Les trois premiers chapitres du tome 1 de Terra Incognita, soit Les Naufragés de Chélon, sont désormais disponibles sur mon site en format PDF!
Disponible à partir de l’URL www.meslivr.es ou simplement en cliquant ici!
Bonne lecture à tous!
Les trois premiers chapitres du tome 1 de Terra Incognita, soit Les Naufragés de Chélon, sont désormais disponibles sur mon site en format PDF!
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Bonne lecture à tous!
Mercredi prochain aura lieu la « Journée Prologue ». De ce que j’en comprends, il s’agit d’une journée où Prologue, qui s’occupe de la distribution de livres, présente aux libraires les nouveautés de la rentré des différents éditeurs dont ils ont la charge. Le tout est composé d’une portion « salon » dans lequel les éditeurs ont chacun leur kiosque, et d’une portion « présentations » où différents auteurs ont quelques minutes pour présenter eux-mêmes leurs nouvelles séries devant un auditoire captif. Je serai moi-même simplement au kiosque des Éditions du Phoenix.
Je suis nerveuse et pour une très bonne raison : c’est une journée d’une importance capitale.
Je m’explique.
Selon mon éditrice, la moitié des ventes de mon livre se font lors des salons, et l’autre moitié en librairie. Je peux influencer la première moitié en multipliant les animations et les séances de signatures. Il s’agit alors de communication « one on one », comme on dit en bon français. Au cours d’une grosse journée, sans s’arrêter, on ne peut vraiment communiquer avec plus d’une centaine de personnes, et encore, le chiffre est probablement exagéré. Même chose lors d’une animation scolaire : la plus grosse des journées nous aura permis de propager notre message à près de 200 élèves, sans plus, dont une certaine partie (variable selon les classes) n’en aura, de toute façon, rien à foutre. Bref, même en participant à tous les salons et toutes les animations possible, le nombre de ventes qui en résulte plafonnera probablement sous les 2000 et l’auteur aura tant travaillé qu’il n’aura plus le temps d’écrire!
Pour la première fois, je pourrai avoir une influence sur le deuxième 50% de mes ventes, grâce à cette fameuse journée Prologue. Et pour la première fois, on change de modèle de communications pour un beaucoup plus efficace, soit une communication à deux étapes à travers les influenceurs. On communique le message aux leaders d’opinion, qui à leur tour, le propage à un plus grand nombre. C’est le « Two Step Flow Theory » selon Katz et Lazarsfeld, à la base des médias de masse. Vous voyez bien que mon bacc en communications me sert encore à quelque chose!
Donc, chaque personne à qui je parlerai mercredi représentera un potentiel de centaines de lecteurs.
Car les plus grands influenceurs de vente en littérature jeunesse sont les libraires. Premièrement, ce sont eux qui décident du placement des livres : sur la boite centrale bien à la vue de tous, à plat, couverture bien en vue, sur la tablette, ou en rang d’oignions, sur la tranche, tout en haut d’une étagère trop haute pour le public-cible. Cette position fait la différence, dans un établissement précis, entre une vente par année, par mois ou par semaine. Ça peut sembler peu lorsque l’on considère une seule librairie, mais sur l’ensemble de la province, ça chiffre!
Toujours pas convaincu? Ce sont également les libraires qui décident des quantités commandées pour chaque livre. Saviez-vous que le palmarès Renaud-Bray est basé non pas sur les chiffres de vente, mais bien sur les quantités commandées par les libraires? Eh oui! Ce sont eux qui décident, de par leurs actions, de la présence d’un ouvrage dans cette vitrine inouïe qu’est le « palmarès jeunesse ». C’est du moins ce qu’on m’a dit et je n’ai aucune raison de douter de la véracité des dires de ma source!
En conclusion, je suis nerveuse, parce que, mercredi prochain, je jouerai le futur de mes livres en librairie… du moins pour la prochaine année!
La voici, la voilà, la magnifique page couverture du tome 3 de Terra Incognita, soit le Fantôme du caporal poltron!
Je devrais pouvoir tenir le livre dans mes mains mercredi prochain!
