Tous les articles par Annie Bacon

Trois questions sur les Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage

Chroniques Post-Apocalyptiques_300Dans le dernier mois, j’ai fait plusieurs animations scolaires avec des jeunes qui avaient tous lu mon livre Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage en classe. Si mon animation se fait facilement devant des jeunes qui ne savent rien de moi, il y a deux gros avantages à ce qu’ils aient lu un de mes livres. Premièrement, ça rend la rencontre plus personnelle, puisqu’ils savent qui je suis, et deuxièmement, ça leur permet de poser des questions plus précises! Voici donc trois questions auxquelles j’ai eu droit, ainsi que les réponses que j’ai données :

9782070626137_mediumQuestion 1 : Est-ce qu’Astride est basée sur quelqu’un que tu connais?
Je ne base que très rarement des personnages sur des gens qui existent, par contre, les autres fictions nourrissent mon imaginaire. L’inspiration pour Astride m’est venue à la lecture du livre Little Princess de Frances Hodgson Burnett. J’en avais même parlé sur mon blogue à l’époque, dans un billet intitulé « la disparition de l’enfant obéissant », que je vous invite à relire, puisqu’il est toujours aussi pertinent!

Question 2 : Comment as-tu choisi ta fin du monde?
C’est le problème numéro 1 des livres post-apocalyptique! Décider de ce qui a éradiqué la civilisation telle qu’on la connait! De nos jours, le réchauffement climatique a la cote, mais il me fallait quelque chose de plus expéditif, plus instantané! Ne voulant pas tomber dans la guerre nucléaire qui aurait laissé des mutants partout, je me suis demandé ce qui était la fine pointe en recherche, ce qui remplaçait l’étude nucléaire. C’est ainsi que je suis tombée sur la neutronique, étude de l’intérieur du  neutron. À partir de là, j’ai décrit l’onde de choc en restant juste assez vague pour être crédible!

Question 3 : Est-ce qu’il va y avoir une suite?
C’est la question systématique, celle à laquelle j’ai eu droit à chaque rencontre. La réponse simple est « non », je n’ai aucune intention de continuer l’histoire d’Astride. La réponse plus complexe pourrait être « peut-être », mais pas dans le sens classique d’une suite. J’aurais plutôt tendance soit à raconter la survie d’une autre personne, dans un autre lieu, ou peut-être même de simplement reprendre les thèmes de survie et de solitude et de les adapter à un tout autre contexte, pour faire une sorte de « diptyque des filles perdues ». Rien de concret pour le moment, par contre. Peut-être jamais non plus.

Mourlevat et Meilleur, analyse de deux imaginaires

Ce ne sera une surprise pour personne, j’aime les imaginaires qui sortent de l’ordinaire. J’ai fini par me tanner du fantastique classique à la Tolkien et recherche désormais l’originalité au dessus du reste. Dans la dernière année, deux livres ont retenu mon attention : La rivière à l’envers de Jean-Claude Mourlevat, et Maître Glokenspiel de Philippe Meilleur.

919YlvwXwzLLa rivière à l’envers
Ce livre est plus proche du conte ou de la fable que du roman. On y retrouve une forêt qui nous fait oublier du reste du monde le temps qu’on la traverse, un sommeil dont on ne peut s’extirper qu’en entendant des mots précis, différents pour chaque personne, et, évidemment, la fameuse rivière du titre, celle qui coule du bas vers le haut. Chaque nouvelle scène nous transporte dans un univers lyrique enchanteur. Je viens de commencer le deuxième, il est, jusqu’à date, tout aussi savoureux. J’aimais déjà Mourlevat pour Terrienne et le Chagrin du roi mort, mais là, il frappe exactement dans mes goûts!

mo_9782896497492Maître Glockenspiel
Complètement différent! On y retrouve un dictateur amoureux de sa collection de bombes qui règne comme un imbécile sur un royaume où les employés de font écraser dans des presses hydrauliques pour que leur sueur soit récoltée et transformée en blocs de richesse. On peut aussi y acheter de nouvelles personnalités, et les décisions politiques sont prises par match de luttes… scriptés d’avance, évidemment! Un charme fou! Surtout que l’intrigue y est très bien tissée!

 

La différence entre les deux? Le premier utilise l’imaginaire pour émerveiller, et l’autre l’utilise comme satire sociale. Grosse différence, qui dicte la direction de l’imaginaire de chacun des deux auteurs.

