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Le Soutermonde en illustrations!

Soutermonde-T1-96-RGBAvec sa sortie qui approche, j’ai envie de vous présenter un peu plus mon Soutermonde. Cette semaine, donc, je dévoile les illustrations hyper dynamiques de Baptiste Cazin!

Je dois vous avouer que la réception de la première esquisse a été un choc. Pour moi, Sammy et ses compères étaient des rats… des vrais. Plus proche de Redwall que de Géronimo. Mais Baptise (sous la directive de mon éditeur) les a complètement anthropomorphisés. La vraie surprise est que j’adorais! Ça ajoutait une touche d’humour et d’humanité. Le Soutermonde avait désormais son style, que voici!

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La ville de Trou-Pourri, théâtre des dix premiers chapitres de Sammy Sans-Def.

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Sammy lui-même, dans toute sa splendeur!

ScreenHunter_08 Sep. 22 08.02 Je vous ai dit que les rats élevaient des tarentules pour leur viande?

 

ScreenHunter_10 Sep. 22 08.05Ce qui arrive quand on ose aller faire un tour à la surface!

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Sinon, rendez-vous en librairie le 1er octobre!

C’est une euphonie! m’exclamé-je.

Dans une lecture récente, j’ai fait la rencontre d’une forme nouvelle. Lors d’un dialogue en première personne du singulier, au présent, l’auteur utilise des verbes en terminaison en “é”.

Crié-je

M’exclamé-je

Fulminé-je.

À la première rencontre, j’ai cru à une erreur. À la cinquième, j’ai bien dû accepter qu’aucun réviseur n’est assez mauvais pour en laisser passer autant, et j’ai demandé à quelques amis plus fort que moi en grammaire de m’éclairer.

Ce n’est pas une faute, c’est une euphonie, m’ont-ils expliqués, soit l’ajout de son ou de lettres pour que la juxtaposition de deux mots fonctionne mieux à l’oreille. Un exemple hyper courant: l’ajout du “t” dans “m’aime-t-il?”.

C’est une manière d’utiliser, au présent, la forme de dialogue utilisée dans la littérature au passé simple. D’autres auteurs m’ont avoué préférer la forme avec “que”.

            — Dialogue! que je lui crie.

J’ai écrit quatre de mes cinq derniers romans à la première personne du présent, et il ne m’est jamais venu l’idée d’utiliser l’une ou l’autre de ces formes.

Curieuse, je suis allé voir le manuscrit du Soutermonde, pour voir comment je gère les dialogues du narrateur.

J’ai deux tendances :

Soit je contextualise.

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Soit j’annonce à l’avance et utilise les deux points.

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Par contre, j’utilise volontiers la forme classique lorsqu’il s’agit de tiers personnages.

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Je ne crois pas qu’il y ait une forme meilleure que l’autre. Je réalise, par contre, que c’est à travers ces milliers de petits choix linguistiques qu’un auteur se crée un style personnel.

Jim Henson, l’exposition

Salut, vieille branche!
Salut, vieille branche!

De tous les créateurs qui ont formé mon imaginaire, il n’en est de plus important que Jim Henson. Pour les Muppets, évidemment, mais aussi pour Labyrinthe, Dark Crystal et Fraggle Rock. Y aurait-il autant de créatures étranges dans Victor Cordi sans le deuxième? Mes rats habiteraient-ils des cavernes souterraines sans le dernier? Je ne le crois pas!  Quatre œuvres différentes du même homme, qui ont tous occupé une place importante dans ma jeunesse. Certains sont de la génération Passe-Partout, je suis de la génération Jim Henson.

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Encore plus impressionnant en vrai!

Durant notre voyage de vacances d’été, à San Clemente, lorsque nous avons réalisé qu’il y avait une exposition sur lui à moins d’une demi-heure d’une de nos activités prévues, il n’était pas question de rater ça. Même si ça nous amenait à traverser Los Angèle du nord au sud en pleine heure de pointe au retour.

J’étais fébrile comme une enfant!

La première chose qui frappe, c’est l’émotion! On ne s’y attend pas, mais lorsqu’on arrive devant Kermit, en chair et en peluche, on est émus. C’est comme retrouver un vieil ami. On a envie de le saluer, de lui demander : « Comment vas-tu, vieille branche? ».