Bien hâte!
Illustration de Sarah Chamaillard.
© Tous droits réservés Éditions du Phoenix
J’aime bien faire quelque chose de spécial dans mon quartier lors de la sortie d’un livre. Pour Terra Incognita : pirates à bâbord!, j’avais rencontré des élèves de deux écoles à proximité et fait le lancement dans une crèmerie du coin. Cette année, j’aurai ma table dimanche, toute la journée, lors de la grande vente de trottoir de l’avenue Mont-Royal!
Les détails :
5 septembre
De 9h à 18h
Devant le Colisée du livre , au 1809 Avenue Mont-Royal E, coin Papineau.
J’aurai des exemplaires des trois livres ainsi que des affiches des trois couvertures! Chaque volume coute 8,95$, et une affiche gratuite sera remise à l’achat des trois!
Je n’ai pas le temps de vous parler ces temps-ci! Pas eut le temps la semaine dernière, et possiblement très peu cette semaine! Il pleut des contrats! Chose rarissime pour l’été! Et, en attendant de vendre 20 000 livres par année, je ne peux vraiment me permettre de refuser ces contrats!
Étrangement, une des premières questions qui arrivent lorsque des auteurs ayant moins dune dizaine de livres sous la cravate, c’est « qu’est-ce que tu fais comme autre métier »! Eh oui! On a tous un autre métier, ou presque! Le mien, c’est Game Designer! Je suis chanceuse : c’est un métier créatif qui me plait assez!
Pour les curieux mon site de pige est ici: www.anniebacon.com. Il est loin d’être à jour par contre, puisque, depuis trois ans, dès que j’ai du temps libre, j’écris plutôt que de faire du développement des affaires! La refonte du site est à quelque part sur ma « to-do list »… bien en dessous des clients à facturer, des chapitres à écrire, et des éditeurs à relancer!
Ceux qui me suivent depuis un bout savent peut-être que j’ai écrit un conte de Noël en semi-vers. Pourquoi semi? Parce que j’avais envie de passer de la prose, si efficace pour faire avancer une histoire de manière fluide, aux vers, si merveilleux à lire à haute voix!
Ledit texte s’est écrit de manière quasi-miraculeuse, en quelques heures seulement. Le genre d’épiphanie qui n’arrive que lorsque les muses sont toutes alignées! Évidemment, ce n’était qu’un premier jet! Armée d’excellents commentaires d’une collègue outre-mer, j’ai entrepris hier d’entamer les corrections. En fait, je n’étais pas censée y toucher avant d’avoir terminé mon tome quatre de Terra Incognita, mais je n’avais qu’une petite heure devant moi, trop peu pour attaquer un chapitre épique où toutes les actions de ce roman d’aventures convergent et explosent en une apothéose digne d’un grand blockbuster estival! Bien trop intimidant pour une petite heure! Par contre, des corrections d’un petit album illustré? Des pinottes! pensais-je en me rentrant allègrement le proverbial doigt dans le non-moins proverbial œil.
Car voyez-vous, les vers sont comme une construction de bâtons de popsicles dépourvue de colle : impossible d’en bouger un seul mot sans que tout ne s’écroule! Le moindre changement, ajout, retrait oblige à repenser la strophe tout entière. Un casse-tête pas possible. Tellement qu’au bout de l’heure en question, j’abordais à peine la deuxième page de ce supplice. Et pourtant, je n’avais qu’une seule envie : continuer! La rime est un défi exaltant! Terrible casse-tête devant lesquels s’obstiner avec orgueil. Elle s’écrit difficilement, se travaille très mal, fait sacrer les plus patients et déclenche des maux de tête abominables. Seuls les plus tenaces s’en sortent. Mais quelle satisfaction lorsque les mots sont enfin alignés avec grâce! C’est un peu comme résoudre une énigme, réussir une patience, découvrir le coupable avant Poirot, vaincre le « big boss » du dernier niveau!
J’ai déclaré forfait pour cette fois-ci et vais attendre sagement, comme prévu, un premier jet du Vol des Scarpassons avant d’y retourner.
