Tous les articles par Annie Bacon

Monter un glossaire

Cet été, j’ai pris de l’avance sur mes Pétronille inc. en écrivant le sixième tome alors que la sortie du cinquième est prévue pour l’automne. Comme j’ai une plume plutôt soutenue et que Pétronille inc. s’adresse à d’assez jeunes lecteurs, chaque livre de la série contient un « glossaire des mots curieux » et j’ai eu envie de partager avec vous mon processus pour le construire.

Tout d’abord, j’écris un premier jet complet sans me soucier du vocabulaire.

À la première révision, que je fais directement à l’ordinateur, j’identifie dans chaque chapitre deux mots qui font déjà partie du texte et me semblent plus soutenus que les autres. Si j’en trouve trois ou plus, il va m’arriver de simplifier certains d’entre eux pour respecter la vitesse d’apprentissage des lecteurs de 7 ans. Je n’ajoute jamais des mots compliqués juste pour gonfler le glossaire.

Chaque fois que j’identifie un mot, je descends à la fin de mon manuscrit et j’essaie d’écrire une définition par moi-même. Lorsque je bloque, je lis celle d’Antidote pour m’inspirer, mais je ne l’utilise jamais telle quelle, par souci d’originalité (Note : Antidote et Pétronille  inc. sont tous les deux édités chez Druide).

À la révision littéraire, il arrive qu’un mot du glossaire soit éliminé, ou qu’un autre s’y ajoute suite aux conseils de mon éditrice ou de la réviseure. Le nombre de mots par chapitre peut donc varier dans la version finale. Étrangement, le glossaire du deuxième Pétronille contient beaucoup moins de mots que les autres. Il faut croire que j’ai commencé à utiliser une règle de « deux mots par chapitre » à partir du troisième volume.

D’un livre à l’autre, le processus se complexifie, parce que j’ai de plus en plus peur d’inclure un mot qui figurait déjà au glossaire d’un ancien tome. Ça m’est arrivé cette fois avec « Canopée ». Je ne pouvais croire que je ne l’avais pas encore utilisé, et j’ai dû vérifier chaque tome pour en être certaine. Je devrais bien un jour compiler tous les mots au même endroit pour me simplifier la tâche!

Quelques mots qui attendront les jeunes lecteurs dans « Sirènes écoresponsables » qui sortira à l’automne?

  • Agglutiner
  • Carnassier
  • Mastodonte
  • Pustule
  • Phosphorescent

Je devrais avoir une couverture à vous montrer très bientôt!!

DÉVOILEMENT : Couverture des Nouvelles du futur!

J’étais en vacance la semaine dernière, ce qui explique l’absence de billet de blogue!

Pendant ce temps-là, la deuxième partie des Nouvelles du futur publiées dans le magazine Les Débrouillards est sortie en kiosque! Vous y trouverez des nouvelles sur le thème des végétaux, des animaux domestiques et de la médecine.

Aussi, Sans Cravate et l’équipe de Bayard Canada ont terminé la couverture de l’album qui sortira en septembre! En voici une version (non finale),  j’espère que vos la trouverez inspirante!

La quête pour Little Riyu!

De son vrai nom Geneviève Masson Bouchard, Little Riyu est l’illustratrice de ma prochaine série chez Québec Amérique, Romane et les émotis.

Je savais que je voulais un style manga pour cette série, et mon éditrice m’avait donné le feu vert pour rechercher et lui proposer des noms. J’ai demandé conseil à Otaku Manga-Lounge, qui font des ateliers de dessins mangas et côtoient tous les amateurs du genre à Montréal, j’ai posé des questions dans des groupes Facebook spécialisés… J’ai vu des choses fantastiques!

Et soudain j’ai reçu un message de quelqu’un qui me suggérait de regarder le site de Little Riyu. J’y ai vu ceci :

Coup de foudre! C’est exactement comme ça que j’imaginais les personnages de ma série! Je l’ai envoyé en suggestion avec deux autres candidats à mon éditrice, qui a fait le choix final et lui a écrit!

Si je ne m’abuse, ce sera sa première publication! Jusqu’ici, elle faisait surtout des dessins sur commandes dans les conventions, comme cette petite merveille tirée de son site :

Elle vend également ses créations en coussins, porte-clés, cartes postales, etc. et possède une page Patreon sur laquelle elle dévoile des exclusivités.

