Tous les articles par Annie Bacon

Trois coups de cœur du festival de l’illustration

Je collectionne les illustrateurs et illustratrices. Pour ce faire, j’ai un document sur mon ordinateur dans lequel je répertorie les porte-folios de tout celleux dont j’apprécie le style. J’étais donc emballée de visiter la foire de l’illustration organisée par Pop-up lab à Montréal.

Voici donc mes trois coups de cœur du festival, cliquez sur leurs illustrations pour voir leur porte-folio complet!

(Moi en pleine visite du kiosque de Naomie Nadeau, photographiée à mon insu)

Naomie Nadeau (Nao Nado)
Les silhouettes très rondes et presque abstraites m’ont fait penser au travail de La ville et les nuages pour mon album De la Beauté, mais dans  un style plus « pop ». Je verrais bien son travail pour un tout-carton super hip!

Fred Jourdain
J’avais déjà repéré son travail au magasin Affiche en tête dans lequel j’étais tombée sous le charme de son illustration de Plume Latraverse en Capitaine Haddock (voir ci-dessous). On trouve presque quelque chose de Hugo Pratt (Corto Maltese) dans ses illustrations noires et blanches. J’imaginerais bien ses dessins en couverture d’un roman urbain pour ado ou encore dans les pages de la revue Curium.  

Antoine Gautier (dit T0)
Probablement celui des trois dont l’univers se rapproche le plus des miens! J’adore ses paysages remplis de détails et qui invitent à la rêverie. On aurait envie de se promener dans ses affiches, de s’y perdre, et d’y raconter des histoires.

Limbo-Cumulus Partie 2 : La recherche d’inspiration

Série de billets dans lesquels je vous dévoile toutes les étapes de mon prochain manuscrit. Voir aussi : Limbo-Cumulus partie 1 : la recherche factuelle 

Alors que la première recherche était documentaire, cette deuxième consiste à lire ou écouter des œuvres qui ressemblent au livre que j’ai en tête. Je le fais parfois à temps perdu à travers l’écriture du livre précédent, mais c’est la première fois que je fais cette recherche de manière aussi délibérée et en y accordant autant de temps. Honnêtement, j’ai adoré et me suis promis de recommencer!

J’ai donc lu des livres sur le thème des nuages*…

des œuvres sur la colère…

et d’autres dont je voulais m’approcher du ton.

Le résultat est la liste d’idées ci-dessous. La chose importante à réaliser est qu’aucune des idées listées n’est présente dans les œuvres consultées. Elles ont simplement émergé dans mon cerveau au contact de ces univers.  C’est la différence entre copier et « s’inspirer de ».

Liste de mes idées après la recherche d’inspiration:

  • Les nuages gardent la couleur qu’ils avaient lorsqu’on les collecte, il peut donc y avoir des constructions de nuages orange, mauves, bleus, noirs, etc.

  • Les nuages n’ont pas tous la même densité, il y a des nuages que l’on traverse, des nuages solides sur lesquels marcher, d’autres que l’on sculpte comme de la pâte à modeler, et finalement des nuages dans lesquels on nage.

  • Un cimetière des cerfs-volants perdus. Glauque ou merveilleux?

  • Descendre par un rayon de lumière? Peut-être un peu « mystico-neuneu ».

  • Une balançoire attachée sous un nuage

  • Le garçon demande au maître des nuages si c’est lui qui crée les orages lorsqu’il est fâché. Au contraire, il fait tout bleu, puisque quand le maître des nuages pique une colère, même les nuages d’orage essaient de se faire oublier.

  • Un étiqueteur de nuages (Lamark?)

  • Un nuage dépressif

  • Des navettes en nuages qui filent à sens inverse

  • Albatros

  • Des fleurs avec des gouttes d’eau en coroles et ce sont elles qui font la pluie en les perdant comme des aigrettes de pissenlits à souffler

  • Ballons rouges perdus et parapluies envolés

  • Des coups de canon venus du sol pour tenter de faire tomber la pluie, mais c’est mal, puisque la pluie n’est pas encore mûre!

