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Tobie Lolness : ou la différence entre l’art et le divertissement dans la littérature jeunesse

J’avais lu le premier, La vie Suspendue, il y a près d’un an, j’avais adoré. Je viens tout juste de terminer le deuxième, Les yeux d’Elisha. Je suis époustouflée. La série Tobie Lolness est officiellement ce que j’ai lu de mieux en littérature jeunesse, de par ses personnages, de par son intrigue, mais surtout, de par son écriture.

Je m’explique.

La plupart des livres jeunesse, aussi bons soient-ils, sont écrits avec une plume efficace, voire invisible. Si on me demandait, par exemple, si J.K. Rowling écrit bien, je réfléchirais quelques minutes, pour penser : « elle écrit sans doute bien, puisque sa plume ne m’a jamais dérangée lors de la lecture de la série ». Comme de fait, lorsqu’on lit les Harry Potter, l’écriture n’est jamais un obstacle. Ça coule, on se plonge dans l’action, on oublie qu’une personne nous raconte toutes ces péripéties. Bref : une écriture efficace et invisible.

J’ai déjà écrit, sur ce blogue, une ode à l’écriture hyper-présente, mais il s’agit d’autre chose dans le cas de Tobie Lolness. Timothée de Fombelle, l’auteur, écrit merveilleusement bien, d’une écriture qui nous fait arrêter pour dire simplement « wow », comme si nous figurions dans une mauvaise annonce d’hôtel.

Des exemples? Ça va de la simple phrase humoristique intelligente :

Première phrase du deuxième livre :

«  Si la bêtise avait un poids, le major aurait déjà fait craquer la branche ».

 

À la poésie pure et simple :

  Alors qu’une captive accepte un mariage forcé :

« Il n’y avait pas la place pour la moindre poussière d’amour entre les trois lettres de son oui. »

 

On passe donc au-delà de l’efficacité pour entrer dans la beauté de la langue, pour créer des images, des atmosphères, des impressions. Cette utilisation du médium pour aller au-delà de l’histoire narrative pour s’adresser plutôt aux sphères plus aériennes de la pensée n’est-elle pas à la base même de l’ART?

Tout ça pour dire que Tobie Lolness est maintenant ma cible à atteindre au niveau de la qualité, le spécimen à partir duquel chacune de mes œuvres futures sera jugée. La barre est haute!

De plates excuses!

 

Juste comme je reprenais un bon rythme de croisière post-été, voilà que les nouvelles publications sur ce blogue s’espacent! C’est la vie personnelle qui a pris le dessus, situation qui risque de continuer pour un bon mois, peut-être même deux! J’en appelle donc à votre compréhension!

 

Pour ceux qui sont tannés de se cogner le nez à un billet qu’ils ont déjà lu, je conseille fortement de s’abonner à ma page Facebook, ou encore mon compte Twitter, histoire de ne rien manquer!

Cadeau de Noël avant l’heure…

 

Je sais, je sais, il est interdit de parler de Noël tant que l’Halloween n’est pas terminé, du moins, c’est la règle dans ma maison! N’empêche, vous me pardonnerez bien en voyant ce que j’ai reçu par la poste:

 

Tadam! Un livre-disque! 22 histoires de Noël écrites par Bibi Lolo! Pourtant,  j’ai tendance à oublier ce livre lorsque je compile mes publications. Pourquoi? C’est qu’il s’agit d’un travail de mercenaire : un thème imposé, une rémunération fixe, et une distribution uniquement dans les grands centres, genre Costco. N’empêche, il y a bien une dizaine de ces histoires dont je suis plus-que-satisfaite, particulièrement celles qui m’ont permis de m’amuser avec la rime! Comble du bonheur, ma cliente m’a donné la permission de vous en donner un aperçu!

Sortez vos tuques de Père-Noël, car voici « Les nouilles de Noël », un conte en rime de Annie Bacon!