Je dois vous avouer que, pour Terre Promise, mon manuscrit en cours, je passe un peu de l’un à l’autre pour le moment. Est-ce que je finirai par choisir mon camp, ou est-ce que je réaliserai qu’ils peuvent coexister harmonieusement? Ça reste à voir!

 

 

Salon de Montréal 2017

Enfin de retour à mon ordi après six jours intenses au Salon du livre de Montréal! Il faut dire que, puisque je ne ferai pas beaucoup de salon de région cette année, j’ai décidé de me donner à fond pour celui de ma ville! J’ai donc fait onze plages horaires chez trois éditeurs différents, deux cérémonies de prix, deux entrevues vidéo et j’ai même trouvé le temps d’ajouter un peu de bénévolat par-dessus le marché! Retour, donc, sur une semaine bien remplie!

Les prix!
Plusieurs organismes profitent du Salon pour annoncer des finalistes et remettre des prix! Les chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage ont étés annoncés comme finalistes pour le prix des libraires (ils faisaient partie de la sélection préliminaire), et comme lauréat au prix APQF-ANEL, choisi par les professeurs de français du Québec! C’est la première fois que je gagner un prix! Je dois avouer en avoir été bien excitée!!!

Remise du prix AQPF-ANEL, photo prise sur la page Facebook du Salon
Remise du prix AQPF-ANEL, photo prise sur la page Facebook du Salon

 

Au kiosque de Bayard, photo prise sur leur page Facebook
Au kiosque de Bayard, photo prise sur leur page Facebook

Les signatures
Je me suis promenée entre Bayard, Druide et Courte Échelle pour les signatures. J’ai signé des livres et des signets (ça va de soi!), et parfois simplement reçu les compliments de lecteurs déjà acquis et conquis! Il faut l’avouer, ce sont ces derniers qui nous donnent l’énergie nécessaire à ce marathon de presque une semaine!

Quelques rencontres notables :

  • Un garçon qui avait déjà les 8 Victors Cordi à la maison, et qui s’est simplement arrêté pour jaser avec moi!
  • Un groupe d’adultes en apprentissage du français qui s’étaient fait conseiller de prendre des livres jeunesse pour pratiquer leur lecture!
  • Une fillette qui m’a demandé de signer son livre pour elle… et son hamster! Je salue donc chaleureusement Kocotte en passant!

 

Les entrevues
La première a été réalisée par Sophielit pour le compte de SLM Ado, le volet du salon qui s’adresse aux adolescents. Comme c’était une entrevue « fin du monde », on l’a filmé dans le garde-robe du kiosque de Bayard, terrées entre les boites de carton et les toutous de Beppo! La deuxième a été dirigée par Amélie Boivin Handfield pour Campagne pour la lecture et Samedi de Lire.

entrevue avec Amélie Boivin Handfield dans le kiosque des éditions Druide

Je vous redonne des nouvelles des deux entrevues sur ma page Facebook lorsqu’elles sortiront!

Le bénévolat
Et finalement, j’ai offert deux heures de mon temps au kiosque de Communication-Jeunesse, et une heure à celui de SML Ado. J’y ai gagné un respect encore grandi (un peu plus chaque année!) pour tous les employés du salon qui passent ces six jours debout plutôt que tranquillement assis derrière des tables de signatures. Vous avez toute mon admiration!

 

Une semaine au secondaire

illustration de snoopingasusual prise sur openclipart.orgJ’ai toujours bien aimé blaguer sur ma crainte des élèves du secondaire, disant même que les 6e années du primaire sont “limites” lorsque vient le mois de juin. Il faut dire qu’en 10 ans d’animations scolaires, je suis toujours restée au primaire, sauf une fois (pas au chalet).

Lorsque le Collège Durocher m’ont appelé pour me dire que tous leurs élèves (15 classes!!!) étudiaient mes Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage cette année, je me suis dit qu’il était temps pour moi de graduer! J’ai accepté trois jours d’animations.

J’ai dit en blague que j’étais terrorrisée, mais avec un fond de vérité derrière. On garde de notre propre secondaire plusieurs souvenirs de coups pendables exécutés envers les professeurs, et un certain mythe persiste, aussi, sur le désintéressement des ados.

Pour calmer mes angoisses, je me suis hyper-préparée! J’ai revu mon animation au complet pour l’adapter à ce nouveau public en approfondissant les explications et en retirant le segment “marionnettes”. J’ai monté un PowerPoint, aussi.