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Ma préférée de l’époque!

L’exposition n’est pas énorme, mais comporte des trésors à chaque mètre. En plus des photos de ce billet, il y avait un atelier de création de Muppet, avec nez-yeux-bouches interchangeables à velcro, la robe que Sarah porte au bal des Gobelins, plusieurs extraits de publicités et de participations télévisées de Jim Hanson.

Et si le retour nous a coincés dans un bouchon de 77 km (bienvenu à L.A.!) ça en valait largement la peine !

Le Soutermonde s’en vient…

Soutermonde-T1-96-RGBMon prochain roman, Le Soutermonde: Sammy Sans-Def, n’a beau sortir que dans un mois, sa vie publique a commencé cette semaine, alors que je suis monté sur l’estrade le présenter devant libraires et bibliothécaires à la traditionnelle « journée Bayard » de la rentrée. Afin d’apaiser mon trac, j’avais méticuleusement préparé mon texte! J’en profite donc pour vous l’offrir ci-dessous! Ce sera comme si vous y étiez!

Ah! J’avais bien hâte de vous le présenter, celui-là!

Sammy Sans-Def est le premier livre que j’ai écrit après les Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage. Mon petit cœur avait besoins d’une pause, alors je suis revenue aux racines de ce qui m’a fait connaître au départ dans cette industrie, soit l’action et l’aventure.

Dans ce nouvel univers, les rats ont été chassés de la surface par les pigeons, et se sont réfugiés dans les tuyaux du Soutermonde. Ils y cultivent le lichen et les champignons, et élèvent d’énormes troupeaux de tarentules, un peu comme on élève les bœufs, nous les humains. Une nouvelle civilisation émerge, avec ce que ça implique de conséquences. Les bandits pullulent, et le système de justice naissant est loin d’être à la hauteur. Les bandits courent les tuyaux, et les différends finissent souvent en bagarre, ou même en duels. L’arme de prédilection des rats est l’écrou, qu’ils s’envoient par la tête en les faisant tournoyer avec leur queue à la manière d’une fronde.

Le héros de ce premier tome s’appelle Sammy Sans-Dèf, pour « sans défense », justement parce qu’il a perdu la moitié de sa queue lors d’une rencontre malheureuse avec une vipère, à l’époque où il était chasseur de prime. Désormais incapable de se battre au lancer d’écrou, il mène une vie rangée dans la ville de Trou Pourri, où il travaille comme débardeur au port du fleuve Égoût.

L’histoire commence alors qu’il rentre de son travail et trouve la maison vide. Pénélope, sa fiancée, a disparu. Commence alors une quête homérique (c’est pas pour rien que la fiancée s’appelle Pénélope!), pour Sammy, qui le conduira à mener enquête sur un vol de troupeau de tarentules, à franchir la frontière qui sépare le Soutermonde du Territoire des pigeons, à embarquer dans le moyen de transport le moins sécuritaire depuis le Hindenburg, et finalement jusqu’à Bout-du-Monde, le repaire des brigands.

Mes rats jurent en utilisant des noms de fusils, comme « Remington » ou « Winchester »! Ils grignotent différentes sortes de racines qu’ils gardent en paquets dans la poche de leur chemise. Ils crachent, se battent, et vont même, parfois, boire un verre de Mildiou à la buvette. Bref, ils ont beau être des rongeurs, ils sont loin de Géronimo et de sa bande.

Le tout reste merveilleusement accessible aux enfants de 9 ans et plus, entre autres grâce à une mise en page très aérée et dynamique, avec les superbes illustrations de Baptiste Cazin (un nouveau venu dans le milieu, retenez son nom!) et de nombreux jeux de typographie.

Les gens présents ont eu droit à un extrait imprimé en petit feuillet afin de voir la mise en page et les illustrations en question. De mon côté, je vous les dévoile dans deux semaines! Vous verrez, c’est vite passé!

Bilan d’été!

Cet été, je m’enlignais pour écrire durant les vacances scolaires pour la première fois depuis longtemps!