  • Les nuages s’effritent, comme une banquise, scène d’action et peur de dériver à tout jamais!  Le héros pourrait même rester pris un bout, comme un naufragé (désespoir). Remorqué par des albatros… ou des bernaches? Est-ce qu’elles parlent?

Cette liste est vraiment une fenêtre dans mon cerveau! Certaines des idées sont très vagues, d’autres plus précises. Certaines viennent avec leur lot d’incertitude. Chose certaine, elles ne se retrouveront pas toutes dans le livre final. C’est une sorte de « brainstorm » avec moi-même.

La prochaine partie sera l’organisation de ces idées dans un plan!

*Il manque Castle in the skyLe secret des nuages, et La respiration du ciel

DÉVOILEMENT: Couverture du prochain Pétronille inc.

Les fournitures scolaires sont achetées, les premiers jours d’école des enfants sont inscrits sur le calendrier, le soleil se couche un peu plus tôt… bref, ça sent la rentrée!

Et qui dit rentrée, dit sorties littéraires (on dirait presque un oxymore)! Voici donc la couverture du prochain Pétronille inc., intitulé « Pattes d’araignées véganes » qui arrivera en librairie au début du mois d’octobre!

Limbo-Cumulus partie 1 : la recherche factuelle

J’ai décidé de prendre mon temps pour mon prochain roman et de le faire sans raccourcis, sans tourner de coins ronds. J’ai aussi choisi de vous laisser m’accompagner dans cette création en partageant avec vous chaque étape du processus.

Mini-présentation du projet : ce sera un roman fantastique pour les 9-11 ans dans lequel un jeune garçon fugue sous le coup de la colère et se retrouve dans un royaume de nuages. Son titre de travail est « Limbo-Cumulus ».

Je me suis donnée tout le mois d’août pour faire de la recherche et amorcer le plan. Je considère qu’il y a deux types différents de recherche. Le premier est factuel : on cherche à en savoir plus sur les différents thèmes abordés. Le second est plutôt une exploration de ce qui s’est déjà fait en création autour de ces thèmes et sera couvert dans un autre billet.

Pour ma recherche factuelle, je me suis concentrée sur deux thèmes : les nuages, et la colère.

Les nuages
Voici donc les livres de référence que j’ai lus pour me renseigner sur les nuages :

Et voici les notes que j’ai prises pour mon roman. Vous remarquerez que mes notes ne sont pas des résumés complets de ce que j’ai appris durant mes lectures, ils ne représentent que des pistes que je trouve intéressant d’utiliser (ou pas!) dans mon écriture.

  • Avant la classification de nuages actuelle, Lamarck (rival de Darwin?) a proposé un “Atlas international des nuages” bien plus poétique.
  • Expressions possibles : bancs de nuages, nappes de nuages, champs de nuages, troupeau de nuages, nuages en galets, en rouleaux, en lamelles.
  • Région: la troposphère
  • L’idée de dépression existe tant dans l’humeur humaine qu’en météo. Quelques phrases poétiques sans le faire exprès : “C’est la dépression qui permet la formation de nuages”, “La dépression tourne sur elle-même” “Plus on s’élève, moins la pression est forte et plus on se sent léger”.
  • Les vents sculptent les nuages. Quelques noms de vents: zéphyr, brise, rafale (Raphaël?), mistral, alizé (qui est aussi un nom), chinook.

La colère :
Même principe, voici les livres que j’ai lus jusqu’à présent (j’en attends au moins un autre, réservé à la bibliothèque)

Et voici mes notes :

  • On peut “vibrer” de colère.
  • Il ne faut pas confondre colère et violence. TRÈS IMPORTANT!
  • Si on étouffe notre colère, on devient triste et morose (lien avec dépression?)
  • La colère permet de faire passer un message, d’affronter les obstacles. La colère fait bouger les choses (exemple: le droit de vote pour les femmes) elle donne énergie, motivation, courage, affirmation de soi.
  • L’enfant n’est pas “colérique”, il est “traversé par les colères”. (Comme le ciel est traversé par les nuages? )

Pendant ce temps, j’effectue également la deuxième sorte de recherche en lisant des albums, bandes dessinées et romans qui ressemblent à ce que j’ai entête… je vous en parle une autre fois!

