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Arrivée de Pétronille en librairie!

Petronille incTrois sorties de livres en trois semaines, nous en sommes au deuxième! C’est donc Pétronille inc. qui a fait son apparition en librairie mercredi dernier!

Pétronille, c’est mon premier livre à gros caractère, alors que c’est tout de même une mode que je surveille depuis 2014,lorsque ma fille a ramené la grosse brique de Lili B. Brown à la maison. Si la mise en page choque l’oeil de l’adulte, elle est une joie pour les lecteurs débutants, et me permet ici d’aller toucher un lectorat plus jeune que celui auquel je suis habitué, soit les 7 ans et plus!

Voici donc l’intérieur du livre, vous pouvez cliquer l’image pour feuilleter un peu plus :

 feuilleter

Mais revenons à Pétronille, longtemps appelée “ma petite sorcière” dans les pages de ce blogue. Il s’agit donc bien d’une sorcière, mais aux pouvoirs magiques débutants, et au caractère bien trop gentil et ensoleillé pour être acceptée de ses pairs. Lorsqu’à l’âge de 10 ans elle n’est choisie par aucune grande sorcière pour devenir apprentie, elle décide de se lancer en affaire avec une offre de recherche d’ingrédients pour potions magiques.

Le premier s’intitule donc: Bave de crapaud bio.

Le second, déjà prévu pour l’automne, s’appellera : Chauves-souris locales.

On y parle d’entrepreneuriat, d’autonomie, de débrouillardise, de prise de risque et de persévérance, mais aussi de différence et du courage d’être soi!

Je vous en mets ici un extrait qui résume bien le premier tome et vous donne une idée du ton:

“J’ai travaillé sur ce carton tout l’après-midi d’hier. On peut y lire, en grosses lettres bleues bordées de jaune : Ingrédients sur demande, service en 24 heures.

Si certains sortilèges se réalisent par la simple force de l’esprit, d’autres nécessitent des ingrédients difficiles à trouver. Les sorcières sont paresseuses et peu prévoyantes. Il leur manque toujours quelque chose au dernier moment. Elles ne pourront résister à l’envie de m’envoyer faire la cueillette à leur place.

Succès garanti !

Je serai la tondeuse de chauves-souris, la voleuse d’ongles d’orteils de trolls, la reine des pissenlits ramassés au clair de lune.”

La promesse du fleuve

Ça y est, il est sorti! Il est donc temps de vous le présenter en bonne et due forme!  Le voici d’ailleurs dans l’étalage de la librairie Le Pic Vert de Fuveau.

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La promesse du fleuve se situe quelque part entre la fable et la quête, avec des influences du côté de “La rivière à l’envers” de Jean-Claude Mourlevat. On se retrouve donc en pays fabuleux, avec des hommes-oiseaux, des courses d’escargots géants, et des formules bénignes au pouvoir surprenant.

On y suit les aventures de Babette et Odilon, une adolescente et son petit frère fuyant leur pays en guerre avec d’autres rescapés. Lorsqu’ils ratent le bateau qui devait les amener en sûreté, ils sont ramassés par Dammal, un poète un peu naïf qui vient tout juste de quitter son île pour découvrir le monde. Ensemble, ils partiront à la recherche de Terre Promise, une légende à laquelle le plus jeune des trois voyageurs tient beaucoup.

En chemin, ils rencontreront d’autres personnages ayant tous une chose en commun: ce sont des exclus, rejetés par la société de laquelle ils sont issus, chacun pour des raisons différentes. Certains se joindront à eux, d’autres non, selon leur capacité à se forger une nouvelle vie.

La promesse du fleuve est un livre sur l’exil, tant forcé que volontaire, sur les différences, et sur l’intolérance sous toutes ses formes. Un livre un peu plus sérieux que mes autres sorties de l’année, donc (Soutermonde: Pénélope Justice et Pétronille inc.) mais qui reste lumineux et remplis d’espoir.