J’ai failli écrire un nouveau projet! Une opportunité qui s’ouvrait à moi, par hasard, et grâce à une copine d’université… mais les délais de démarrage avec l’éditeur m’ont fait décidé d’attaquer plutôt le prochain tome de Soutermonde!

Au total, j’ai donc écrit 13 000 mots, soit un peu plus du tiers du livre. J’en suis très satisfaite! L’année dernière, mon bilan était d’environ 1000 mots qui, en plus, n’ont jamais été publicés! Et les années précédentes… zéro, zéro, zéro!

Un succès, donc! Par contre, je dois l’avouer, ce succès est dû bien plus à ma belle-mère qui m’a pris les enfants plusieurs jours à deux reprises durant l’été qu’à mon assiduité à écrire pendant qu’ils sont dans mes pattes!

Bah! Peu importe la manière, n’est-ce pas le résultat qui compte?

Je suis surtout bien prête à reprendre le clavier de manière plus régulière alors que les enfants rentrent à l’école, et qu’il n’y a ni animations scolaires, ni salons du livre de prévus pour au moins un mois! À l’attaque!

Et pour ce qui est du projet repoussé…, je vous en reparle une fois qu’il est signé, promis! 😉

Que lire après les Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage?

On me pose bien souvent la question à savoir s’il y aura une suite aux Chroniques. Comme je réponds par la négative, la question qui suit est à savoir si je peux suggérer des lectures qui y ressemblent. Pour un adulte, la réponse est facile : The Road, de Cormac McCarthy. En jeunesse… c’est moins clair!

J’ai donc fait appel à des experts-conseillers!

Voici donc les suggestions de Pierre-Alexandre Bonin, collègue auteur chez Bayard (entre autre de la série chasseurs de légendes), libraire jeunesse chez Monet, critique dans plusieurs médias, et érudit de littérature jeunesse en général!

Pierre Alexandre

Seuls au monde, Emmy Laybourne 
Une trilogie dans laquelle des jeunes de 5 à 17 ans survivent à la fin du monde en se réfugiant dans un centre d’achat. C’est un peu plus violent que mes chroniques, considérez-vous avertis!

Chroniques de l’après-terre,  Jacques Lazure
Une quête initiatique dans un monde post-apocalyptique, qui fait office d’ovni dans le paysage littéraire québécois!

Surréal 3000, Suzanne Martel
Considéré comme un des incontournables jeunesse Québécois, ce livre de science-fiction se passe à Montréal, bien après la fin du monde, assez longtemps pour que les humains se soient ré-organisés en société.

Voici celles de Sophielit! Grande prêtresse de la littérature 12 ans et plus, et plus récemment même de celle pour le 6-12 avec son nouveau site Les Petits Pois Lisent Tout (LPPLT pour les intimes!)! Vous pouvez cliquer sur les titres pour voir directement les critiques que Sophielit en a fait sur son site.

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POD, Stephen Wallenfels
La fin du monde arrive par des extra-terrestres, mais la solitude, les besoins de survie et la débrouillardise sont bien les mêmes que dans mon livre à moi!

 Automne, Jan Henrik Nielsen
Juste pour la couverture, il est déjà tentant! Cette fois-ci, ce sont deux sœurs qui affrontent un monde post-apocalyptiques, dans un roman plus contemplatif.

Le Jardin des épitaphes, Taï-Marc Le Thanh
Ce n’est pas la première fois que Sophielit me conseille ce livre! Je vais bien devoir pas finir par m’y mettre! On y trouverait une plume magnifique et un monde original et bien monté!

Maintenant, les suggestions de Catherine Chiasson, Libraire extraordinaire à la passion contagieuse chez Bric-à-Brac Livre, une librairie de Montréal spécialisée en littérature jeunesse, critique, et juge sur divers prix littéraire!

Catherine Chiasson

Le deuxième étage de l’océan, Carle Coppens
Suggestion très accessible, puisqu’il est classé 8 ans et plus. Je dois surtout vous avouer que, depuis que j’en ai lu la description sur les Libraires, je n’ai qu’une envie : le lire moi-même!

Nous autres simples mortels, Patrick Ness
Je suis contente de retrouver du Patrick Ness ici, puisque c’est un auteur que j’aime bien moi-même. Son héros, ici, reste extérieur à la grande catastrophe qui ravage la terre, un peu comme mon Astride, cachée dans sa bibliothèque.