Exemples d’articles en vente dans sa boutique

Bref, une nouvelle venue dans l’univers de la littérature jeunesse québécoise, à qui on souhaite une belle et longue carrière!

Laissez-moi donc vous raconter tout ça…

C’est l’été!!

Les animations scolaires sont terminées, et mes périodes d’écritures sont fortement limitées par trois enfants en vacances!

La vie de mes livres, elle, continue!

L’année dernière, Pétronille avait profité de la saison estivale pour gagner le duel des livres du Club de lecture d’été TD. Cette année, c’est au tour de Paul Thibault de tenter de remporter le titre!

Parlant de Paul, si vous avez envie de m’entendre raconter la première des trois histoires contenues dans son livre, vous trouverez ma lecture virtuelle dans la section vidéo du site!

Ça donne presque envie d’apporter la tablette sur le bord du feu de camp!

Bon début d’été tout le monde!

Mes premiers contempteurs (« haters »)

C’est le revers de la médaille : avec le fait que mes livres soient étudiés à l’école vient l’apparition de mauvaises critiques sur les sites de lectures. Quand la critique mentionne qu’elle aurait arrêté le livre si elle l’avait pu et que son auteur n’en fait clairement pas son métier, il ne reste plus d’autre option qu’une lecture scolaire obligatoire.

Traduction: c’est mauvais, si j’avais pu, je l’aurais arrêté au chapitre un. (DNF = did not finish)

Par curiosité, je suis allé voir le profit d’une des personnes qui avait détesté mon livre. Et là, consternation : le profil, anonyme d’ailleurs, ne comporte que deux critiques… d’une seule étoile dans les deux cas, et spécifiquement de livres que j’ai écrits.

Ce qui veut dire qu’il y a dans l’univers une personne qui me hait au point de prendre le temps de se créer un profil sur Goodread JUSTE pour crier publiquement son dégoût envers mes livres.

Tant d’énergie juste pour moi, je me demande presque si je dois être flattée

Des nouvelles du futur

Le magazine Les Débrouillards est sorti, je peux donc enfin vous parler du projet Nouvelles du futur, anciennement appelé mes “Cartes postales”.

Il s’agit d’un album hybride entre fiction et documentaire, qui se veut un remède à l’éco-anxiété en offrant aux jeunes des visions positives de l’avenir. 

Chaque double-page offre d’un côté un court récit dans lequel un enfant du futur raconte une anecdote de sa journée… 

… et de l’autre un encadré documentaire qui explique les tendances ou nouvelles technologies sur lesquelles je me suis basée pour écrire l’histoire. 

Six nouvelles seront prépubliées dans les deux parutions du magazine Les Débrouillards de cet été. Ensuite, treize nouvelles figureront dans un album publié chez Bayard Canada à l’automne. Au fil des histoires, je traite d’urbanisme, d’intelligence artificielle, d’agriculture, de tourisme spatial, de réalité augmentée et de bien d’autres aspects de la vie des enfants dans dix, vingt ou trente ans.  

Pour ceux qui ont l’œil aiguisé, les illustrations sont de Sans Cravate, avec qui j’ai également travaillé pour La légende de Paul Thibault. Il utilise cette fois-ci un style plus réaliste et bourré de détails, parfait pour notre hybride fiction-documentaire. 

J’aurai bientôt une page couverture à vous dévoiler. En attendant, les curieux peuvent courir en kiosque se procurer un exemplaire du magazine Les Débrouillards du mois de juin pour vous plonger dans mes trois premières visions d’un futur optimiste!

India Desjardins, Michel Brûlé, et l’héroïsme

Je n’avais jamais écouté de Podcasts. Durant les moments propices à avoir quelque chose dans les oreilles, j’ai tendance à écouter de la chanson française, une passion pour laquelle je n’ai jamais assez de temps à mon goût. Mais là, j’étais trop intriguée, autant pas le sujet que par les bonnes critiques. J’ai écouté la série de podcasts d’India Desjardins sur Michel Brûlé. Et quel podcast!!! Fascinant, instructif, palpitant, j’ai écouté les six en trois jours.

