Tous les articles par Annie Bacon

Parce qu’une non-victoire n’est pas nécessairement une défaite

Il y a les tentatives de développement des affaires qui marchent, et qui font de beaux billets de conquête et de victoire, et puis il y a ceux qui tombent à l’eau, et dont on ne parle pas. J’avais envie de partager une non-victoire, cette fois-ci.

J’avais prévu, il y a six mois, que lorsque mon album avec Boomerang sortirait, je tenterais de lui trouver un éditeur anglophone. Il faut dire que trois doubles pages ont déjà été traduites, et que le concept est assez fort pour qu’il qualifie d’«exportable » selon les critères déjà établis par mon moi-même dans ce blogue.

Puis, Boomerang ont retardé l’album d’une année (loin!!!).

Il y a six semaines, sachant que j’aurais une opportunité d’hébergement  à NY, j’ai décidé de m’essayer quand même, sans l’apport de l’album final. J’ai pris des billets d’avion, puis ai fait une recherche d’agents en littérature jeunesse dans cette capitale du monde littéraire américain. Cinq courriels envoyés « à froid », trois autres via des contacts LinkedIn, à chaque fois terminant avec « je serai à New York telle date et aimerais vous rencontrer ». Un refus, puis silence radio complet.

J’appelle le tout une non-victoire, parce qu’il n’y a que statu quo. J’ai pris un risque, il n’a rien donné. C’est tout.

J’en prendrai d’autres.

En attendant, j’ai profité de ma visite dans la « grosse pomme » pour découvrir une des plus belles librairies jeunesse jamais érigées! Imaginez, ils avaient des premiers tirages des Winnie the Pooh, des copies signées de tous les grands noms possibles (Roald Dahl, Rowling, Moe Willem) et des illustrations originales à faire rêver tous les amateurs du genre! Mon coup de cœur : une peinture utilisée pour la couverture de The Silver Chair, un des meilleurs livres des Chroniques de Narnia. Dès que j’ai 10 000$ en trop (en trop!), j’y retourne pour l’acquérir!

Je suis aussi passée devant ce building…

 simon and shuster

… pour lui dire que ce n’était que partie remise!

Comment tuer une série

9782800157283Récemment, j’ai dû cacher le dernier tome d’une de mes séries de bandes dessinées préférées dans un tiroir, afin de m’assurer que mes enfants ne me demandent plus jamais de le lire.

La série : Petit poilu, un petit bijou de bande dessinée sans paroles.

L’album : le tome treize : le château de crotte de maille.

La trahison de l’auteur

Tout d’abord, il faut savoir que les douze premiers Petit Poilus suivent les aventures colorées d’un petit bonhomme qui s’aventure hors du foyer familial pour découvrir à chaque fois un monde merveilleux. C’est une des séries qui a le plus accroché mon garçon à la lecture, et je le recommande chaudement à gauche et à droite depuis des années! Sans paroles, la bande dessinée permet aux enfants de 3-5 ans de lire seuls en se racontant l’histoire. Les douze premiers tomes offrent des trésors d’aventure, d’amitié et de poésie. Le treizième n’offre que du caca!

Et je ne parle pas ici au figuré!

Voici quelques cases de l’album, puisqu’une image vaut mille mots.

 petit poilu caca

On devine facilement la suite: le contenu de la catapulte sera envoyé sur la tête du « vilain » pour le faire fuir.

Les lecteurs de longue date savent déjà que, à la base, je ne suis pas adepte d’utiliser l’humour anal pour accrocher les lecteurs. D’un autre côté,  j’accepte sa présence dans la littérature jeunesse, entre autres parce que c’est vrai que certains enfants peuvent y trouver son compte, et surtout parce qu’il n’y a pas de mauvais chemin vers la lecture.

Le problème, c’est que quand on instaure un ton dans une série, on ne peut en déroger de manière trop brutale sans trahir son auditoire. Petit Poilu qui passe de la poésie à la vulgarité, c’est un peu comme si Peyo avait donné, l’espace d’un album, une tronçonneuse à Gargamel pour quelques scènes de bain de sang bien senties! Ça ne veut pas dire que les scènes sanglantes sont mauvaises en générales, par exemple, elles sont tout à fait convenables (et même plutôt agréables) lorsque lues dans un Clown vengeur.