 

Les nouilles de Noël

Jacques Dupuis et sa compagne,
Habitait à la campagne
Leur fillette, Mélanie
S’y morfondait d’ennui

Lorsque l’automne arriva,
Le père choisit, pour le repas
Du soir de l’Action de grâce,
Une dinde bien grasse!

« Mais, c’est ma seule amie »
Déclara, en larme, Mélanie
Qui passait tous les jours,
De longues heures dans la basse-cour.

Ému par cette amitié,
Le père changea le souper,
Ils mangèrent, cornegidouille
Un gros plat de nouille !

Ils filèrent des jours tendres,
Puis arriva la fin décembre.
Le vingt-quatre aux matines
Monsieur Dupuis fit la cuisine.

Il se gratta un peu la tête,
Puis déclara : puisque c’est fête,
ce soir, pour le réveillon,
Dinde aux marrons!

En apprenant le menu,
Mélanie tomba des nues,
Elle supplia son papa,
« Tu ne peux pas me faire ça »!

Son père, ému jusqu’aux larmes
Finit par rendre les armes,
Ils mangèrent, cornegidouille
Un gros plat de nouille !

Le lendemain, c’est tradition,
Ils recevaient, à la maison
Tantes, oncles, neveux et nièces,
Ça se pressait dans toutes les pièces.

Madame Dupuis, bien énervée,
S’inquiétait pour son souper!
« Pourvu que tout le monde apprécie,
ma dinde farcie ! »

Mélanie implora sa mère,
Ses deux parents s’exaspérèrent
« Cette dinde a été engraissée,
Pour être mangée! »

Devant une paire d’yeux qui se mouillent,
Que peut faire une mère au grand cœur?
Ils mangèrent cornegidouille,
Des nouilles au beurre!

Écrire… par plaisir

Récemment, mon mari et moi jouions à « et si on était millionnaires ». Ayant des tendances plutôt paresseuses, je me suis demandé si j’écrirais dans une telle situation. Entendons-nous, tant qu’à avoir besoins d’un métier pour mettre du beurre dans les épinards, j’aime mieux écrire que faire n’importe quoi d’autre, mais si tous mes besoins monétaires étaient comblés, est-ce que je prendrais la peine de m’asseoir à l’ordinateur pour noircir quelques pages-écrans chaque jour plutôt que de simplement m’écraser dans un divan pour lire et jouer à des jeux vidéo?

Puis, cette semaine, quelque chose d’intéressant s’est produit. Je m’étais fixé quelques objectifs d’écriture avant l’arrivée du bébé, soit un premier jet du tome 1 de mon roman pour Courte Échelle, ainsi qu’une révision et un envoi de la deuxième partie des textes pour l’album illustré chez Boomerang. Une fois ces deux choses faites, j’ai pris une journées de paperasserie et bureaucratie, puis une journée à ne rien faire du tout.

La troisième journée, j’ai repris la plume.

Je me suis lancée dans une première relecture du roman Courte Échelle, sans objectif de productivité, sans obligation, par simple envie. C’était merveilleux!

L’ambition de vivre de l’écriture m’a poussé m’imposer à moi-même certains critères de productivité et certains délais dans les deux dernières années qui ont transformé le tout en obligation. Mais dès que j’ai du temps libre en quantité suffisante, une évidence me rattrape: si je n’écrivais pas, je serrais morte d’ennuie!

Est-ce que j’écrirais si j’étais millionnaire? Il semblerait bien que oui… mais peut-être pas au même rythme!

 

Lorsque les étoiles s’alignent… et que l’une d’entre elles tombe

Au printemps dernier, je suis allée au « Book Expo America » à New York. J’en suis revenue avec les noms de deux éditeurs américains intéressés à en savoir plus sur mon projet avec Boomerang. Le problème, c’est que rassembler le matériel additionnel en question a été long… très long… trop long! Si bien qu’hier, lorsque j’ai enfin envoyé le tout, l’un des deux courriels est revenu avec la notice « Madame XXXXX ne travaille plus chez nous ».

ZUT!

