J’ai décidé de prendre mon temps pour mon prochain roman et de le faire sans raccourcis, sans tourner de coins ronds. J’ai aussi choisi de vous laisser m’accompagner dans cette création en partageant avec vous chaque étape du processus.
Mini-présentation du projet : ce sera un roman fantastique pour les 9-11 ans dans lequel un jeune garçon fugue sous le coup de la colère et se retrouve dans un royaume de nuages. Son titre de travail est « Limbo-Cumulus ».
Je me suis donnée tout le mois d’août pour faire de la recherche et amorcer le plan. Je considère qu’il y a deux types différents de recherche. Le premier est factuel : on cherche à en savoir plus sur les différents thèmes abordés. Le second est plutôt une exploration de ce qui s’est déjà fait en création autour de ces thèmes et sera couvert dans un autre billet.
Pour ma recherche factuelle, je me suis concentrée sur deux thèmes : les nuages, et la colère.
Les nuages
Voici donc les livres de référence que j’ai lus pour me renseigner sur les nuages :

Et voici les notes que j’ai prises pour mon roman. Vous remarquerez que mes notes ne sont pas des résumés complets de ce que j’ai appris durant mes lectures, ils ne représentent que des pistes que je trouve intéressant d’utiliser (ou pas!) dans mon écriture.
- Avant la classification de nuages actuelle, Lamarck (rival de Darwin?) a proposé un “Atlas international des nuages” bien plus poétique.
- Nuages pommelés
- Nuages en balayures
- Nuages diablotins
- Etc. Reste ici: https://blogs.mediapart.fr/emoji-ravi/blog/160717/detour-poetique-sous-les-nuages-la-classification-de-lamarck
- Expressions possibles : bancs de nuages, nappes de nuages, champs de nuages, troupeau de nuages, nuages en galets, en rouleaux, en lamelles.
- Région: la troposphère
- L’idée de dépression existe tant dans l’humeur humaine qu’en météo. Quelques phrases poétiques sans le faire exprès : “C’est la dépression qui permet la formation de nuages”, “La dépression tourne sur elle-même” “Plus on s’élève, moins la pression est forte et plus on se sent léger”.
- Les vents sculptent les nuages. Quelques noms de vents: zéphyr, brise, rafale (Raphaël?), mistral, alizé (qui est aussi un nom), chinook.
La colère :
Même principe, voici les livres que j’ai lus jusqu’à présent (j’en attends au moins un autre, réservé à la bibliothèque)

Et voici mes notes :
- On peut “vibrer” de colère.
- Il ne faut pas confondre colère et violence. TRÈS IMPORTANT!
- Si on étouffe notre colère, on devient triste et morose (lien avec dépression?)
- La colère permet de faire passer un message, d’affronter les obstacles. La colère fait bouger les choses (exemple: le droit de vote pour les femmes) elle donne énergie, motivation, courage, affirmation de soi.
- L’enfant n’est pas “colérique”, il est “traversé par les colères”. (Comme le ciel est traversé par les nuages? )
Pendant ce temps, j’effectue également la deuxième sorte de recherche en lisant des albums, bandes dessinées et romans qui ressemblent à ce que j’ai entête… je vous en parle une autre fois!
La rédaction:
- Continent-Stratus partie 1 : la recherche factuelle
- Continent-Stratus partie 2 : la recherche d’inspiration
- Continent-Stratus partie 3: le plan
- Continent-Stratus partie 4: l’écriture
- Continent-Stratus partie 5: le premier retravail
- Continent-Stratus partie 6 : le 2e retravail
- Continent-Stratus partie 7 : la correction d’orthographe
- Continent-Stratus partie 8 et 9 : la recherche d’éditeur et l’attente
C’est un classique du milieu littéraire : écrivez ce que vous connaissez. Les vacances permettent à l’auteur de vivre certaines aventures qui lui serviront de référence pour les prochains romans, tant au niveau des émotions que des paysages. Dans mon cas, j’ai sauté de falaises beaucoup trop hautes pour mon confort, j’ai été attaquée par des vagues plus fortes que moi, j’ai fait du rappel dans une cascade, j’ai visité une grotte à la lueur seule d’un casque de mineur. La prochaine fois qu’un de mes personnages fait quelque chose de semblable, je saurai de quoi je parle avec une nouvelle autorité!
Chaque fois qu’un auteur de l’imaginaire invente une nouvelle race, il doit également construire une culture différente de celle qu’il connaît. Or, il n’est pas toujours facile de réfléchir à ce qui peut être changé dans un mode de vie. Par exemple, aux Açores la taille de la miche pain est démesurée, certains plats sont cuisinés à même les eaux volcaniques, les champs des cultivateurs sont séparés par des rangées de fleurs plutôt que par des clôtures et des marchands ambulants en camion remplacent les marchés fermiers. Ce sont parfois de tout petits détails qui marquent les différences. Voyager permet de remettre en question nos repères et d’élargir nos sphères du possible.
Un concept d’agriculture appris sur les bancs d’école m’a marqué : la jachère, soit le principe d’arrêter la culture d’un champ pour permettre au sol de se renouveler. C’est ça aussi, les vacances : laisser le cerveau se reposer pour permettre aux idées de se renouveler. Durant tout le mois, je n’ai ouvert ni traitement de texte ni cahier de notes. Je n’ai même pas pensé à mes futures histoires. RIEN. Je ne sais pas encore si ça me sera bénéfique pour la suite, mais, chose certaine, c’était fort agréable !!!



La première fois que j’ai entendu parler d’une animation spéciale autour de
La première : prendre une pause.
Tous ceux qui me connaissent le savent : ma mémoire est une véritable passoire! Je suis incapable de retenir un numéro, et le moindrement qu’une information m’ait été dite il y a longtemps, il y a une chance sur deux pour que je ne m’en souvienne pas. Comme dit le vieil adage : j’oublierais ma tête si elle n’était pas attachée.




J’aime ce contraste d’idéologies barbares cachées sous un vernis de retenue civilisée. Les difficultés rencontrées avec la notaire lors de la succession de ma mère sont venues compléter le tout avec un côté bureaucratique très rigide.

Mon année d’animations est terminée, et j’en profite pour rendre hommage aux élèves qui rendent ces visites fantastiques!