Sur le site de la FNAC, vous pouvez lire le premier chapitre et même une partie du deuxième en cliquant sur le lien “Feuilleter”.

UPDATE: Gros soulagement, une première critique est sortie (c’est toujours la première la plus stressante) et elle est très positive!!! En voici la conclusion: « L’auteure nous offre un voyage unique, en compagnie de personnages très attachants. La lecture est douce et poétique. C’est un roman jeunesse à mettre entre toutes les mains. » Fiouf!

Notez qu’au Québec, vous devrez patienter jusqu’à la fin octobre pour le voir apparaître en librairie.

Deux lecteurs, deux livres.

Photo du salon prise par  http://trets.free.fr, journal culturel local.
Photo du salon prise par http://trets.free.fr, journal culturel local.

Par une drôle de coïncidence, il y avait un festival littéraire dans la région en fin de semaine, parfois appelé « Salon littéraire du pays d’Aix », parfois appelé « 100 écrivains en Provence ». J’y suis, évidemment, allée faire un tour, en parfaite touriste que je suis!

Premier plaisir, il était jumelé à un de ces marchés en plein air dont la France a le secret! Miel du producteur, Fromages, saucissons, tout y était, avec moult dégustations à la clé! Gros bonus pour nos enfants, il y avec des animaux de ferme provenant d’un refuge, et utilisés à des fins pédagogiques. On y a vu, entre autres, le plus mignon petit cochon du monde!

Les auteurs jeunesse et BD avaient été installés dans la cour de la mairie, sous de grandes tentes. Ils étaient alignés tout autour de la grande place, avec chacun leurs livres tout éditeurs confondus devant eux (rêve d’auteur pour les salons!). Un bénévole accompagnait chacun d’entre eux pour gérer les transactions de livres, que le salon lui-même avait pris en charge, plutôt que de confier le tout à un libraire, comme c’est souvent le cas dans de tels événements.

9782302017863_largeJe dois avouer que je n’y connaissais pas grand monde! Ma connaissance du panorama français étant plus limitée que celui de chez nous, je n’y connais que les plus grands noms. Par contre, puisqu’elle est issue du milieu de la BD, Je connaissais celui d’Audrey Alwett, et suis allée lui acheter un « Magic Charly » tout en profitant de l’instant pour jaser un peu. Elle a écrit la série de bande dessinée Princesse Sarah, inspirée de Little Princess de Frances Hodgson Burnett, et comme cette héroïne classique est également une de mes inspirations pour les Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage, j’étais contente de pouvoir en discuter avec elle. De manière amusante, nous n’avons pas retenu du tout les mêmes choses de l’héroïne en question. Je l’ai vue résiliente et obéissante, puisqu’elle travaille et endure sans se plaindre, alors qu’Audrey Alwett l’a vu capable de défier l’autorité, puisqu’elle refuse de baisser les yeux.

Et le plus intéressant, c’est que nous avons probablement raison toutes les deux, surtout puisque Frances Hodgson Burnett n’est plus là pour nous contredire! J’aime penser qu’il y a plusieurs versions d’un même livre : celui que l’auteur écrit, et ceux que chaque lecteur perçoit.

Faire un détour

La "gloriette", où nous prenons nos repas matin, midi, et soir!
La « gloriette », où nous prenons nos repas matin, midi, et soir!

Mon mari a un blogue de philosophie. Dans un de ses billets, il parle d’une réflexion de Carlo Levi, qui dit que, si la ligne droite est le chemin le plus rapide entre la vie et la mort, alors mieux vaut faire des détours.

Nous avons décidé d’en faire un. Notre maison de Montréal étant devenue trop petite pour notre famille de cinq, avant d’en acheter une autre, nous passons une année en France.

Je vous écris donc du sud de la France, plus précisément en campagne d’Aix-en-Provence, où nous avons loué une maison pour l’année scolaire.

J’y chercherai donc l’inspiration au son des cigales jusqu’en juillet prochain. Je prends congé d’hiver, congé d’animations scolaires, congé des nombreux salons du livre québécois. Une année de jachère, comme en agriculture, pour que la terre redevienne fertile.