Évidemment, tout n’est pas perdu et je vais tout de même envoyer le tout à sa remplaçante, mais cette dernière ne m’a pas rencontré, je ne lui ai pas présenté le concept sur papier, en personne, dans toute sa splendeur. Est-ce qu’un simple message accompagné de JPEG pourra vraiment avoir le même effet?

Une opportunité ratée.

Il y en aura d’autre.

Si mon passage au BEA m’a appris quelque chose, c’est que ce projet sera vendu à l’international éventuellement. Peut-être pas aux États-Unis, pas nécessairement grâce à mes efforts personnels, probablement pas avant d’être au moins complété et imprimé, mais il s’y rendra!

La fin des vacances… de nos glorieux!

 

J’en ai parlé lorsque j’ai obtenu le contrat , et une seconde fois pour décrire le processus de création : j’ai vécu ma première véritable expérience professionnelle de scénarisation de bande dessinée cet été, grâce à l’illustrateur Martin Roy. Les derniers strips sont passés il y a une ou deux semaines, voilà donc le temps d’un petit bilan.

Pour les curieux qui ignorent de quoi je parle, j’ai créé une page « Les vacances de nos glorieux » à l’intérieur même du site, ce qui m’a d’ailleurs obligée à changer l’étiquette « Mes livres » pour une catégorie « Publications », puisque ces bandes dessinées n’ont existé que dans les pages du Journal de Montréal.

Je suis extrêmement contente de l’expérience! Après avoir accepté le contrat dans l’euphorie, j’ai bien eu quelques moments de doutes. Ma première angoisse : suis-je capable de parler de hockey, moi qui n’y connais rien? Comme de fait, depuis que je ne vis plus sous le même toit que mon grand frère, tout nom de joueur, statistiques, et état général de la LNH me sont devenus complètement extérieurs à mon quotidien. Mais avec un heureux mélange d’abonnement à la Presse, de recherches sur le site du journal de Montréal et d’utilisation intense de Wikipédia, les tics et personnalités des joueurs n’ont bientôt plus eu de secrets pour moi!

Deuxième angoisse : suis-je capable de faire de l’humour? Je considère, dans la vie de tous les jours, comme quelqu’un de relativement drôle, mais j’ai eu la surprise, m’étant mise à l’écriture, que l’humour était pratiquement absent de mes manuscrits, au profit de l’aventure, de l’action et de l’émotion. Mais il semblerait que l’humour marche exactement de la même manière que mes autres inspirations : donnez-moi une chaise et un « deadline »,  et les idées fuseront.

Quelques trucs que j’ai appris en cours de route:

  • –  La bande dessinée en trois-quatre cases est un médium très précis. Trouver la blague n’est qu’une infime partie de l’équation, le succès de cette dernière dépendra du langage visuel utilisé, du dialogue, etc.
  • –  Si trouver plusieurs idées de blague est souvent facile, décider de la valeur de chaque est plus compliqué. Ainsi, j’ai souvent envoyé à Martin Roy plus d’idées qu’il n’en fallait, le laissant ainsi choisir avec un œil externe (et un œil plus habitué au médium visuel) les trois meilleurs.
  • –  Il est plus facile de rire des mauvais joueurs que des bons! C’est le principe du caricaturiste. Plus le sujet est laid, plus le travail est facile!

En conclusion, j’ai ADORÉ l’expérience et suis même pas peu fière des résultats! Tenez-vous-le pour dit : ça ne sera pas ma dernière incursion dans ce médium! Avis aux illustrateurs férus de phylactères, dès que mon carnet de danse se libère, je passe à l’attaque!

Toujours trop court!

Jeudi dernier, j’ai terminé le premier jet de mon Tome 1 de la série d’aventure pour Courte Échelle. Après la préparation du plan, tout a bien roulé sauf un tout petit détail : malgré le grand nombre de chapitres prévus au plan, le résultat est trop court pour respecter le contrat. Trop court de 3 pages, pour être précis. De manière amusante, je suis arrivée, exactement, au nombre de pages des tous mes manuscrits Terra Incognita, soit 72 (17 000 mots pour ceux qui comptent plutôt comme ça). On dirait que c’est mon chiffre magique… je devrais peut-être essayer de le jouer à la loto!