Multiples utilités professionnelles des vacances

Je reviens d’un mois complet sur l’île de San Miguel dans les Açores, soit notre premier gros voyage familial depuis la pandémie. C’était merveilleux,  mais je ne suis pas ici pour faire l’étalage de la beauté de cette île, mais bien pour parler d’écriture! Voilà donc les trois utilités professionnelles d’un tel voyage pour un auteur!

De nouvelles références vécues
C’est un classique du milieu littéraire : écrivez ce que vous connaissez. Les vacances permettent à l’auteur de vivre certaines aventures qui lui serviront de référence pour les prochains romans, tant au niveau des émotions que des paysages. Dans mon cas, j’ai sauté de falaises beaucoup trop hautes pour mon confort, j’ai été attaquée par des vagues plus fortes que moi, j’ai fait du rappel dans une cascade, j’ai visité une grotte à la lueur seule d’un casque de mineur.  La prochaine fois qu’un de mes personnages fait quelque chose de semblable, je saurai de quoi je parle avec une nouvelle autorité!

Un élargissement du concept de différence culturelle
Chaque fois qu’un auteur de l’imaginaire invente une nouvelle race, il doit également construire une culture différente de celle qu’il connaît. Or, il n’est pas toujours facile de réfléchir à ce qui peut être changé dans un mode de vie. Par exemple, aux Açores la taille de la miche pain est démesurée, certains plats sont cuisinés à même les eaux volcaniques, les champs des cultivateurs sont séparés par des rangées de fleurs plutôt que par des clôtures et des marchands ambulants en camion remplacent les marchés fermiers. Ce sont parfois de tout petits détails qui marquent les différences. Voyager permet de remettre en question nos repères et d’élargir nos sphères du possible.

Du repos!
Un concept d’agriculture appris sur les bancs d’école m’a marqué : la jachère, soit le principe d’arrêter la culture d’un champ pour permettre au sol de se renouveler. C’est ça aussi, les vacances : laisser le cerveau se reposer pour permettre aux idées de se renouveler. Durant tout le mois, je n’ai ouvert ni traitement de texte ni cahier de notes. Je n’ai même pas pensé à mes futures histoires. RIEN. Je ne sais pas encore si ça me sera bénéfique pour la suite, mais, chose certaine, c’était fort agréable !!!

Maintenant que mon mois est terminé et que je suis de retour à Montréal, je me mets sur la deuxième phase de mon été : la recherche d’inspiration pour mon prochain roman. Je vous tiendrai au courant des avancées au cours du mois, puisque j’ai décidé de vous laisser m’accompagner d’un peu plus près pour ce prochain livre.

Suggestions du 12 août, spécial bandes dessinées

Il reste moins de deux semaines avant cette fantastique tradition annuelle qu’est le 12 août j’achète un livre québécois! En l’honneur de ma participation au prix Bédélys cette année, je vous fais des suggestions entièrement « bédéisées »! Si vous préférez prendre un de mes livres à moi, visitez ma page « Publications » et laissez-vous tenter!

Pour les adultes : La méduse, Boum
Boum est peut-être ma partenaire pour les Pétronille inc., mais c’est avant tout une bédéiste de grand talent! Et elle est au sommet de sa forme dans cette touchante histoire parue chez Mécanique Générale sur les déboires d’Odette, une jeune libraire prise avec un nombre grandissant de méduses dans son champ de vision.

Vous l’avez déjà lu? Essayez Le petit Astronaute de Jean-Paul Eid, tout aussi touchant.

Pour les ados : Il était une fois (2 tomes), Axelle Lenoir
J’étais tombée sous le charme d’Axelle Lenoir à travers sa bande dessinée French Kiss 1986 et ces deux recueils de ses publications dans le magazine Curium sont la définition même du mot « déjanté ». Pas toujours facile de taper dans le mille avec les ados, surtout en humour, et là, c’est parfaitement réussi!

Votre ado aime mieux le mystère que l’humour, alors prenez Parfois les lacs brûlent de Geneviève Bigué, tout aussi bon, mais dans un tout autre registre.