Et j’ai passé une semaine extraordinaire!

Ils sont fantastiques, ces jeunes: allumés, créatifs, et drôles, aussi! On a bien rigolé! Bon, je ne vous ferai pas croire que 100% d’entre eux semblaient emballés dès le début, mais avec des groupes de 70 (deux classes), il s’en trouvait bien toujours quelques-uns pour répondre aux questions du début, le temps que je réussisse à aller en chercher quelques autres.

Il y a bien un groupe qui a eu envie d’être baveux… mais ça leur a passé. Un autre qui participait peu… mais j’ai sélectionné au hasard des élèves pour répondre plutôt que d’attendre que des mains se lèvent, et ça a fini par les décoincer.

Bref, rien de pire qu’au primaire! Des bons groupes, des moins bons, mais rien de bien catastrophique! Avec un des groupes, j’ai même tellement eut de plaisir à monter une histoire en groupe (quelque chose de pas possible avec un espion d’un ghetto français au coeur de Moscou, qui s’est terminé en course-poursuite d’un biplan à bicyclette!) que je n’ai pas vu l’heure passer!

En gros bonus, des bibliothécaires et professeurs hyper sympathiques et motivées, et surtout, la rencontre des élèves d’une activité de blogue littéraire, avec qui j’ai pu discuter de littérature jeunesse en général! Visitez leur site, il en vaut le détour!

Une amie, sur Facebook, me disait que ses préférés étaient les secondaires 3! Après cette semaine, je me dis: pourquoi pas!?

Démystifier le GG!

mathilde poissonVoilà, les gagnants des prix du Gouverneur Général ont été annoncés, et c’est à Véronique Drouin et son L’importance de Mathilde Poisson qu’est revenu l’honneur du prix Jeunesse-Texte. Ne vous inquiétez pas pour moi, avec la pile de nomination à laquelle j’ai droit cet automne, je ne suis aucunement contrite que le grand prix m’ait échappé! Au contraire, juste la nomination, c’était déjà extraordinaire! J’en profite donc pour vous partager quelques apprentissages sur ce prix prestigieux!

On ne sait pas d’avance si on est finaliste…
Pour la plupart des prix, l’auteur et son éditeur sont avertis d’avance de la nomination qui s’en vient. Parfois, même, plusieurs mois d’avance. On fête donc en catimini avec ses proches, puis on attend l’annonce publique pour pouvoir s’exciter avec les autres. Pour le GG, j’ai appris ma nomination en même temps que tout le monde! Je dois l’avouer, c’est beaucoup plus excitant.

… mais on sait rapidement si on gagne!
Les finalistes sont avertis que, s’ils sont lauréats, ils recevront un coup de fil une semaine après l’annonce publique des nominations. On ne passe donc que quelques petits jours dans l’incertitude, puis on attend l’annonce officielle pour re-fêter avec les autres.

Le seul rôle du gouverneur est cérémonial
Bon, c’est peut-être moi qui suis naïve, mais je pensais que la Gouverneur Général avait son mot à dire sur les lauréats. J’imaginais qu’un comité choisissait les finalistes, et que c’est le (ou la!) Gouverneur en poste qui choisissait parmi ceux-ci. J’ai réalisé après coup l’impossibilité de la chose! Avec les volets anglophones et francophones, ça fait quand même 70 livres à lire, ce qui n’est pas à la portée de tous! (Bravo, donc, à tous les comités de sélection de tous les prix du monde, qui en lisent bien plus que ça!)

Et côté cérémonie, seuls les Lauréats sont invités à Ottawa. Les autres recoivent leur récompense par la poste.

Le relationniste de presse est fourni!
Comme finalistes, on se fait demander nos disponibilités pour le relationniste de Presse responsable du prix. Il faut l’avouer, c’est une belle touche, après tout, l’idée d’un prix est de mettre le “spotlight” sur quelques titres! J’ai envoyé les miennes avec le sarcasme de penser que seuls les finalistes des prix adultes seraient contactés, et j’ai rapidement été démentie avec une demande de réponses-courriels de la part du magazine l’Actualité. Bravo à eux de s’intéresser à nous!

Les prix littéraires sont exemptés d’impôts
Ça, je dois l’avouer, c’est une jolie surprise! C’était inclus dans la lettre finale reçue du Conseil des arts! Bon, ils protégeaient leurs fesses en disant bien que l’avis de leurs conseillers fiscaux ne constituait pas un conseil fiscal (??!!??), mais l’extrait de texte de loi rendait la chose assez claire, du moins au niveau fédéral. Il faudra creuser au niveau provincial au printemps!

