Tous les articles par Annie Bacon

Prévision 2016

Illustration par J4p4n sur openclipart.comOn ne sait jamais ce qui nous attend, mais on peut tout de même bien lister ce qui est prévu, histoire de faire un peu de ménage dans nos têtes en ce début d’année!

Côté publication :
Cette année, trois titres de prévus!

  • Victor Cordi cycle 2, livre 2 : La grande évasion, Courte Échelle, printemps
  • Le gardien des soirs de bridge T2 : Dans la baignoire, Druide, Automne
  • Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, Bayard, Automne

Est-ce qu’ils réussiront tous à se rendre jusqu’aux tablettes des libraires aux dates prévues? C’est le grand suspense d’une vie d’auteure.

Côté écriture :
J’ai réussi à remettre tous mes manuscrits juste à temps pour Noël! Je me lance donc, dès le retour des fêtes, dans ceci :

  •  Victor Cordi, cycle 2, livre 3

Qui sera suivi d’un nouveau projet, plus long (50 000 mots), dont je vous parlerai en temps en lieux

Et finalement, à l’automne :

  • Le gardien des soirs de bridge T3

Avec la pige, tout ça devrait bien m’occuper pour l’année!

Côté lecture :
Ben oui! J’ai des plans côté lecture. Pas tout à fait une « résolution de bonne année », mais des envies! Cette année, je désire lire quelques classiques dont j’entends parler depuis longtemps. Pas du Balzac et du Proust, mais quand même, des livres importants!

  • Moby Dick
  • Du Elisabeth Vonarburg
  • Du Joël Champetier
  • Du Michel Tremblay (Je n’en ai jamais lu! Jamais! La honte!!!)
  • Le viel homme et la mer
  • Sa majesté des mouches
  • Vérifier s’il n’y aurait pas un Boris Vian que je n’ai pas encore lu!

 

Je vous souhaite, de votre côté, des trésors de lecture, d’envols et d’imaginaire, des petits moments de bonheur à la pelle et une certaine sérénité.

 

Bonne année tout le monde!

 

Bilan 2015 : le retour de la pige

Lorsque j’ai pris une partie de l’héritage de mon père pour me permettre de vivre de l’écriture, c’était avec l’intention de pouvoir en vivre, sans bouée, à 40 ans. Une fois cette partie d’héritage fondue, j’ai eu droit à un sursis grâce à une bourse du CALQ, mais cette année, j’ai dû me rendre à l’évidence, la quarantaine est entamée, et le montant de mes droits d’auteurs ne me permettent pas d’en vivre à court terme.

Au début, je me suis demandé si ce retour au mercenariat était, pour moi, un échec. Mais non, ma carrière d’auteur progresse, indéniablement, alors tout va bien. C’est seulement plus lent que prévu!

Alors, j’ai fait la paix avec la pige, que je continuerai tant que mes droits d’auteurs ne dépasseront pas le seuil de la pauvreté. De toute manière, il faut l’avouer, j’ai des clients sympas qui m’offrent des projets créatifs! L’écriture sur commande, avec contraintes spécifiques ou sujets imposés, est un défi qui me stimule plutôt que de m’ennuyer. Bref, je suis une pigiste choyée!

Pour le reste du bilan…

Livres écrits en 2015 :

  • Un album de longueure semblable à l’encyclopédie du merveilleux urbain
  • Les chroniques  postapocalyptiques d’une enfant sage
  • Le deuxième tome du Gardien des soirs de bridge

Livres publiés :

Un bilan dont je suis plutôt satisfaite, considérant qu’au début de l’année, je n’avais qu’un seul livre officiellement placé dans un calendrier de publication, et surtout, considérant que l’année à été très difficile sur le plan personnel. Cette année, mon métier a été plus qu’un travail, il a été une bouée!

 

 

Les illustrations comme œuvres d’art

ScreenHunter_02 Dec. 11 07.16Mi-décembre et les fêtes approchent! Vous cherchez un dernier cadeau pour un(e) amateur(trice) de littérature jeunesse? Avez-vous pensé à une œuvre de son illustrateur préféré? Les illustrations des livres jeunesse sont de véritables trésors, qui se suffisent parfois à eux même, hors des pages et hors du texte.