Les voleurs d’espoir, André Marois
Je vous parlais justement d’André Marois récemment dans un billet sur les nouvelles littéraires! Ce livre-ci est le premier d’une trilogie de science-fiction qui en vaut le détour!

J’y ajoute quelques suggestions de mon cru, qui, sans aborder exactement les mêmes thèmes que les chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, leur ressemblent chacun à leur manière.

 Annie Bacon

La Cache, Sandra Dussault
Des adolescents se retrouvent pris sous l’école après une énorme catastrophe. Ça me semblait juste assez proche de mes thèmes pour faire une bonne lecture! En plus, il y a deux tomes!

L’importance de Mathilde Poisson, Véronique Drouin
Si les chroniques post-apocalyptiques ont étés nominés pour le prix du gouverneur, c’est L’importance de Mathilde Poisson qui a gagné! Avec sa jeune héroïne en proie à de nombreuses émotions et son côté discrètement fantastique, ils font tous deux d’excellents compagnons de lecture!

Le coup de la girafe, Camille Bouchard
Je dois l’avouer, c’est la seule de mes trois suggestions que j’ai lue moi-même! Et je le mets ici pour son émotion discrète, retenue, et pourtant absolument coup de poing!

Le ministère des objets perdus

Il y a quelques semaines, je partageais avec vous mes difficultés dans l’écriture d’une nouvelle, genre littéraire que j’ai très peu pratiqué comme autrice. Voici donc le temps de vous partager le résultat! La nouvelle en question, intitulé « Le ministère des objets perdus » a été publié au début du mois, sur la page web d’Opuscules, un webzine de littérature québécoise.

Je vous en donne même les premières phrases, en aperçu :

Il s’agissait d’un des groupes les plus divers que Sasha ait jamais vus. Elle travaillait comme guide au Ministère des objets perdus depuis assez longtemps pour savoir que les gens qu’on lui confiait variaient d’une saison à l’autre. Invasion d’étudiants durant les semaines d’examens, alors que le stress les rendait distraits et prompts à l’oubli. Afflux de mères de famille à l’approche des fêtes d’hiver, submergées par le tourbillon des achats de cadeaux, la pose des décorations et les desserts à préparer d’avance. 

Pour lire la suite, rendez-vous sur le site Opuscules.ca! Bonne lecture!

Je me gâte pour le 12 août

L’événement Le 12 août,  j’achète un livre Québecois et de retour, nouvelle tradition contemporaine à laquelle je me fais un plaisir de participer!

Cette fois-ci, je sais exactement quel livre j’achèterai!

Il est un livre québécois qui m’a fait envie dès que j’en ai vu la couverture dans la carte métro de Sophielit! Une entrevue avec son auteur, Robert Davidts, dans le magazine les libraires n’a fait qu’accroître mon désir! Le voici :

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Molécule et le fil des évéements. Chaque article qui en parle mentionne son imaginaire, ses jeux de mots astucieux, et l’originalité de son monde onirique, tous des choses que j’adore, et qui sont trop rares en littérature jeunesse Québécoise! Ce sera donc mon « Douzou » à moi! Et c’est une véritable gâterie, parce que le prix est prohibitif pour un livre jeunesse! Ça sert à ça, parfois, les événements spéciaux : faire un pied de nez à son budget!

En vaudra-t-il la peine? On le saura dans les semaines qui suivent le 12 août!

Et pour ceux qui voudraient se gâter avec mes propres livres, je conseille Les chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage aux adultes, et de faire un tour du côté de ma page Publications, sur laquelle les âges recommandés sont inscrits! Bonne lecture!

Le roi de mon été : Michael Escoffier!

Avec sept soirs d’heure du conte à faire cet été, je suis en constante recherche de nouveaux albums à raconter, et cet été, dès que j’ai un coup de cœur et que je regarde le nom de son auteur, c’est toujours le même qui apparait : Michael Escoffier!

En fait, c’est tellement vrai qu’en allant regarder son site web, j’ai réalisé que plusieurs de mes coups de cœur des dernières années sont de lui aussi! Chacun de ses albums a un concept fort et original, un humour plutôt mordant, et une fin « punchée » comme je les aime! Je m’incline et me prosterne, c’est vraiment le roi de l’album!