Ce n’est que partie remise, je n’ai pas dit mon dernier mot!
Ce n’est que plusieurs heures après avoir appris que mon dernier livre était arrivé sous sa forme physique chez mon éditrice que la chose m’a frappée : j’ai trois livres publiés*. Un seul, c’est un caprice de parcours. Deux, c’est le titre officiel d’auteur selon l’UNEQ. Trois…? Je ne sais pas, mais il y a certainement une dose de sérieux, un certain poids, à ce chiffre. Trois livres ne peuvent être le fruit d’une simple erreur de parcours.
Lorsque j’ai publié le premier, je me disais « j’en fais trois, puis on verra! ». Écrire un livre avait été un tournant non prémédité. S’il y a longtemps que j’aimais raconter des histoires, le médium m’importait peu, et le livre était un de ceux auxquels j’avais le moins pensé. Ce n’est qu’au beau milieu de l’écriture du deuxième tome que j’ai réalisé que je désirais ardemment continuer. Longtemps. Souvent.
J’ai une grande tendance à regarder toujours vers l’avant, souvent même un peu trop loin. Mais aujourd’hui, j’ai décidé de m’arrêter quelques minutes pour plutôt contempler le chemin parcouru.
Ça va. C’est fait. Maintenant, se concentrer à doubler ce chiffre avant 2012!
* Bien que j’ai également trois albums illustrés chez Mille-pattes, ceux-ci ne sont pas « officiels » puisque l’éditeur n’est pas accrédité.
Avant de commencer ce blogue, on pouvait trouver une description de mes livres à l’URL romanjeunesse.com. Ce site m’était bien utile comme référence à laisser aux visiteurs de salon indécis, ainsi que dans les écoles où j’allais faire des animations. Mais depuis que le site est devenu ma plate-forme de réflexion personnelle sur le processus d’écriture et le métier d’auteure, j’étais de plus en plus réticente à laisser l’adresse. Surtout aux élèves. Que faire alors? Un deuxième site séparé? J’en ai déjà deux, métier de pigiste oblige, en gérer trois me semblait exagéré!
La solution : pas de nouveau site… juste un nouvel URL!
L’adresse est simple, courte, et juste assez inhabituelle pour rester dans les mémoires. Elle opère une simple redirection vers une page statique de mon blogue. D’ailleurs, en cliquant « MES LIVRES! » dans la navigation de gauche, vous arriverez exactement au même endroit! Ainsi, je dirige les visiteurs de salon et les élèves d’animations scolaires vers ce qui les intéresse : mes publications! S’ils ont envie d’explorer le site et tombent par hasard vers mon blogue, aucun problème non plus : je n’ai rien à cacher!
Et tant qu’à remanier les pages un peu, j’ai également corriger deux-trois petites choses qui m’agaçaient! Prenant mon courage à deux mains, je suis allée tripatouiller mon thème WordPress pour grossir les microscopiques polices de caractères, et pour enlever la bordure jaune qui apparaissait sur toutes les images. Finalement, j’ai changé l’entête pour y ajouter mon dernier livre, et pour changer ma photo que plusieurs qualifiaient de trop sérieuse pour me ressembler. Si c’est encore l’ancienne qui apparaît, faites « refresh » en gardant la touche « shift » enfoncée!
Il faut bien faire le ménage, après tout, j’ai un nouveau livre qui s’en vient! Mon éditrice m’a confirmé qu’il était arrivé, tout frais sorti de chez l’imprimeur! Je vous en donne des nouvelles bientôt!
Il y a quelques semaines, Gen écrivait, sur son blogue, un billet sur « Notre ami le doute » et sur comment celui-ci nous pousse à travailler plus fort. Dans la même semaine, Marie-Julie Gagnon m’avait posé une question sur le même sujet, par laquelle j’avais répondu par la presque négative : je doute très peu. En fait, c’est faux. Je doute beaucoup… mais jamais lorsque j’écris.