Bien sûr, il y a les originaux, que les illustrateurs vendent parfois sur leur site, ou, du côté des vedettes, dans les galeries et les ventes aux enchères. On achète un Claude Ponti comme on achèterait un Picasso! Évidemment, les prix grimpent avec la renommée de l’artiste. Dans ces cas, ce ne sont pas que des « affiches », ce sont de réels investissements.

Pour les budgets plus raisonnables, il y a les giclées d’art, qui sont des impressions haute-définition, souvent numérotées et autographiées

Voici celle que j’ai moi-même reçue en cadeau à ma fête il y a quelques semaines.

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Une giclée d’art d’un dessin de Quentin Blake, signé de sa main! Une petite merveille qui trône dans mon salon!

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Au Québec, il y a www.surtonmur.com qui a vend des giclé d’arts de plusieurs illustrateurs. C’est un must! (l’illustration de lapinette, en haut, en fait partie). Mais si votre préféré n’y est pas, n’hésitez pas à aller voir sur son site.

Je me suis d’ailleurs toujours demandé pourquoi les Salons du livre n’organisaient pas une section « Galerie d’art » dans laquelle les illustrateurs pourraient vendre leurs originaux. Ou encore un kiosque pour « Surtonmur » au prochain salon de Montréal?

Adaptation marketing

Industrie de la nouveauté, partie 3.
Lire la partie 1
Lire la partie 2 

J’ai déjà parlé que, dans les grandes chaines de librairies, pour rester sur les tablettes, il faut que le livre se vende très bien dès la première commande, et sortir les prochains tomes le plus rapidement possibles pour profiter de l’élan du début. Voici quelques techniques et tendances que j’ai remarquées dans la dernière année et qui s’inscrivent très bien dans les nouvelles réalités de l’industrie.

  • Les séries à multiples auteurs. Un auteur est limité dans le nombre de romans qu’il peut écrire dans une année. Pour sortir les livres plus régulièrement, ou même plusieurs tomes à la fois, on voit donc des éditeurs confier une même série à plusieurs écrivains. Voir Charmes chez Boomerang, Casting chez La Bagnole, Cobaye chez De Mortagne.
  • ScreenHunter_01 Dec. 05 07.03Les extraits gratuits. Idée nouvelle (et j’oserais dire brillante!) chez les Malins : plusieurs mois avant la sortie d’une nouvelle série, ils impriment de petits livrets contenant un extrait du premier tome et les donnent gratuitement aux lecteurs dans les salons du livre. Ils l’avaient fait pour les filles modèles l’année dernière, et cette année, au dernier salon de Montréal, les jeunes se promenaient avec des livrets de « Gamer », un livre qui ne sortira qu’en janvier.
  • Les envois aux critiques avant que le livre ne sorte. C’est un peu l’équivalent des avant-premières, ou des « advanced screening ». Pour que les critiques sortent en même temps que le livre lui-même, des copies sont envoyées aux critiques de plus en plus tôt, en format papier lorsqu’il est imprimé avant sa sortie, mais aussi en format PDF, dès qu’il est prêt à partir en impression. Ça évite que le livre soit déjà sorti des tablettes lorsque les médias décident d’en parler.
  • La publicité. On a parfois l’impression qu’il est impossible de faire de la publicité auprès des jeunes au Québec. C’est faux! Les éditions de Mortagne ont déjà mis des publicités pour Les Maudits sur Vrak Télé, et les Malins annoncent régulièrement dans le magazine « Cool » et y incluent des livres qui ne sont pas encore sortis. Ces publicités coûtent cher, mais si l’engouement est réussi, le titre peut être propulsé dans les palmarès, et ainsi générer sa propre publicité par la suite.

Je termine sur deux tendances marketing que j’ai cru remarquer au Salon du livre de Montréal :

IMG_1688Out : Les prix de lancement
Il fut une époque ou chaque kiosque offrait les premiers tomes de leurs nouvelles séries à des prix dérisoires. Il me semble en avoir vu très peu cette année.

In : Les mascottes
Je ne l’inclus pas ici pour dire que c’est efficace, mais bien uniquement pour dire que leur nombre est en train d’atteindre des proportions inégalées. Entre l’entourage steampunk d’Anne Robillard et la maquette robor-calmar-qui-s’allume des éditions dieu seul sait quoi, on ne pouvait faire 5 pas dans le salon de Montréal sans en croiser une!

