Il faut l’avouer, durant l’été, j’ai très peu de temps pour écrire. Celui-ci devient alors précieux, finement planifié d’avance. Lundi dernier, je me suis trouvée dans une situation particulière. J’avais un bout d’après-midi de libre, et j’avais prévu commencer à entrer les corrections de direction littéraire de Victor Cordi T7. Mais lorsque ma période d’écriture a commencé, je ne les avais toujours pas reçues. S’en est suivi un grand dilemme : est-ce que travaille sur quelque chose d’autre, ou est-ce que je prends congé?
Ce qu’il faut savoir, c’est que l’été est une période particulière. En choisissant d’être auteure à temps plein, j’ai aussi choisi de mettre les enfants en priorité. Durant leurs grandes vacances, j’ai donc assez peu de temps à moi, que ce soit pour écrire ou pour me la couler douce. Résultat : mes projets d’écriture stagnent et je réussis tout juste à réviser les projets en cours selon les demandes de mes éditrices.
J’essaie donc d’avoir des semaines durant lesquelles les rares temps libres sont accordés à l’écriture, et d’autre de vacances complètes. Et comme cette semaine-là avait été déclarée « écriture », plutôt que de m’installer dans le hamac avec mon magazine Spirou, j’ai rouvert mon dossier du CALQ pour me plonger dans le Gardien des soirs de bridge.
Lorsqu’on me demande ce que je trouve le plus difficile dans l’écriture, je réponds souvent : « la discipline ». Le fait qu’avec une heure ou deux de libre devant soit, il faut s’asseoir et écrire plutôt que de s’écraser dans le divan pour lire une bonne bande dessinée.
Le choix n’est pas toujours facile, mais après coup, la satisfaction est souvent au rendez-vous!