Ne vous en faites pas, je continuerai de tenir ce blogue, bien que je ne peux faire de promesse côté assiduité! Les livres ne manqueront pas, non plus, puisque j’en sors trois cet automne, et que trois autres sont déjà terminés et prévus pour 2020.

 Maintenant, je vous laisse, j’ai des oiseaux à observer, un horizon à savourer, et du linge à étendre sur la corde.

Les coups de cœur de l’heure du conte!

C’est désormais une coutume, à la fin de mon été d’heure du conte au parc Baldwin, je vous partage mes coups de cœur de lecture à haute voix. Voici les deux merveilles de cette année :

koi ke bzzzKoi ke Bzzz?
C’est plus qu’un coup de cœur, je crie au génie!!! Le livre est entièrement composé de dialogue dans une langue inventée… et pourtant, on comprend tout! Mieux encore, le décodage devient un jeu, un défi. Certains se comprennent sur le champ, alors que, pour d’autres, il faut parfois attendre une page ou deux avant que le sens des mots se révèle. De plus, les dessins sont remplis de petits détails à découvrir pour les plus perspicaces, par exemple une limage qui passe, et laisse des traces de dents dans une feuille à partir de la page suivante. Même les plus vieux se laissent prendre au jeu : mon garçon de 11 ans l’a lu si souvent que l’on se parle désormais couramment en « insectoïds »!

le volLe Vol
Mon coup de cœur québécois cette fois-ci! Je dois avouer qu’il m’a fallu plus d’un coup d’œil pour me laisser gagner par les images, dont les couleurs et le tracé sans remplissage sont non-conventionnels. Pourtant, une fois embarqué, ça ne manque par de charme! À la lecture, la seule mention des « gougounes à la mode » et l’auditoire s’esclaffait de rire. Surtout, la fin est bien « punchée », comme je les aime, avec un tel-est-pris-qui-croyait-prendre finement amené et très satisfaisant!

Voir aussi:
Les coups de coeurs de l’été 2016
– Les coups de coeurs de l’été 2018

Couverture de Pétronille inc.!

Même si je l’ai déjà promené sur Facebook la semaine dernière, je voulais prendre le temps de la mettre ici : la couverture du premier Tome de Pétronille inc, qui porte le sympathique titre de « Bave de crapaud bio ».

L’illustration est de Boum, dont je vous avais également déjà montré quelques illustrations intérieures!

En librairie à  la mi-septembre!

Petronille inc

Deux journées occupées dans un oasis d’été

Il faut l’avouer, l’été, pour moi, c’est tranquille! À part l’heure du conte, j’ai très peu d’activités professionnelles. Je profite de la liberté de mon métier pour prendre 2-3 semaines de vacances en famille, puis tiens compagnie aux enfants, en essayant tout de même (parfois en vain) d’écrire un peu, par-ci par-là.

Et là, coup sur coup, j’ai deux journées d’activités : une animation aux correspondances d’Eastman dimanche le 11 août à 11h, puis le lendemain, une séance de signature à la librairie Renaud-Bray sur Saint-Denis de 13h à 14h30 à l’occasion de cette fête annuelle de la littérature Québécoise qu’est le 12 août!

Correspondances d’Eastman
Ce sera ma première participation à ce festival littéraire estival, et je dois avouer être bien intriguée. La prémice me plait: une fête de la lecture en plein air, avec des lieux comme « jardin d’écriture », « pont couvert » et des activités d’écriture libre et de sentier avec installations artistiques inspirées de la littérature. J’ai un peu l’impression que, comme pour le Boréal, j’aurai envie d’y retourner comme simple touriste pour les années à venir!