10 bonnes raisons d’offrir un livre jeunesse aux professeurs pour Noël

illustration de Rejon sur openclipart.orgDécembre arrive cette semaine, et avec lui la panique de trouver des cadeaux de Noël pour tout le monde! S’il y a un professeur sur votre liste, ne cherchez plus! Je propose un grand mouvement pour garnir leurs bibliothèques de classes!

Raison #1 : L’accessibilité aux livres, ça fait une différence! Des bibliothèques dans l’école, c’est bien, mais dans la classe, c’est mieux! Les jeunes ont ainsi des livres à portée de main en tout temps plutôt qu’une seule fois par semaine, et le nombre de livres qu’un enfant lit durant son primaire est directement lié à sa réussite scolaire.

Raison #2 : Les professeurs paient habituellement ces livres de leurs poches. Si les écoles ont des budgets d’achat de livre pour la bibliothèque générale, ce sont, à quelques exceptions près, les professeurs eux-mêmes qui garnissent celle de leur classe à même leurs finances personnelles (9 fois sur 10 d’après un petit sondage perso!).

Raison #3 : C’est un cadeau qui touchera des centaines de jeunes! Mais qu’est-ce qu’elle dit là, la madame? La classe de mon jeune n’est peuplée que de 25 élèves! Oui, mais en septembre prochain, votre enfant aura changé de classe, 25 nouveaux élèves prendront sa place, et votre livre-cadeau, lui, sera encore là!

Raison #4 : Partagez vos goûts personnels. Un des plaisirs, comme consommateur de culture, est de faire découvrir les choses que nous avons aimé à d’autres. Allez-y, faites-vous plaisir! Offrez une nouvelle édition d’un classique qui a marqué votre propre jeunesse, ou encore, demandez conseil à un libraire pour leur offrir ce qui se fait de meilleur dans votre genre préféré! Faites-leur découvrir l’univers qui vous anime! Osez même y mettre un mot pour prendre tout le crédit! Ils diront un jour : « si je suis un lecteur de science-fiction/polar/manga/autre, c’est grâce au père de X, élève en 2015 ».

Raison #5 : Formez de bons citoyens. Vous pouvez faire découvrir des merveilles, comme dans la raison #4, mais vous pouvez également leur ouvrir les yeux sur des valeurs qui vous sont chères. Un livre sur l’écologie, sur l’ouverture sur le monde, sur la confiance en soi, choisissez votre cause et, au besoin, demandez de l’aide au libraire. Le livre peut d’ailleurs très bien être un documentaire si vous pensez que votre message passera mieux sous ce format.

Raison #6 : Vous avez un espion dans la place! Plus d’angoisse à se demander si le professeur possède déjà le cadeau que vous désirez lui offrir! Embarquez votre enfant dans votre projet, que ce soit pour magasiner le livre avec vous, ou simplement pour vérifier si l’objet se trouve déjà dans la bibliothèque de la classe! Le crime parfait, pour le cadeau parfait!

Raison #7 : Il y a des livres pour tous les budgets. Le livre s’adapte très bien à tous les budgets. Vous pouvez trouver des romans pour aussi peu de 8$, et même moins si vous tombez sur une offre de lancement. Sinon, la plupart tournent autour de 10-15$ qui est, personnellement, mon budget-cadeaux pour les professeurs. Si votre budget est moindre, n’hésitez pas à acheter usagé! Votre budget est plus grand? Achetez-en deux!

Raison #8 : C’est tout ensemble qu’on fera une différence. Un seul livre, ça ne fait pas une bien grosse bibliothèque, me direz-vous. Et vous avez bien raison! Mais imaginez que seulement cinq parents par classe fassent comme vous. Le temps que votre enfant traverse son primaire, ce sont trente nouveaux livres qui l’attendront en 6e année! À raison d’un livre par semaine, il y aura de quoi l’occuper une bonne partie de l’année!

Raison #9 : Faites une pierre deux coups : achetez local! Il y a plusieurs mouvements pour encourager l’achat local pour les cadeaux de Noël. Le livre s’y prête parfaitement! En achetant un livre québécois, vous pourrez non seulement faire un cadeau fantastique au professeur, mais également faire un cadeau à un auteur québécois! Encore ici, le libraire est votre ami, mais n’hésitez pas non plus à me demander des suggestions, je serai contente de vous aider!