Une série établie des attentes entre le lecteur et l’auteur. Si l’auteur a envie de se défouler dans une tout autre direction, il doit le faire dans une autre œuvre! Par exemple, lorsque Zep, l’auteur de Titeuf, a eu envie de faire une BD plus sérieuse, il l’a fait dans un album qui n’a rien à voir avec son héros habituel.

 Zep

Le pire, c’est que le format, lui, peut changer sans que ça ne soit une trahison. Prenez par exemple Léon, qui se décline en albums de toute sorte, tout en restant toujours aussi rigolo.

Même moi, avec le tome 5 de Victor, je change la formule le temps d’un recueil de nouvelles. Mais là encore, le ton, lui sera respecté.

Bref, liberté dans la forme, continuité dans le ton.

 

Quand le « selfie »* remplace la dédicace, ou le futur des salons du livre

Cette semaine, mon « chasseur de tendance » de chum a laissé sa boule de cristal à la maison, et j’en ai abusé allègrement pour faire de la prédiction!

En fait, la prédiction est venue surtout de la conjecture de deux situations. Premièrement, une journée à regarder les fans d’entre 16 et 24 ans interagir avec Bob le chef il y a une semaine. Deuxièmement, la lecture d’un contrat pour un projet 100% numérique (je vous en reparle une fois que c’est signé!).

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Le contrat parlait de promotion dans les salons. Et la question de ce que j’y ferais, surtout, m’est venue à l’esprit. Évidemment, je ne signerais pas des tablettes numériques avec un gros sharpie noir!  C’est alors que j’ai repensé au comportement des 16-24 au Salon du livre de Baie-Comeau.

Ils ne venaient pas pour une dédicace, mais bien pour se prendre en photo avec le chef. Cette photo se trouverait ensuite sur instagram, qui remplace Facebook pour plusieurs jeunes de cet âge.

Je prédis donc que, d’ici une dizaine d’années, les livres numériques posséderont une fonctionnalité permettant de téléverser une photo prise avec l’auteur et de l’insérer dans le livre. Nous donc dans les salons pour signer des livres, oui (les deux formats cohabiteront, du moins encore pour longtemps), mais également pour nous faire prendre en photo avec les lecteurs. Les auteurs plus connus auront un photographe officiel qui tiendra la caméra pendant que le lecteur prend la pause, alors que les autres la prendront simplement à bout de bras, « selfie style »!

J’y vois même un gros avantage marketing, puisqu’insérer la photo dans le livre sera une belle opportunité de partage via médias sociaux, et que la page vide « insérez ici une photo de vous avec l’auteur » incitera les lecteurs à venir nous rencontrer dans les salons!

C’est-y pas beau, la technologie?

En attendant, je serai en dédicace traditionnelle au salon du livre de l’Estrie samedi après-midi prochain, de 15h30 à 18h30, avec une animation sur scène à 16h30! Amenez vos caméras!

*Photo de soi-même, prise à bout de bras.

Baie-Comeau en Vrac

Baie-ComeauLa semaine dernière, j’étais invitée par les Antichambres du livre de Baie-Comeau pour deux journées d’animations scolaires et une journée de mini-salon. C’est la deuxième fois que je vais à un de ces événements plus locaux en régions, et, à chaque fois, nous sommes accueillis à bras ouvert par une équipe aussi dynamique que sympathique.

Quelques  moments et réflexions issus de ces trois jours

  • – À cause d’un petit problème de communication, je me suis retrouvée à faire des animations avec des maternelles et des premières années, en plus de mes classes habituelles. Si la chose m’a bien stressée au départ, j’étais assez satisfaite des résultats. Changer la « cassette », parfois, ça fait du bien!

  • – De larges roches plates sur le bord du fleuve, les cheveux fouettés par le vent, il y a des places pires pour prendre les premières notes sur le deuxième cycle de Victor Cordi!

  • – Tous les restaurants de déjeuner devraient offrir l’option d’assiette de fruits avec des la sauce au chocolat.

  • – Un des hauts points de ces salons en région est toujours qu’on partage l’expérience avec d’autres auteurs! Pour les remercier de tous ces beaux moments d’échange et de fous rires, je leur fais ici une petite pub :
  • – Pour les grands ados qui partent en appartement, les livres de Bob le Chef sont des incontournables!

  • – Pour les adultes qui aiment les polars, les ados qui aiment la science-fiction, et les enfants qui n’aiment pas les mascottes, je recommande chaudement les livres d’André Marois.