Faire trop court a toujours été mon plus grand problème en écriture. À l’école, lorsque le professeur demandait un travail de 10-15 pages, je ne dépassais jamais les 9 feuilles, et devait faire des miracles de mise en page (paragraphes aérés, marges agrandies, Police de caractère légèrement plus grande, etc.) pour réussir à remplir les exigences requises. Non pas que je manquais de matériel, aucun professeur ne s’est jamais plaint que le contenu du texte manquait de substance. J’ai une écriture concise, voilà tout!

Remarquez, écriture concise et écriture jeunesse se conjuguent à merveille! Et j’ai déjà vu pire que moi! Je me souviens avoir lu un simple chapitre de Celtina (coucou Corinne!) et m’être dit que ces cinq petites pages recélaient d’assez de contenu pour écrire un demi-roman.

Ne vous en faites pas pour mon manuscrit, je le laisse macérer quelques jours, le temps de régler un petit contrat, et je trouverai bien quelques paragraphes manquant lors de la réécriture.

Eh oui, certains auteurs coupent de moitié à la relecture; moi, j’ajoute! À chacun son style!

Hunger Games et la différence en romance selon le public cible

Après avoir lu le premier livre de la très populaire et très aimée série « Hunger Games », je n’avais qu’une seule critique : le pourcentage trop élevé de temps accordé à l’analyse, par l’héroïne et narratrice Katniss, des faits et gestes de son pendant masculin, Peeta. Cette surabondance m’énervait, jusqu’à ce que je rappelle mes propres amours adolescentes. N’ai-je pas moi-même déjà noirci, à l’adolescence, plusieurs pages d’un journal intime à inventer mille et une raisons pour lesquelles Vincent Hébert m’aurait emprunté un crayon? Il faut croire que l’analyse inutile de gestes anodins fasse partie de cette phase de la vie, du moins pour les filles.

Ce qui m’amène à une grande réflexion sur la différence entre la romance en littérature « adulte » et en littérature « ado ».

Du côté des ados, et, par association, dans la littérature « jeune adulte », tout est une question de « est-ce que je l’aime? » et de « m’aime-t-il en retour? », alors que, pour les adultes, il s’agit plutôt de comprendre « Mais où diable cette relation s’en va-t-elle? ». Un peu comme si, avec la maturité, on apprend à reconnaître la présence d’amour chez soi comme chez l’autre, mais qu’on a également appris que cette dernière ne suffit pas à l’élaboration d’une relation harmonieuse.

D’ailleurs, chez les ados, une fois le premier baiser échangé, tout est dit, alors que, chez les adultes, plusieurs longues nuits de passions peuvent s’écouler sans que la trame narrative n’ait atteint son paroxysme. Ami, amant, amoureux exclusifs, mari et femmes, les adultes ont accès à plus de choix dans l’étiquetage de leurs relations et chaque passage ne se fait qu’avec sa part de drame… et de romance!

Deux jolis exemples : dans Sex and the City, on a beau savoir, avec certitude, que Carrie Bradshaw et Mr. Big s’aiment, leurs tribulations amoureuses ne nous tiennent pas moins en haleine. Du côté « jeunesse », une fois que Ron et Hermione (SPOILER ALERT) se sont embrassés dans Harry Potter, on peut passer directement à l’épilogue : « ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants ».

Sinon, un dernier petit commentaire sur Hunger Games : je voudrais saluer le brio avec lequel l’auteur réussit à naviguer le terrain délicat qu’est le concept de « des adolescents qui s’entretuent ». La plupart des morts surviennent en périphérie de l’action (au cinéma, on dirait « off screen »), et Suzanne Collins réussit à garder les deux héros à la fois actifs et « propres » en ne les rendant responsable que de morts accidentelles, mort par pitié pour quelqu’un qui souffre, ou encore en présentant la victime comme un meurtrier qui l’a bien mérité. De toute façon, l’héroïne agonise bien moins sur sa première victime humaine que sur les états d’âme de son peut-être amoureux à la maison! Question de priorité!