Raison #10 : 100% des professeurs interrogés ont dit qu’ils adoreraient recevoir un livre pour leur bibliothèque de classe. Bon, les professeurs interrogés faisaient partie d’un groupe sur l’enseignement avec la littérature jeunesse. Ils étaient peut-être biaisés! Mais quand même, 100% de taux de satisfaction, c’est tout de même une bonne moyenne! Trouvez un autre cadeau avec une telle majorité de satisfaction!

Histoire de donner l’exemple, voici mes propres achats pour cette année :

cadeauprof2

Et finalement, voici les niveaux scolaires appropriés si jamais vous désirez offrir un de mes livres :

 

Survivre après la nouveauté

(Industrie de la nouveauté, partie 2.
La partie 1 est ici!)

J’ai parlé, la semaine dernière, de comment l’industrie du livre était de plus en plus fondée sur les nouveautés et les best-sellers. Mais des auteurs et des éditeurs réussissent à tirer leur épingle du jeu à l’extérieur de cette « game », et c’est d’eux dont je voudrais vous entretenir aujourd’hui.

Vendre à l’extérieur des librairies

Les Naufragés de ChélonMon premier Éditeur, les Éditions du Phoenix sont de ceux-là. Leurs livres ne font pas nécessairement les listes de best-sellers, et ne visitent pas nécessairement les cubes des grandes chaînes (à quelques exceptions près). Pourtant, mon premier livre, Les Naufragés de Chélon, publié en 2007, me rapporte encore quelques centaines de dollars par année, huit ans après sa sortie. Comment réussissent-ils ce prodige? Ils font d’excellentes ventes en salon du livre, entre autres grâce à leur kiosque en région, dans lesquels ils mettent les livres en avant du kiosque, sur des grandes tables à auteur d’yeux d’enfant. Aussi, ils ont travaillé leur réseau auprès des bibliothèques et des écoles. Leurs livres ont des durées de vies extraordinaires!

Utiliser les animations pour faire revenir les livres en librairie
La plupart des auteurs jeunesse font des animations scolaires et laissent ensuite derrière eux des jeunes intéressés à lire les livres présentés. Mais si les livres ne sont pas disponibles en librairie, très peu des jeunes intéressés mettront la main dessus! Un petit coup de fil à la librairie indépendante la plus proche, deux semaines avant l’animation, permet d’en avertir le libraire, qui s’assurera d’avoir les livres en stock. Ça permet à l’auteur d’avoir une réponse toute prête lorsque l’inévitable question de « ou est-ce qu’on peut trouver vos livres? » arrivera. Ça permet aux jeunes ne trouver le livre facilement, et ça permet au libraire local de faire des ventes plutôt que de les perdre au profit d’Amazone. Tout le monde est content.

Notez que le processus est beaucoup plus compliqué pour les grandes chaînes de librairie, puisque les libraires sur place ne peuvent commander eux-mêmes des titres. Il faut s’adresser aux acheteurs de la maison mère, mais comme ils refusent de parler aux auteurs, il faut passer par les représentants de la maison de distribution des livres… ce qui peut être compliqué lorsque, comme moi, vous avez plusieurs maisons différentes.

Faire partie du fond!
ScreenHunter_03 Nov. 21 08.01Le « fond », ou liste des livres rendus assez classiques pour rester en librairie en tout temps, est peut-être moins important qu’il a déjà été, mais il existe bel et bien! Les auteurs y entrent en publiant, année après année, des livres d’une qualité exceptionnelle. Dans les dernières années, on peut dire qu’Élise Gravel et Marianne Dubuc sont entrées dans le « fond ». D’ailleurs, lorsque la Courte Échelle ont réimprimé les livres de ces deux auteurs, après des mois de pénurie, les libraires ont crié de joie!

Côté roman, je suis un peu moins certaine de quel auteur a réussit l’exploit de se retrouver dans le fond. Simon Boulerice, peut-être? Ou Alain Bergeron? Mes amis libraires pourront m’aider dans les commentaires (ça serait gentil!!).   