  • – Pour les enfants qui s’attaquent aux romans mais aiment bien qu’ils soient accompagnés d’images colorées, les livres de Valérie Perreault et leur humour sont tout indiqués!

  • – Les animations en salon du livre sont trois fois plus stressantes que celles en classe.

  • – La meilleure question qu’on m’a posée : Durant la période de questions, un tout-petit m’a demandé si j’avais inventé l’alphabet! Comme j’aurais aimé pouvoir dire « oui »! Imaginez comment ce serait bien sur un CV!

  • – La pire question revient à la même classe de maternelle! En fait, à cet âge, le principe de « période de questions » n’est pas toujours clair. Une petite fille a levé la main, et lorsque je lui ai donné la parole, elle m’a dit fièrement : « Regarde, je sais faire ça! », puis a entrepris de faire le pont comme une gymnaste sur le plancher de la classe. Euh… et je réponds quoi, moi?

  • – Rien de mieux que de lire à haute voix un texte encore non-publié à une trentaine d’individus de son public-cible pour en voir toutes les erreurs…

Ce que vous trouverez dans Victor Cordi T4 : Le cœur astral!

Ça y est! Le dernier livre du premier cycle de Victor Cordi sort cette semaine! Les lecteurs peuvent désormais livre tout un cycle d’un seul coup, sans devoir attendre la prochaine parution! Je vous offre en exclusivité quelques-unes des magnifiques images de Mathieu Benoit, accompagnées d’indices de ce que vous trouverez dans ce quatrième volume! Après les avoir regardés, courrez l’acheter chez le libraire, ou cliquez l’acheter sur ruedeslibraires!

 

De vieilles connaissances

Illustration Mathieu Benoit

Pour la clôture de cette première aventure, Victor retrouve quelques-uns des personnages marquants des trois autres tomes. Ainsi, K’narr le Nordarien et Yamoz-tue-trois-fois, que nous n’avons pas vus depuis deux livres, se joignent à lui pour descendre au cœur de l’abîme. Lenta-Oh, la Kampitoise, est évidemment de la partie elle aussi!

 

De nouvelles créatures étranges

Illustration Mathieu Benoit

Lors d’une descente en rappel sur une falaise, Victor et ses amis sont attaqués par des paltraphites, sortes de reptiles mangeurs de pierre qui peuvent sortir et entrer dans la paroi de roche. Le venin de leurs griffes réserve toute une surprise à Victor et à ses amis!

 

Le meilleur chapitre que j’ai jamais écrit!

Illustration Mathieu Benoit

Ce que vous voyez sur l’image est le mur du consensus. J’avais l’idée de ce piège depuis le tout début! En fait, on le retrouve même, bien que sous une forme un peu différente, dans le document préliminaire que j’ai envoyé à la Courte Échelle en 2011 pour les convaincre de publier Victor.

Le chapitre s’est écrit tout seul! D’une traite, et n’a pratiquement pas été modifié en cours de route. Un petit chapitre miracle, parfait au premier jet! C’est le chapitre 22, pensez à moi lorsque vous le lirez!

Tentative d’implication!

assojeunesse.jpgMoi qui pensais qu’en tant qu’auteure jeunesse, je n’aurais jamais de nouveau « titre », me voilà Vice-Présidente de l’AEQJ, l’association des écrivains québécois jeunesse. J’étais allée, l’année dernière, à une réunion, mais ma situation familiale ne me permettait pas de m’impliquer. Cette année était la bonne!

L’AEQJ n’est pas un syndicat, comme l’est l’UNEQ, mais bien un regroupement qui se consacre aux préoccupations plus spécifiques au secteur de la littérature pour enfants. Par exemple, voici quelques projets qui ont été discutés lors de la dernière réunion.

  • – Label de Qualité « Écrit, illustré, imprimé au Québec »
  • – Liste de contacts en librairie mise disponible pour les membres
  • – Information aux auteurs sur les divers moyens de promotion
  • – Groupe Facebook pour que les membres puissent échanger ensemble
  • – Support aux professeurs pour mieux organiser leurs sorties en salons de livre
  • – Et, bien sûr, maintiens des animations scolaires pour les membres

Il faudra attendre une prochaine réunion, particulièrement celle du comité de communication le 8 octobre pour réellement mettre ses idées en routes, mais juste à y pense, je suis déjà excitée de m’y mettre! Surtout le Label de qualité, auquel je crois énormément. Il méritera certainement son billet propre dans les prochaines semaines, le temps d’étudier un peu la question.

