux concepts envoyés à un éditeur
  • –  Présence continue au Salon du livre de l’Estrie
  • –  Contacter certains libraires pour les animations scolaires
  • –  Ré-écriture de mon conte de Noël

Ah, oui! Défaire les valises et faire quarante brassées de lavage aussi. Au boulot!

Le premier jet : seule satisfaction pure de l’écrivain

Dans l’élaboration d’un livre, il y a plusieurs étapes à franchir, pourtant, une seule offre une joie pure et sans tache. « La finition complète du manuscrit? » penseront les plus naïfs! Mais non! Car celle-ci s’accompagne de l’angoisse du « est-il vraiment terminé » du « ai-je fait de mon mieux? » et de « sera-t-il à la hauteur ». Si le manuscrit est déjà attendu par un éditeur ou une éditrice, l’auteur s’inquiétera de la réaction de celui-ci/celle-ci. S’il n’est pas attendu, c’est encore pire! Car, si un gros bonnet quelconque chez Pixar disait : « Pixar films don’t get finished, they just get released»,  c’est la même chose avec un manuscrit sans échéance! L’auteur ne peut s’empêcher de se demander si une révision supplémentaire (voire deux autres années de travail) ne bénéficierait pas à la qualité de l’œuvre et à ses chances de publications.

La fin de la dernière correction avant l’envoie chez l’imprimeur, alors? Cette fois-ci, c’est la crainte de la dernière coquille, la terrible, celle qui tue et qui fait honte à tout jamais! Surtout si elle se trouve en 4e de couverture, ou, pire encore, dans le titre! Ça c’est déjà vu!

La parution finale? Lorsque l’auteur tient enfin son livre dans ses mains? C’est en effet un grand moment qui pâlit seulement en magnificence devant le « premier appel d’éditeur ». Mais pur et sans tache? Que Nenni! C’est le moment où la présence de lecteurs devient concrête! Apprécieront-ils? Comprendront-ils? Me lapideront-ils? Autant de questions existentielles qui donnent envie de se cacher en position fœtale sous les couvertures!

Le seul, je répète, seul grand moment de satisfaction devant le travail accompli se trouve à la fin du premier jet. Est-il bon? On s’en fout! Il est voué à être retravaillé et le seul témoin de cette version inférieure sera l’auteur lui-même. De plus, malgré le re-travail à l’horizon, l’auteur s’étire d’aise avec la naïve impression que « le gros de la job est fait (prononcez le « T » pour effet complet)»!

Tout ça pour dire que le mot « fin » est inscrit, du moins de manière symbolique, sur le permier jet du tome 4 de la série Terra Incognita. 75 pages, écrites de manière sporadique à travers les contrats. J’ai soudainement des envies de Tchapalo et de cocktails dans un pot mason. Y’a de la joie, partout, y’a de la joie!

Un back-up serait probablement une bonne idée aussi!

Anecdotes de la journée Prologue

J’ai survécu à ma première « Journée Prologue ». Mieux! J’ai l’impression qu’elle m’a bien réussi! Quelques anecdotes de cette journée bien remplie!

Problème de traduction culturel!

Les Français, plus précisément Gründ et Fleurus, se sont déplacés pour venir nous voir! Sur la présentation de Gründ, on pouvait lire en grosses lettres : « Gründ fait son arrivée en fiction avec une série Poche! » Malgré la majuscule, ça m’a bien fait rigoler! Pas vous?

La guerre des chiffres

Parlant des maisons d’éditions françaises, lors des présentations, plusieurs éditeurs étalaient leurs chiffres de vente lors de leur argumentaire. Les maisons québécoises étaient toutes fières de leurs 2500 copies vendues en un an… contre des millions de copies vendues pour les éditeurs français. Ouch.

Mon blogue fait de l’effet!

J’ai rencontré hier le fort sympathique Yannick Comeau, que j’avais déjà côtoyé virtuellement sous les « status updates » d’amis communs. Il m’a avoué ne s’être pas inquiété de sa première journée Prologue… jusqu’à ce qu’il liste mon billet! Ça y est! Je rends les gens nerveux, moi qui suis si peu intimidante!

Et parlant de rencontres

J’ai également rencontré Elizabeth Tremblay, auteure de Filles de Lune, avec laquelle j’avais échangé quelques courriels. Je l’ai surtout fait patienter sans le vouloir! Je ne savais pas que je pouvais faire du « sôcial » plutôt que de me taper les présentations magistrales destinées aux libraires. Chose certaine, je suis  bien contente qu’elle m’ait attendue, car, en plus d’être bien agréable, notre conversation a également été… informative!

Pour ce qui est de la véritable raison de ma présence…

Évidemment, je n’y étais pas pour me divertir dans les assemblées, ni pour sympathiser avec d’autres auteurs, mais bien pour faire de la promo! C’est chose faite! De nombreux « name-tags » étiquetés « Renaud-Bray » et « Archambault » ont défilé au kiosque et son repartis parfois avec le feuillet de vente (sale sheet) et parfois même avec une copie du Fantôme du caporal poltron pour leur collection personnelle. Mieux encore, la journaliste Eve Christian, qui fait des chroniques en littérature jeunesse tous les vendredis à l’émission de retour à la maison de la première chaine de Radio-Canada (animée par Deshautel), est passée au kiosque, m’a écouté et est parti avec mon livre sous le bras! Il ne me reste plus qu’à espérer qu’il sera à son goût!