Et le numérique, dans tout ça?
La promesse du numérique était de permettre aux livres d’être toujours disponibles, et donc, de faire du problème « d’espace tablette en librairie » une chose du passé. Mais il faut se rendre à l’évidence, en jeunesse, le marché n’y est pas encore. Lorsque les auteurs jeunesses comparent leurs chiffres de vente papier vs numérique, on parle d’un ratio allant de 0,5% à 1%. Dans un autre 5 ans, peut-être!

 

Le prochain billet sur le sujet (possiblement dans deux semaines) parlera des techniques utilisées pour s’adapter à cette nouvelle industrie de la nouveauté!

Une industrie de la nouveauté

ScreenHunter_04 Nov. 15 07.43Mon mari m’envoie beaucoup d’articles. New York Times, Guardian, Globe and Mail, il est un news junky, et en profite pour me transmet tout ce qui touche l’industrie du livre.

Cette semaine, un article lu il y a quelques mois s’est mis à me trotter en tête. Je n’ai malheureusement pas réussi à le retrouver, mais il disait, en gros, ceci :

L’industrie du livre est en train de migrer d’une industrie de fond à une industrie de la nouveauté.

Note pour les néophytes : le « fond » représente les livres que les libraires tiennent en tout temps, les classiques qui continuent de se vendre, année après année.

Cette phrase expliquerait bien les symptômes ci-dessous, que j’observe dans l’industrie depuis des années :

  • Les livres ne sont plus en librairie lorsqu’arrive leurs nominations pour des prix (et n’y retournent pas pour autant)
  • Les premiers tomes de séries ne sont pas systématiquement recommandés lors de la sortie des tomes suivants, à moins que celui-ci n’ait été un très bon vendeur
  • Les collections par âge (Maboul, Cheval masqué, Chat de gouttière), qui étaient autrefois des valeurs sûre se retrouvent sur les tablettes sans passer par le sacro-saint cube.
  • Mêmes les livres qui auraient dû devenir des grands classiques (les orphelins Beaudelaires, le pigeon de Moe Willhem) ne sont plus disponibles quelques années après leurs moments de gloire.

Le tout est probablement causé par la surproduction, comme en a si bien parlé Daniel Sernine dans le dernier Lurelu, ainsi que le Devoir pas plus tard qu’avant hier dans leur article: Les auteurs sont-ils condamnés à la surproduction?.

C’est un grand changement dans l’industrie, puisque ça veut dire que les livres, qui avaient autrefois jusqu’à une année complète pour faire leurs preuves, n’ont plus que quelques mois, voir semaines, pour trouver leurs lecteurs.

L’industrie du livre se rapproche ainsi de l’industrie du cinéma dans laquelle les films n’ont plus que quelques fins de semaines pour convaincre les cinéplexes de les garder en salle. Un mauvais premier week-end et le film disparaîtra avant la fin du mois.

Qu’est-ce que ce changement implique, comment s’y adapter?  Je vais essayer d’approfondir le sujet dans mes prochains billets. J’en ai déjà un en tête sur les ventes hors nouveauté et best-sellers (parce que ça existe encore!) et un autre sur les stratégies qu’adoptent déjà les éditeurs . Rendez-vous les prochains lundis pour lire tout ça!

Notez avant de partir que mes observations se font à partir des inventaires des deux grosses chaines de librairies, puisque ce sont les inventaires auquel j’ai accès grâce à leurs sites internet. Il est possible que la situation soit différente dans les librairies indépendantes, et c’est d’ailleurs pourquoi elles sont indispensables à l’écosystème!

 

Un « press junket » pour un roman jeunesse!

interviewOn a souvent l’impression, dans le milieu, que les médias ne font pas de place à la littérature jeunesse. Il est certain qu’on compte sur nos doigts le nombre d’auteurs jeunesse qui ont été invités à Tout le monde en parle, et les véritables chroniqueurs jeunesse des journaux généralistes se font rares!

Mais la beauté de l’univers, c’est que lorsqu’il y a un trou, il se fait combler! Je savais déjà que les blogues avaient pris la relève de la critique en littérature jeunesse, et voilà que je réalise, ces temps-ci, que les médias locaux ont également la relève des entrevues d’auteurs!