Faire partie de l’association me donne l’impression de pouvoir améliorer mon industrie plutôt que de me plaindre dans les gradins! Le dernier plus : une équipe du tonnerre! Pour le moment : Laila Héloua, Katia Canciani, Chloé Varin et moi! Il reste deux places disponibles, joignez-vous à nous, venez changer les choses, et voir votre industrie de l’intérieur!

 

 

 

 

 

Parce que les rêves changent avec le temps!

ScreenHunter_01 Sep. 15 07.28Lorsque j’étais dans la vingtaine, un de mes plus grands rêves était de publier une bande dessinée (comme scénariste, ça va de soi), dans le Magasine Lanfeust Mag des Éditions Soleils. Ce mensuel de BD de science-fiction et de fantasy avait, pour ces quelques années, remplacé Spirou dans mon cœur, et la bande dessinée était pour moi le médium idéal, celui qui m’échappait encore.

Il y a deux ans, alors que mon mari avait une possibilité de travailler à Aix-en-Provence, siège de Lanfeust Mag et de son fameux Gottferdom Studio où est produit le magasine, je lui annonçais que si jamais nous déménagions dans cette ville, je déposerais un manuscrit à leur porte toutes les semaines, jusqu’à y être publiée!

FlashFoward à cet été, alors que j’habite Aix-en-Provence pour deux mois! J’apprends même que le Gottferdom Studio est à exactement deux coins de rue de mon appartement provisoire, et que le bar d’en face, celui dont j’entends la musique si je vais dans la cuisine la nuit, est leur place de détente préférée!

Je guette donc parfois la terrasse du bar de la fenêtre de la cuisine, en espérant y voir le rédacteur en chef.

Le problème, c’est que maintenant que le rêve est à portée, je ne sais qu’en faire! À avoir eu un concept de série appropriée en tête, j’aurais trouvé le temps de le mettre sur papier, et le courage de sonner à leur porte. Après tout, ce n’est pas plus terrifiant que de faire du porte-à-porte au BEA! Je fouille donc mon esprit, et y trouve…

… et y trouve un concept de roman premières lectures qui me travaille depuis des mois et que j’ai bien hâte d’écrire. Et y trouve le prochain cycle de Victor Cordi qui a commencé à se manifester au printemps. J’y trouve des mots, sans images, et des histoires pour bien plus jeunes que le public de Lanfeust Mag.

Je n’ai pas cogné à la porte des Éditions Soleils! Ma place, même rêvée, n’est plus là! Je suis bien dans mon médium, et bien dans mon créneau… du moins pour le moment!

Après tout, si les rêves ne changeaient jamais, nous deviendrions tous ballerine ou pompier!

Le petit plus qu’apporte la littérature en voyage

Les voyages, à la base, c’est fantastique. Mais l’imaginaire littéraire permet d’y ajouter une couche de fantaisie qui transporte l’esprit dans un autre monde. Quelques exemples tirés de mon été en France.

Chéverny

Tout d’abord, le château de Chéverny dans la vallée de la Loire. À première vue, ce n’est qu’un château comme il  en a une bonne trentaine dans la région.

Dans la vraie vie, il ressemble à ça.

 Chéverny, photo Sébastien Provencher

 

Mais pour tout fan de bédé, Chéverny, c’est plutôt ça :

 

 moulinsart-tintin

Hergé s’étant inspiré de ce château (deux ailes en moins) pour dessiner Moulinsart, marcher jusqu’à la grande porte du la bâtisse de la Loire, c’est plonger en plein Secret de la Licorne. Même moi qui ne suis pas si Tintinophile, j’en avais des frissons!

 

Le pont de Droiturier

Juste au nord de Lapalisse où nous avons séjourné deux nuits, se trouvait un pont de l’époque romaine. C’était le genre d’attraction qui se mérite : loin des sentiers touristiques, il fallait marcher sur un minuscule chemin de campagne, puis entrer dans la forêt pour le retrouver. Le détour en valait la chandelle.

 pont de Droiturier, photo Sébastien Proivencher

Laissant les légionnaires aux fans d’Histoire avec un grand « H », pour moi ce pont représentât immédiatement tous les ponts de contes de fées et de chevalerie que j’ai lus dans ma vie. Jamais je n’avais rencontré une structure plus susceptible d’héberger un troll, ou encore d’être bloquée par un chevalier tout de noir vêtu.