Pour les enfants d’âge primaire : Pol Polaire (2 tomes), Caroline Soucy
Une bande dessinée en série de gags, mais avec tout de même une certaine continuité, qui aurait tout à fait eu sa place dans le journal Spirou! C’est rigolo, discrètement écologiste, et la lecture de chaque tome ne donne qu’une seule envie : continuer l’aventure!

Votre enfant l’a lu vingt fois à l’école? Tournez-vous vers le Facteur de l’espace, on ne se trompe jamais avec du Guillaume Perrault

Pour les petits : Reine Babette, Eric Simard
J’ai eu un coup de foudre complet pour cet album! C’est le genre de livre que j’aurais lu mille fois à mes enfants lorsqu’ils étaient plus jeunes, en découvrant de nouveaux détails à chaque lecture. L’histoire est divertissante, la chute impeccable et le dessin imaginatif.

Vous aimeriez mieux quelque chose avec un apprentissage à la clé? Regardez du côté de Supergroin!

Paul au camp de jour!

La première fois que j’ai entendu parler d’une animation spéciale autour de La légende de Paul Thibault, c’était dans une classe de 5e année de l’école Monseigneur-Gilles-Gervais à Saint-Bruno, où une professeure avait réuni ses élèves autour d’un faux feu de joie créé à partir de bûches de tissus et de lumières de Noël clignotantes.

Je ne suis donc pas surprise d’entendre à nouveau parler de mon Paul en cette saison officielle des histoires autour du feu!

Cette fois-ci, c’est le camp de jour de la ville de Shawinigan qui a décidé d’utiliser mon album. Les animateurs ont raconté la troisième histoire (celle du siffleux) à leurs campeurs, et ont fait suivre le tout par une réinvention du jeu de policier et de voleur, version coureurs des bois et siffleux!

Cerise sur le gâteau, ils ont même recréé le drapeau-pantalon de mon histoire (bâton de gauche sur la photo)!

J’aime inventer des univers et rien ne me fait plus plaisir que de voir les gens s’approprier ces univers à leur tour!

Un gros bravo à l’équipe du camp de jour de Shawinigan!

Prendre une pause, écrire moins, écrire mieux

Dans la dernière année, j’ai beaucoup réfléchi à la quantité de livres que j’écris et publie. J’ai augmenté le nombre de mes animations scolaires sans réduire mon rythme d’écriture, et le plaisir d’écrire en a souffert. J’ai donc pris deux décisions :

La première : prendre une pause.
J’ai vu des amis abandonner l’écriture par éreintement complet, et je n’ai pas envie que ça m’arrive. J’ai souvent pris des pauses pendant l’été, enfants obligent, mais j’étais alors rongée par la culpabilité. Je me donne donc, cette fois, la permission de ne pas écrire DU TOUT pour tout le mois de juillet. Vacances complètes. Je vais lire, jouer aux jeux vidéo, faire des activités en famille, et regarder passer les nuages.

La seconde : prendre mon temps pour mon prochain roman.
Le prochain roman dans l’écriture duquel je vais me plonger en est un que je qualifierais d’important. C’est une histoire qui me trotte en tête depuis plus d’un an et je n’ai pas envie de me presser à l’écrire. Je prendrai donc un mois complet à la suite de mes vacances pour faire des recherches, réfléchir à mon plan et bâtir mon univers tranquillement. J’ai des films que je désire revoir, des livres et des bandes dessinées que je veux lire, des idées éparses à mettre sur papier.

Je ne commencerai l’écriture qu’une fois les enfants retournés à l’école en septembre, et je travaillerai ce roman jusqu’à ce que je sois satisfaire de chaque ligne. Ça prendra le temps que ça prendra.

En espérant que le résultat sera à la hauteur.

Écrire quand on a une mémoire de poisson rouge

Illustration de Andrea Stöckel prise sur publicdomainpictures.net Tous ceux qui me connaissent le savent : ma mémoire est une véritable passoire! Je suis incapable de retenir un numéro, et le moindrement qu’une information m’ait été dite il y a longtemps, il y a une chance sur deux pour que je ne m’en souvienne pas. Comme dit le vieil adage : j’oublierais ma tête si elle n’était pas attachée.