Douze Août
On ne compte même plus les années tellement c’est désormais entré dans les mœurs des lecteurs et des gens de l’industrie. Avouons-le, c’est surtout une bonne excuse pour se faire plaisir avec un livre, ou deux, ou trois! Mon seul achat déjà prévu est le tome 2 du Facteur de l’espace, qui sera le « douzou » de mes enfants. Pour le reste, je me laisserai tenté en magasin… par Faunes, peut-être… ou encore par Le saint patron des plans foireux? On verra sur place, après ma séance de signature! Avec un peu de chance, la librairie aura fait une belle table de suggestions québécoises pour aider les acheteurs à se laisser inspirer.

Profitez-en pour vous inscrire à l’événement Facebook officiel du 12 août j’achète un livre québésoi!

Bref, petite incursion de deux jours dans mon univers professionnel! Je retournerai ensuite au ménage du garde-robe de jouets, aux visites amicales et aux promenades au parc!

Visite chez Castelmore!

Au début de l’été, j’ai passé trois semaines de vacances en France : dix jours dans le Périgord, trois jours à Paris, puis une semaine sur le bord de la Méditerranée. Un mélange de campagne, de ville et de plage; des vacances parfaites!

J’en ai profité pour passer voir mon éditeur français, Casltermore, à Paris. J’ai pu rencontrer mon éditrice en personne pour la première fois, ainsi que tout le reste de l’équipe, en plus de visiter les bureaux. J’y ai vu des choses fabuleuses!!!

  • Une carte postale de Alejandro Burdisio un illustrateur de science-fiction que je suis sur Facebook depuis longtemps
  • Une peluche de la série MouseGard, que j’ai lu en comics américains
  • Un laminé du Paris des Merveilles de Pierre Pevel, dont j’avais beaucoup aimé le tome 1,
  • Une affiche d’un livre de Marc Gathis, scénariste de Dr who et Co-créateur de la série Sherlock, dans laquelle il incarne Mycroft, le frère du fameux détective.
  • Deux immenses peluches de Cthulhu! (Une des deux ci-dessous)

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Et encore ce ne sont que les détails dont je me souviens! Partout, il y avait des références à des œuvres que je connais, que j’aime, mieux encore, que j’admire. Je ne savais plus où donner de la tête! Il faut dire que Bragelonne, la maison qui chapeaute les éditions Castelmore, est spécialisée dans la littérature de l’imaginaire. Dans leurs bureaux, ça parait!

Et surtout, au milieu de tout ça, j’ai rencontré des gens sympathiques, chaleureux, accueillants, et clairement passionnés par leur travail!

Et pour la deuxième fois cette année, je me suis sentie, entièrement, chez moi!

La lecture d’épreuves, ce grand exercice de lâcher-prise!

Je suis sur les derniers milles pour mes publications de l’automne. Les mises en pages entrent, à relire une dernière fois.

Je vais être honnête avec vous : je ne le fais pas toujours! Je sais que l’éditrice sera passée par-dessus, je lui fais confiance. Parfois, je jette simplement un coup d’œil, feuillette le tout, mais sans relire. Et parfois, aussi, je relis religieusement. C’est le cas cette semaine avec La Promesse du fleuve. Ce sera mon premier livre en France, je veux faire bonne impression (jeu de mot, ici!).

Mais ce qui est difficile avec la relecture d’épreuves, c’est que ce n’est plus le temps de changer des choses. On est à la recherche de coquilles, de contradictions flagrantes, ou de  répétitions vraiment abusives. La faute doit être assez grande pour justifier de risquer la création d’une nouvelle erreur qui, elle, se rendra jusqu’à l’impression. Vous trouvez que votre phrase aurait pu avoir plus de style? Votre fin plus de punch? Et ce verbe, ne pourrait-il pas être remplacé par un autre? ET BIEN TANT PIS POUR VOUS!

Comme si Chippeur, le Renard de Dora l’exploratrice quand on ne l’arrête pas à temps :

chipeur trop tard

Alors, il faut laisser aller. Accepter que le manuscrit ne sera jamais, JAMAIS, à 100% parfait. On y trouvera toujours quelque chose à améliorer…

… mais qu’il faut bien s’arrêter quelque part!