Lorsque je compose mon histoire, je repère les péripéties faibles et les « trous » de scénarios sans problèmes. Si j’aligne les mots, je reconnais les phrases qui sonnent juste et retravaille les autres. Lors de la première lecture, c’est avec conviction que je fusionne deux paragraphes et avec certitude que j’enlève et rajoute quelques phrases, que je change un paragraphe complet, que je remplace certains mots. Même les corrections demandées pas l’éditrice ou une de ses correctrices se fait dans une assurance complète. Je sais lorsqu’elles ont raison et améliore le manuscrit en conséquence; je sais lorsqu’elles ont tort et justifie mes choix en commentaires. Quand arrive la fin de ma session d’écriture, je ferme le couvercle de mon laptop avec la satisfaction merveilleuse du travail bien fait.
Le problème, c’est lorsque je n’écris pas.
S’il y a trop longtemps que je n’ai pas ouvert Word pour autre chose que pour des contrats de conception en jeux vidéos, le doute cogne, entre, s’installe, et fait comme chez lui. Il se repait de l’immobilisme de ma carrière d’auteure. J’ai besoins d’avancer pour garder ma confiance, celle envers mes capacités d’écrivain, mais surtout celle envers mes chances de réussite. Je peux y arriver… mais seulement si j’y travaille.
Tout ça pour dire que je n’ai pratiquement pas écris de l’été, que j’attend d’innombrables réponses d’éditeurs, que cette attente mine ma confiance étrangement plus que des réponses négatives, et que le tout me donne des envie de positions fœtales.
Un petit chapitre et tout ira mieux.
La maison d’édition en possession des droits sur le Club des cinq de Enid Blyton a décidé de moderniser certains termes dans ces livres pour les rendre plus accessibles à la nouvelle génération. Par exemple, l’expression « School tunic » sera remplacée par le mot « uniform ». Le tout serait en réponse à une étude qui aurait démontré que le langage vieillot empêchait les enfants d’aujourd’hui d’apprécier ces œuvres.
Surprenamment, ma réaction à cette nouvelle n’est pas un outrage que l’on touche aux mots d’Enid Blyton, de laquelle je suis une assez grande admiratrice pour lui avoir dédicacé le tome 3 de Terra Incognita! Au contraire, je me pose une question sur la pertinence de vouloir faire découvrir le tout aux jeunes d’aujourd’hui. Si les cinq membres du fameux club ont accompagné mon enfance, je ne me fais aucune illusion sur leur valeur. Il ne s’agit pas là de grands classiques de la littérature jeunesse! On est loin d’Alice au pays des merveilles ou de Tom Sawyer! Je n’ai aucune envie de faire revivre ces histoires à ma propre progéniture, alors que j’attends avec grande hâte le moment où ma fille sera assez grande pour la faire plonger dans les chroniques de Narnia!
En fait, tant qu’à moderniser, ils devraient prendre exemple sur ce qu’ont fait les éditions Dupuis avec Les aventures de Spirou. Plutôt que de « repeinturer » ces bandes dessinées pour leur donner un vernis plus moderne, ils ont confié les personnages à de nouveaux auteurs qui continuent l’ouvre et la garde actuelle. Les enfants qui découvrent Spirou avec les nouveaux albums vont ensuite d’eux-mêmes découvrir les grands classiques de Franquin, sans qu’on soit obligé d’y changer une virgule. Et pour pousser l’enveloppe encore plus loin, Dupuis ont créer une deuxième ligne plus artistique par laquelle ils confient les personnages à des auteurs de grand talent et leur donne entière liberté sur leur utilisation. Des œuvres plus personnelles, dont certains sont de petits chefs-d’œuvre!
Comment ce modèle s’appliquerait-il au Club des cinq? Il faudrait confier la série à un nouvel auteur jeunesse qui lancerait, à son tour, les quatre enfants et leur chien à l’aventure dans un youyou pour explorer une grotte utilisée par des contrebandiers! Et « on the side », un album pour collectionneurs nostalgiques présenterait ce même groupe tel que vu par plusieurs auteurs actuel. Le Club des 5 vu par Ian McEwan et Yann Martel? J’achète!