Le problème, c’est que la mémoire est essentielle en écriture. Surtout pour les séries, et encore pire lorsqu’on bâtit des mondes fantastiques ou de science-fiction. Je viens juste de terminer le deuxième tome de Les Abysses, et voilà comment je m’en suis sortie.

1er truc : écrire une bible.

J’ai découvert l’idée des bibles lorsque j’ai fait des jeux vidéo à partir de séries d’animation. Ce sont des documents qui existent surtout pour les séries télévisées, pour lesquelles plusieurs scénaristes différents devront écrire des histoires. On y retrouve des fiches de personnages (autant principaux que secondaires), les noms des lieux et leurs relations géographiques, et toute autre information importante. Quelques exemples qui se trouvent dans ma bible de Les Abysses :

  • Le fonctionnement des implants et du Skompe qui les alimentent
  • L’étage où se situe chaque lieu
  • Les différentes races et leurs caractéristiques
  • L’âge de chaque personnage (que j’oublie sans cesse!)

Dans le meilleur des mondes, ce document s’écrit en amont, avant que le moindre chapitre ait été écrit. Personnellement, je le remplis au fur et à mesure de ma PREMIÈRE RÉVISION. Ce qui veut dire que j’écris un premier jet à l’aveugle, au mieux de ma mémoire déficiente, et c’est lors de la première relecture que je copie-colle les informations utiles dans la bible de la série. Petit bonus : mon éditrice aime bien que je lui envoie le document en question pour l’aider à s’assurer de la continuité de mon univers.

2e truc : laisser des trous

Lorsque j’écris le premier jet d’un tome subséquent, me référer sans cesse à ma bible m’arrête dans mon élan d’écriture. J’ai donc pris l’habitude de laisser des trous (inscrits XXXXXX) pour les petits détails dont je ne me souviens plus. On trouve donc ce genre de phrase dans mes premiers jets :

Encore une fois, c’est lors de la première relecture que je comblerai les trous avec les informations contenues dans ma bible de série.

3e truc : me laisser des notes avant d’arrêter d’écrire

Comme bien des distraits, je suis capable de moments de grande concentration pendant lesquels je réussis à tenir une bonne quantité d’information dans mon cerveau. Malheureusement, tous ces fils auront été échappés avant le lendemain matin. J’utilise donc les cinq dernières minutes de mon temps d’écriture pour prendre des notes sur ce que je m’apprêtais à faire. La plupart du temps, je dresse une liste des éléments essentiels au prochain chapitre, mais il m’arrive également d’indiquer une modification importante que je devrais faire dans ce qui est déjà écrit. Ça me sauve du temps de réflexion lors du début de ma prochaine séance d’écriture, et m’évite les oublis narratifs!

Tricoter ou détricoter?

Je suis en révision du tome 2 des Abysses et, par deux fois, j’ai « détricoté » un chapitre. Je m’explique.

J’adore alterner entre deux scènes de manière rapide à l’intérieur d’un même chapitre. C’est ce que j’appelle « tricoter ».  Je trouve que ça rehausse l’action et que ça maintient le lecteur en haleine. Pourquoi décider d’éliminer le procédé dans deux de mes chapitres, alors? Parce qu’avec l’expérience, je réalise qu’il n’a pas toujours sa place.

Quand l’utiliser :
L’alternance de scène est fantastique lorsque les deux scènes sont dépendantes une de l’autre et que l’une d’elles aura une influence sur le dénouement de l’autre. Par exemple, alterner entre des personnes qui tentent vainement de se sauver d’une maison en feu et les pompiers qui arrivent. C’est parfait.

Quand l’éviter :
Quand deux scènes n’ont aucune influence l’une sur l’autre, même si elles sont simultanées. Par exemple, si j’en reviens à ma maison qui brûle, imaginons qu’il y ait eu un accident de voiture à l’autre bout de la ville au même moment. Les deux événements ont beau être simultanés, ils restent indépendants.

Bref, c’est un procédé que j’adore, mais j’apprends aussi à ne pas en abuser!