Écrivain salarié, ça vous tente?

Je viens tout juste de terminer la lecture d’un excellent article du Guardian qui parle de la survie des auteurs dans un monde où le prix des divertissements tend vers zéro.

Si, dans l’introduction, son hypothèse que, dans une génération, le métier d’écrivain tel qu’on le connait sera disparu peut choquer, son argumentation est bonne, citant la diminution actuelle des avances payées par les éditeurs ainsi que de multiples exemples d’autres industries dans lesquelles le prix d’une commodité (film, photo, musique) est de plus en plus faible.

J’aurais tendance à crier « foutaises », mais voilà que mes dernières lectures d’articles sur l’autopublication racontent un processus audacieux par lequel les auteurs vendent leurs livres 99 cents jusqu’à ce que ceux-ci se voient propulsés dans les palmarès, où le livre jouira d’une grande visibilité. D’ailleurs, l’industrie du livre jeunesse au Québec n’a pas attendu le numérique pour offrir des livres (et créer d’immenses succès) avec un tel prix! Évidemment, dans les deux cas, le livre finit par reprendre un prix normal, mais ce qui est insidieux avec des prix aussi bas, c’est que le consommateur pourrait s’y habituer, voire y prendre goût.

L’auteur de l’article explique également que les éditeurs numériques et les « librairies numériques » s’en sortent grâce au « long tail », un principe par lequel le fait de pouvoir rejoindre énormément de monde permet de vendre des articles utra-spécialisés à haut prix à un très petit nombre d’intéressés. La technique marche, à condition d’avoir assez de ces articles ultra-spécialisés pour que, tous mis ensemble, ça puisse équivaloir à la vente d’un gros best-seller. Par contre, chaque auteur de ces livres, de manière individuelle, ne recevra qu’un chèque risible de droits d’auteurs.

 

Si l’auteur ne peut vivre de ses droits ni en vendant des millions de livres à 10 cents, ni en vendant 10 livres à 100 dollars, quelles sont ses autres options? Selon l’article du Guardian : un salaire lui permettant de subvenir à ses besoins, quel que soit le chiffre de vente des livres.

Quelques réflexions sur l’idée de l’auteur salarié:

  •  – Tout d’abord, la source d’un tel salaire? Les super éditeurs (à la Google Books) pourraient certainement se permettre de payer un tel salaire à certains auteurs en échange d’une plus grande part sur leurs livres. Sinon, ce serait plutôt des subventions gouvernementales, ce que nous avons déjà ici, et qui ne fait pas vivre grand monde!

  •  – Quel est le prix caché d’un salaire? La censure, certainement, possiblement même une imposition des sujets, et, ne soyons pas étonné : l’apparition du positionnement de produit dans les livres!

  •  – Est-ce qu’une commande à un « employé » peut devenir un livre à succès? Absolument! Il n’y a qu’à regarder du côté de Géronimo Stilton pour voir qu’un auteur unique et dédié à son œuvre n’est pas nécessaire pour l’obtention d’un succès. Bien au contraire, des équipes de type « sweatshop » seraient possiblement plus appropriées au rythme de publication parfois nécessaire pour la création d’un tel succès, surtout dans le secteur jeunesse. Évidemment, je ne parle ici que de « quantité »!

  • – La stabilité d’un salaire permettrait à des auteurs de se consacrer à leur œuvre à temps plein. On ne peut pas dire que ce ne soit pas attrayant…
  • – Mais l’absence de partage de risque, veut habituellement également dire une absence de partage des bénéfices dans le cas d’un succès énorme. C’est un pensez-y-bien!

La question se pose : échangeriez-vous vos droits d’auteurs contre un salaire?