Donc, est-ce que la journée a été une réussite? Je l’ignore encore! À court terme, mes deux seuls paramètres vérifiables sont les suivants :

  • –          La mention de mes livres à la radio par Eve Christian
  • –          Le nombre de mes livres présents dans les Renaud-Bray.

Je laisse donc ci-dessous, en guise de référence, les chiffres « témoins » de l’inventaire actuel tel que répertorié sur le site de Renaud Bray, et on s’en reparle dans un mois!

Les naufragés de Chélon : 0 (tout vendu depuis un bon 6 mois, jamais recommandé à mon grand dam)

Pirates à bâbord! :  20 (ce qui reste de leur commande de mars)

Le fantôme du caporal poltron : 0 (Pas encore sorti!)

De l’importance de la journée Prologue

Mercredi prochain aura lieu la « Journée Prologue ». De ce que j’en comprends, il s’agit d’une journée où Prologue, qui s’occupe de la distribution de livres, présente aux libraires les nouveautés de la rentré des différents éditeurs dont ils ont la charge. Le tout est composé d’une portion « salon » dans lequel les éditeurs ont chacun leur kiosque, et d’une portion « présentations » où différents auteurs ont quelques minutes pour présenter eux-mêmes leurs nouvelles séries devant un auditoire captif. Je serai moi-même simplement au kiosque des Éditions du Phoenix.

Je suis nerveuse et pour une très bonne raison : c’est une journée d’une importance capitale.

Je m’explique.

Selon mon éditrice, la moitié des ventes de mon livre se font lors des salons, et l’autre moitié en librairie. Je peux influencer la première moitié en multipliant les animations et les séances de signatures. Il s’agit alors de communication « one on one », comme on dit en bon français. Au cours d’une grosse journée, sans s’arrêter, on ne peut vraiment communiquer avec plus d’une centaine de personnes, et encore, le chiffre est probablement exagéré. Même chose lors d’une animation scolaire : la plus grosse des journées nous aura permis de propager notre message à près de 200 élèves, sans plus, dont une certaine partie (variable selon les classes) n’en aura, de toute façon, rien à foutre. Bref, même en participant à tous les salons et toutes les animations possible, le nombre de ventes qui en résulte plafonnera probablement sous les 2000 et l’auteur aura tant travaillé qu’il n’aura plus le temps d’écrire!

Pour la première fois, je pourrai avoir une influence sur le deuxième 50% de mes ventes, grâce à cette fameuse journée Prologue. Et pour la première fois, on change de modèle de communications pour un beaucoup plus efficace, soit une communication à deux étapes à travers les influenceurs. On communique le message aux leaders d’opinion, qui à leur tour, le propage à un plus grand nombre. C’est le « Two Step Flow Theory » selon Katz et Lazarsfeld, à la base des médias de masse. Vous voyez bien que mon bacc en communications me sert encore à quelque chose!

Illustration réalisée par Esagor sur flickr

Donc, chaque personne à qui je parlerai mercredi représentera un potentiel de centaines de lecteurs.

Car les plus grands influenceurs de vente en littérature jeunesse sont les libraires. Premièrement, ce sont eux qui décident du placement des livres : sur la boite centrale bien à la vue de tous, à plat, couverture bien en vue, sur la tablette, ou en rang d’oignions, sur la tranche, tout en haut d’une étagère trop haute pour le public-cible. Cette position fait la différence, dans un établissement précis, entre une vente par année, par mois ou par semaine. Ça peut sembler peu lorsque l’on considère une seule librairie, mais sur l’ensemble de la province, ça chiffre!

Toujours pas convaincu? Ce sont également les libraires qui décident des quantités commandées pour chaque livre. Saviez-vous que le palmarès Renaud-Bray est basé non pas sur les chiffres de vente, mais bien sur les quantités commandées par les libraires? Eh oui! Ce sont eux qui décident, de par leurs actions, de la présence d’un ouvrage dans cette vitrine inouïe qu’est le « palmarès jeunesse ». C’est du moins ce qu’on m’a dit et je n’ai aucune raison de douter de la véracité des dires de ma source!

En conclusion, je suis nerveuse, parce que, mercredi prochain, je jouerai le futur de mes livres en librairie… du moins pour la prochaine année!

Scéance de signature à la vente trottoir Mont-Royal

Photo prise par Martin UjlakiJ’aime bien faire quelque chose de spécial dans mon quartier lors de la sortie d’un livre. Pour Terra Incognita : pirates à bâbord!, j’avais rencontré des élèves de deux écoles à proximité et fait le lancement dans une crèmerie du coin. Cette année, j’aurai ma table dimanche, toute la journée, lors de la grande vente de trottoir de l’avenue Mont-Royal!

Les détails :

5 septembre

De 9h à 18h

Devant le Colisée du livre , au 1809 Avenue Mont-Royal E, coin Papineau.

J’aurai des exemplaires des trois livres ainsi que des affiches des trois couvertures! Chaque volume coute 8,95$, et une affiche gratuite sera remise à l’achat des trois!