Quelques titres que j’apprécie particulièrement :

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  1. La Croccinelle : Je vous en ai déjà parlé au début de l’été, mais je ne peux m’empêcher de le remettre ici tant il le mérite!
  1. Gros Dodo : Un album qui m’a fait rire tout haut à ma première lecture, chose rarissime!
  1. L’enfant parfait : Une des meilleures fins d’album jamais écrites! Tout parent devrait le lire, avec ou sans enfant!
  1. 20 bonnes raisons de se brosser les dents : Je n’ai pas lu les autres de la série, mais sa suite logique d’événements, du type « effet papillon », est aussi tordue que tordante!

J’ai aussi lu La déclaration, La tarte aux fées, Sans le A, Plus gros que le ventre, Les deux petits monstres,et Ce n’est pas l’histoire, et ils sont TOUS bons!

Bref, dorénavant, lorsque j’entre dans une nouvelle bibliothèque, je commence par la section album, aux lettres ESC!

 

Tableau de l’enthousiasme de l’auteur

Je dis « l’auteur » dans le titre, mais en fait, je veux dire « moi »! Voici donc, en ligne de temps les hauts et les bas de mon enthousiasme et de ma confiance en mes projets lors des différentes étapes qui les mènent à la publication.

ligne du temps de l'enthousiasme de l'auteur

  1. L’idée! C’est le moment le plus pur. L’idée émerge, et on a l’impression qu’elle est géniale et qu’on est les premiers au monde à l’avoir (on l’est rarement!).

  2. Écriture du premier tiers : moment plutôt confus alors que je bâtis l’univers à tâton et que je cherche la voix du narrateur. Mon humeur vacille selon les blocages et les trouvailles.

  3. Peu à peu, durant l’écriture du deuxième tiers, je m’essouffle. J’ai l’impression d’y travailler depuis des lustres, et je n’en vois plus le bout. La question de « suis-je en train de perdre mon temps » émerge.

  4. Quelque part dans le troisième tiers, je me plonge dans les scènes qui me trottent en tête depuis le début, dans l’apogée de l’action et des interactions. Ô comme je vais surprendre le lecteur! C’est l’euphorie des derniers milles!

  5. Réécriture. Il fut un temps où je trouvais cette partie pénible, mais j’ai appris à l’apprécier. Je sais que c’est là que mon livre devient bon pour de vrai. D’une version à l’autre, je prends confiance.

  6. Envoi à l’éditeur. Le jour même, tout va bien! Il faut du courage pour appuyer sur « send », l’action me galvanise.

  7. Puis vient l’attente. Plus elle est longue, plus le moral descendra dans les bas-fonds.

  8. Acceptation de l’éditeur. Moment James Cameron.
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  10. Attente des corrections. C’est systématique, plus ça fait longtemps que je n’ai pas touché à mon manuscrit, plus j’en oublie les qualités. Chaque période d’attente est une longue descente vers les enfers du doute.

  11. Réception des corrections : courte panique. AAAHHHH!!!! Que de rouge! Comment ai-je pu faire des erreurs aussi stupides? Serais-je seulement capable de régler ce problème narratif?

  12. Direction littéraire, et comme dans le premier re-travail, au fur et à mesure que les choses se placent, l’enthousiasme pour le projet et ma confiance en ses qualités remontent.

  13. Réception des illustrations, de la couverture et des épreuves mises en page. WOW! Ça ressemble à un livre! Un vrai, professionnel et tout! C’est con, mais on dirait qu’à chaque fois, je m’étonne de ne pas écrire des histoires sur des feuilles lignées brochées dans un coin.

  14. Attente jusqu’à la publication. Dès qu’il y a le mot « attente », on se dirige vers le bas!

  15. Publication, un jour toujours super excitant, mais anticlimatique, aussi! On a si hâte, et une fois qu’il arrive, il ne se passe en fait pas grand-chose. Viendra éventuellement le reste : critiques, ventes, disponibilités en librairies, possiblement nominations et messages de lecteurs, bref une autre série de hauts et de bas! Mais rendu là, on sera en pleine écriture du prochain… et on recommence!