Bref, une très belle aventure que tout ça! Ma seule déception? Ne pas avoir rencontré Julie Payette! N’importe quel autre Gouverneur Général m’aurait laissé de glace, mais, pour toutes les femmes québécoises de ma génération, son entrée à la NASA constituait la première véritable preuve tangible que tout nous était possible.

Réviser en morceau

J’ai toujours écrit mes manuscrits d’un coup, en premier jet, pour réviser le tout par la suite. Mais sur mon dernier manuscrit terminé (les rats), qui faisait une fois et demie la taille des plus longs précédents, j’ai trouvé le processus interminable! Et quand je ne fais que re-travailler trop longtemps sans rien créer de neuf, mon humeur finit par s’en ressentir!

Alors cette fois-ci, j’essaie quelque chose de nouveau avec Terre Promise. Je réviser mon texte à tous les 10 000 mots environ, ou à chaque arc narratif, selon le cas. Et quand je dis révise, je veux dire que je le travaille jusqu’au bout :

  • Re-travail à l’ordinateur
  • Re-travail papier
  • Antidote orthographe, phrases longues et répétitions

Ça ne me sauvera pas de tout relire d’un coup une fois terminé, juste pour m’assurer de l’uniformité du tout, mais avec un peu de chance, ça sera assez rapide pour ne pas me tanner!

Autre avantage, comme je commence à véritablement croire en mon texte environ au deuxième re-travail, ça me permet d’y croire plus vite, une section à la fois!

Pas facile, les albums!

Je profite de mes succès des derniers mois pour parler de mes échecs, c’est toujours un sujet plus facile quand le reste va bien! Je vous présente donc ma bête  noire : les albums! J’en ai écrit 6 en tout et voici leurs destins respectifs :

  • Le pays des tromignons: après avoir essuyé plusieurs refus d’éditeurs traditionnels, j’ai accepté de le publier en numérique. L’idée semblait bonne, l’éditeur convainquant… et j’ai récolté moins de 100$ en trois ans.

Et ces deux-là sont mes plus grands succès! Ce sont les seuls à avoir réussi à sortir du tiroir! Parce que dans ledit tiroit, j’ai également écrit ceux-ci :

  • Le bestiaire du merveilleux urbain : se veux une suite de l’encyclopédie et explique ce que les créatures magiques (licornes, griffons et autres) sont devenues dans notre monde moderne. A été considéré fortement par Perro, puis refusé pour cause éditoriale (ils ne font pas d’albums!)
  • Les bacs à sables : Poème d’une page écrit spécifiquement avec la collection Clin d’œil d’Isatis en tête. Tellement écrit spécifiquement pour eux que, après leur refus (un de leur prochain portait sur un sujet semblable), je n’ai jamais osé le présenter ailleurs!
  • Le Gumzilla : Quelle saga que ce Gumzilla! Commencé en miniroman, puis transformé en album, il a été accepté par pas moins de trois éditeurs, pour être abandonné chaque fois en court de route. Aux dernières nouvelles, il était dans la pile des « peut-être » de la collection Motifs chez Druide (la nouvelle date d’un an!)
  • Les Monstramis : écrit cet été, et envoyé à quelques éditeurs. Toutes les réponses reçues jusqu’ici sont négatives… ça ne s’enligne pas bien!

Je devrais peut-être abandonner? Accepter le fait que la forme plus longue du roman correspond mieux à mes capacités? Mais c’est plus fort que moi! Une fois qu’une idée d’album s’empare de moi, je ne peux faire autrement que de l’écrire!

Soupir!

Je suis incorrigible!

Des nouvelles de mes rats!

illustration de Hartmut prise sur openclipart.orgPour ceux qui n’auraient aucune idée de quoi je parle, mes rats est le manuscrit sur lequel j’ai planché la majeune partie de l’année dernière (avec une pause pour écrire le troisième gardien des soirs de bridge). Pour en savoir plus, vous pouvez consulter les billets suivants:

J’ai terminé de l’écrire à la fin du printemps, et j’ai le grand plaisir de vous annoncer sa signature chez Bayard! Par contre, comme j’ai raté de plusieurs mois la rentrée littéraire de cette année, il Il ne paraîtra qu’en automne 2018! Vous en avez donc pour une autre année à en entendre parler de manière ponctuelle sur mon blogue avant de pouvoir mordre dedans en version papier! Patience, patience!