 

Le Mont-Saint-Michel

J’en avais entendu parler, mes attentes étaient élevées, et je ne fus pas déçue! Je m’attendais à une simple cathédrale sur une colline, alors que c’est une ville flottante qui s’est pointée à l’horizon.

 le-mont-st-michel, photo du blogue pelerins-et-nomades

 

Vu de loin, le Mont-Saint-Michel, semble tout droit tiré d’un roman fantastique! Robin Hobb, G.R.R. Martin, choisissez votre préféré! Il n’y manque que quelques dragons volant en cercle au dessus!!

Quand une critique en rachète une autre!

Lureluautomne2013J’avais un autre billet de voyage de prévu, mais je ne pouvais attendre de vous parler de la critique du troisième Tome de Victor Cordi dans Lurelu! C’est la première qui sort pour ce tome, et c’est possiblement ma meilleure à vie!

Outre les « aventure trépidante », « personnages dotés d’une personnalité véritablement intéressante », « livre fortement recommandé » et autre, il y a un point tout particulier qui m’a fait plaisir! Deux critiques du tome deux avaient relevé un même défaut : ils n’aimaient pas le Grand Machiavélicon, l’une le trouvant manichéen, et l’autre unidimensionnel.  Évidemment, à la lecture de ces critiques, le tome trois était déjà écrit, et je trépignais d’impatience qu’il sorte, puisque la personnalité du méchant en question avait été dosée exprès pour permettre la révélation de sa profondeur au troisième tome (intitulé, après tout, « le secret du Machiavélicon »)!

Pari réussit, car voici ce qu’en dit Lurelu :

« D’ailleurs, il est rare, en littérature jeunesse, qu’un antagoniste ne soit pas fait seulement de carton-pâte : le Grand Machiavélicon représente un méchant dont la personnalité dépasse la vision manichéenne du bien contre le mal. On souligne donc la prise de risque de l’auteure, et on s’attache au personnage même s’il est l’ennemi du héros. »

Je me sens complètement justifiée et comprise, n’est-ce pas un sentiment merveilleux!

Bref, cette critique me donne des ailes… juste comme je dois m’attaquer aux corrections du tome 6! Ça tombe bien! À nous deux, manuscrit!

Littérature québécoise jeunesse en France

20130626_132515Je reviens d’un été complet en France, la majeure partie ayant été passée à Aix-en-Provence. J’ai, évidemment, beaucoup de choses à dire sur l’expérience que j’y ai vécue, et qui alimentera les prochains billets de blogue, mais tout d’abord, je voulais parler de la présence qu’y tient la littérature jeunesse québécoise.

Pas de chiffres, je ne suis pas une journaliste, mais simplement ce que moi j’ai vu au fil de mes pérégrinations!

Dès mon arrivée, j’ai été accueillit pas une grosse affiche annonçant la Vie compliquée de Léa Olivier (voir photo). J’ai revu le livre en question quelques jours plus tard dans un présentoir spécial « lectures ado » d’une librairie aixoise, en compagnie du journal d’Aurélie Laflamme!

Dans la toute petite librairie spécialisée jeunesse pas loin d’où j’habitais, bien en vue sur un comptoir, trônaient deux livres tout-carton de Marianne Dubuc, ici publiés par Courte-Échelle, et là-bas repris par Casterman!  (Ben oui, il y a des auteurs jeunesse québécois publiés chez Casterman! Chez Pocket aussi!)

À la FNAC, un Morgan de Corinne de Vailly traînait sur une tablette, et à la réception d’un hôtel de Loches, près de Tours, un album BD des éditions La Pastèque était proposé en lecture libre parmi une avalanche de titres Dupuis.

Pendant ce temps, une amie partageait une photo du Capitaine Static d’Alain Bergeron proposé comme coup de cœur par une librairie parisienne, Katia Canciani annonçait qu’un de ses textes avait été retenu pour le fameux magazine français J’aime Lire, et Priska Poirier rendait officielle la disponibilité de son Royaume de Lénacie en Europe pour cet automne.

Mis tous ensemble, comme ça, dans un seul billet, ça en jette, non?