ScreenHunter_01 Nov. 06 09.31Pour la sortie du gardien des soirs de bridge T1 : sous le divan, les éditions Druide ont engagé une relationniste de presse. Et quelle différence ça fait! La semaine dernière, j’ai eu droit à ma première expérience d’entrevue télévisée aux studios de Télé Rive-Sud, à l’émission Télé-Direct (à voir ici, émission 247, segment 4!). Au courant du mois, j’effectuerai également trois entrevues téléphoniques pour des radios de l’Estrie (CFLX, Le Cochaux Show), d’Acton Vale et Bécancour (CFID/CKBN)  et de Bathurst au Nouveau-Brunswick (CKLE).

Quatre entrevues en un mois! C’est possiblement plus que je n’en ai fait de toute ma carrière!

Entre nous, c’est loin d’être désagréable! 😉

 

Le monde magique du Père Noël

Maintenant que l’Halloween est passé, il est légalement permis de parler de Noël (c’est du moins la règle chez moi!).

J’en profite donc pour vous parler d’un livre surprise! Une publication dont je ne vous avais pas parlé encore, ou presque.

Le monde magique du Père Noël

monde magique pere noel

Il s’agissait d’une commande me venant des éditions caractères, et je me suis bien amusée à décrire la vie quotidienne du Père Noël et des lutins. Le livre est en grand format, avec des « flaps », des quadruples-pages-dépliables et même des petites lettres que l’on sort d’une enveloppe pour en lire le contenu.

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C’est un faux documentaire, un genre dans lequel je me sens particulièrement à l’aise, puisque l’Encyclopédie du merveilleux urbain en est également un, et qu’on en retrouve des sections entières dans À la recherche de Victor Cordi!

IMG_1683J’ai essayé de trouver une balance entre respect du mythe et originalité. Ma plus grande fierté est d’y avoir modernisé la mère Noël! Loin de la petite grand-mère à lunettes, je l’ai réinventé en femme d’affaires en jupe Chanel, responsable du département de recherche et développement du village du Père-Noël. C’est mon petit coup de pouce au féminisme!

Il est déjà en librairie depuis quelques semaines, et j’en signerai même des exemplaires au Salon du livre de Montréal samedi 21 novembre de 12h30 à 13h30 et dimanche le 22 de 12h et 13h. (horaire complet ici)

Sous de divan en librairie, et analyse d’inventaire

12105806_915873791783566_5876369522364350925_nÇa y est! À peu près exactement un an après que j’en ai commencé l’écriture, le gardien des soirs de bridge T1 : Sous le divan est arrivé en librairie. J’en ai profité pour créer la page du livre dans la section Publication du blogue, sur laquelle j’ai regroupé tous les articles publiés au sujet du livre dans les derniers mois, et y mettre la magnifique critique de campagne pour la lecture.

Comme vous pouvez les constater sur la photo, il est arrivé chez Bric-à-brac. Si on a pas de gentils libraires pour nous envoyer des photos (merci Catherine) , la meilleure manière de savoir si notre livre est arrivé est de consulter les liens « disponibilités en librairie » des sites internet des trois chaînes de librairies, soit Renaud-Bray, Archambault et Indigo/chapters.

Dans mon cas, je le fais frénétiquement jusqu’à ce que le compte soit complet.

C’est que ces chiffres en disent long sur les chances de succès d’un livre! Si les librairies en ont 1 ou 2 exemplaires, le livre se retrouvera probablement sur la tranche, dans les tablettes du fond. Si le chiffre indique 5+ ou 6+, on peut espérer une place sur les sacro-saints cubes, ou encore en bout de tablette, bien en vue.

Le gardien des soirs de bridge a donc réussi sa première épreuve : les chiffres de présence en librairie sont très bons pour le moment! Avec juste assez de « 1-4 » pour me rappeler que ce n’est pas gagné d’avance non plus! J’en profite pour remercier l’équipe de représentants de Druide, qui ont fait de l’excellent travail pour convaincre les libraires d’en prendre des piles!

La prochaine épreuve sera celle de la recommande, soit la volonté du libraire d’en reprendre une fois que leur inventaire actuel aura été vendu. Cette même volonté dépendra de la vitesse à laquelle les clients s’emparent des copies.

On croise les doigts, mais chose certaine, c’est bien parti!