Maxime (mon éditeur) et moi avons déjà plein d’idées pour le choix de l’illustrateur et la mise en page, qui sera tout sauf classique! J’attends aussi sa direction littéraire dans les prochains mois! Je ne manquerai donc pas de choses à vous raconter!

J’ai d’ailleurs déjà le nom du héros à changer : plus de « Donny »! J’ai besoins d’un nom de dur à cuire, mais qui ne fait pas non plus gros-bras-sans-cervelle…

… des idées?

Faire long

D’abord une mini parenthèse pour danser de joie parce qu’en plus des prix mentionnés la semaine dernière,  je suis nominée pour le prix du Gouverneur Général.

via GIPHY

Et maintenant, le sujet du jour: la longueur de mes manuscrits!

Il y a quelques semaines, Geneviève Blouin, du blogue La plume et le poing, publiait un billet sur la longueur naturelle de texte des auteurs, selon l’idée que la plupart des auteurs ont une longueur par défaut pour leurs manuscrits.

Jusqu’au septième Victor Cordi, mes textes les plus longs faisaient 20 000 mots (75 pages de manuscrit) ou moins. J’aurais eu tendance à dire qu’il s’agissait là de ma longueur naturelle.

Mais les choses changent! Mes rats en font la moitié plus (30 000 mots), et je m’enligne pour plus encore pour Terre Promise (au quart, j’en suis à 11 000 mots).

On dirait que j’apprends à prendre mon temps sur les scènes. Les chapitres s’allongent; je ne fuis plus les dialogues dès le deuxième échange, je ne coupe pas vers le chapitre suivant à la première phrase choc. Serais-je en train d’apprendre la patience?

Le seul inconvénient de ces nouvelles longueurs de manuscrit, c’est que je vais devoir soit doubler ma productivité, soit me résoudre à ne plus publier qu’un ou deux romans par année. Exit l’étiquette de “prolifique”! J’écrirai le même nombre de mots annuels, mais ils seront désormais tous unis sous la même couverture.

Les prix littéraires!

C’est officiellement la saison des prix littéraires, et, je dois l’avouer, je suis bien gâtée jusqu’ici! Les chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage font partie des finalistes pour le prix des bibliothèques de Montréal et de la liste préliminaire du prix des libraires.

logo-prixScreenHunter_01 Oct. 01 08.24

C’est toujours un grand honneur que de se retrouver dans une de ces listes. Ça fait taire le doute, éloigne le syndrome de l’imposteur. La littérature n’est pas un domaine empirique, on ne sait jamais si on est arrivé à la bonne réponse… une nomination nous dit que, du moins, on s’en est approché.

Mais à part flatter l’égo, kossé ça donne?

Premièrement, la plupart de ces prix sont accompagnés de récompenses monétaires, parfois même pour les finalistes en plus du prix pour le lauréat. Toujours agréable!

Deuxièmement, on peut espérer de meilleures ventes. Après tout, du côté des adultes, les prix littéraires créent des best-sellers. À preuve, les lauréats des deux derniers prix des libraires adultes (La femme qui fuit et Le plongeur) figurent encore aujourd’hui aux palmarès des libraires indépendants ET de Renaud-Bray.

Et pour le jeunesse?

Ça pourrait marcher… si la distribution suivait. Un roman aura beau avoir toute la visibilité et les prix du monde, s’il n’est pas présent en librairie, le nombre de ventes restera limité. Les librairies indépendantes porteront attention à bien garder les livres de leur propre prix sur les tablettes, mais qu’en est-il des autres prix et des autres librairies?

Par curiosité, j’ai pris le pouls de la distribution d’un des livres du prix TD, soit Niska d’Étienne Poirier, lors de l’annonce. C’est un beau cas de livre qui pourrait bénéficier d’une nomination: un petit bijoux qui n’attend qu’à être découvert. Il ne se trouvait alors dans aucun Renaud-Bray, et dans exactement deux librairies indépendantes (Du soleil et Hannenorak).

Aujourd’hui, plus de trois semaines après sa nomination? Il n’est toujours dans aucun Renaud-Bray, et est apparu dans exactement UNE librairie indépendante de plus, soit la librairie Monet.  Ouin… pour le palmarès, on repassera.