Déjà, la question de départ d’India Desjardins est intéressante : quel genre de vie il faut vivre pour que les gens ne croient pas à ta mort? Comme de fait, à l’annonce de la mort de Michel Brûlé, éditeur qui a marqué la littérature jeunesse avec sa maison d’édition Les Intouchables, nous étions plusieurs à mettre la nouvelle en doute. Il faut dire qu’il venait d’être reconnu coupable d’agression sexuelle et devait recevoir sa sentence. Surtout, il faut dire que c’était un personnage tel que l’idée qu’il puisse simuler sa propre mort devenait possible. C’est ce personnage que nous présente India Desjardins, sous toutes ses facettes : ses bonnes comme ses mauvaises.

Je ne vous résumerai pas le podcast lui-même, allez l’écouter à la place, vous ne serez pas déçu. J’ai plutôt envie d’y ajouter ma propre expérience.

Ma rencontre avec Michel Brûlé
Je l’ai rencontré une seule fois, alors que je cherchais un éditeur pour l’Encyclopédie du Merveilleux Urbain, porte-folio sous le bras, au Salon du livre de Montréal. Je lui ai demandé s’il avait le temps de regarder mon projet, il m’a installé à une table au milieu de son kiosque et m’a écoutée. La rencontre elle-même n’avait rien d’extraordinaire. Il m’a parlé de son amour pour la Russie, m’a félicité pour la qualité du projet, et m’a dit que ce n’était pas son créneau. Fin de l’histoire? Pas tout à fait.

À la fin de cette rencontre, une de ses employées m’a rattrapée pour me demander : « Y’as-tu été correct avec toi? ». Une phrase pleine de sous-entendus, de non-dits, d’avertissements… de bienveillance, aussi. Une phrase à laquelle j’ai beaucoup repensé lorsque le nom de l’éditeur est sorti dans la lignée de #metoo.

Je crois que dans une situation difficile, il y a plusieurs sortes de héros. Il y a ceux qui agissent selon les règles pour que les choses changent. C’est ce qu’a fait la victime de harcèlement en portant plainte. Il y a ceux qui analysent, essaient de comprendre, informent les autres, comme India Desjardins avec ce podcast. Finalement, il y a les héros de l’ombre, dont on entend rarement parler. Ceux qui restent aux alentours… en tentant de limiter les dégâts. Ceux sur lesquels on n’écrit jamais de romans.

Aujourd’hui, j’ai envie de remercier cette employée qui est venue s’assurer que rien de grave ne m’était arrivé. Qui que tu sois, sache que ta sollicitude m’a touchée.

Prix jeunesse des univers parallèles

Je vous ai déjà parlé du prix jeunesse des univers parallèles, ce prix sur lesquels votent des élèves de première et deuxième secondaire. J’y ai fait partie du jury qui sélectionne les trois finalistes il y a un an et le grand lauréat choisi par les élèves a été annoncé il y a quelques semaines!

Le voici, le voilà :

Demi-Vie (Tome 1) par Magali Laurent!

C’est un prix que j’apprécie particulièrement, comme celui des horizons imaginaires, puisqu’il permet de mettre en valeur exactement le genre de littérature que j’aime! Les trois livres candidats pour l’année prochaine ont été annoncés, et quel n’a pas été mon plaisir que de voir que mes Chroniques post-apocalyptiques y figurent!

Les trois candidats pour l’édition 2022-2023

Les deux autres auteurs sont excellents, et les livres d’horreur sont particulièrement appréciés des jeunes de cet âge. La compétition sera donc féroce!  Il ne reste plus qu’à être patient et à souhaiter « bonne lecture » aux courageux élèves qui voteront!

 

Dévoilement de couverture : Romane et les émotis

Communément appelé mon « magical girl » sur ce site, Romane et les émotis est un roman pour 8 ans et plus dans lequel on retrouve quelques pages de bandes dessinées au fil de la lecture. Son allure graphique est volontairement proche du Manga, puisque l’histoire est fortement inspirée de ce type de bandes dessinées.

D’ici sa publication à l’automne chez Québec Amérique, je vous résumerai l’histoire, vous dévoilerai quelques pages intérieures et vous parlerai de l’illustratrice, Geneviève Masson Bouchard, aussi connue sous le nom Little Riyu.

En attendant, régalez-vous de la page couverture ci-dessous :