C’est entièrement la faute de Mathieu Fortin (achetez ses livres, ils sont fantastiques!), qui a fait l’exercice dans un de nos espace de communications entre auteurs. Je me suis dit que ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé de revenus sur mon site, alors que je le faisais presque annuellement au début de ce blogue. On dirait que, depuis que je fais quelque chose qui ressemble à un vrai salaire, je me garde une petite gêne. J’ai donc adopté (volé?) l’idée de Mathieu de parler de répartition plutôt que de chiffres absolus.
Voici donc comment se sont réparties mes différentes sortes de revenus durant les cinq dernières années :
Notez que :
- Dans « droits d’auteurs », je compte le DPP (sous pour les prêts en bibliothèques) et Copiebec (sous pour les photocopies en milieu scolaire).
- Dans les revenus d’animations, je n’ai pas enlevé les dépenses de déplacements
- Dans « autres », je compte la pige en rédaction, celle en jeux vidéo, les bourses, et tout autre revenu étrange.
Qu’est-ce que je retiens de l’exercice?
2020 était une très drôle d’année!
J’étais en France pour les cinq premiers mois de l’année et la pandémie a frappé. Le nombre d’animations scolaires a donc été particulièrement bas, et j’ai dû me « réinventer » comme nous le demandait tout le monde. La bonne nouvelle, c’est que j’ai réussi et c’est pourquoi la portion « autres » est venue prendre tant de place. Une bourse, un projet culturel et un gros contrat de pige sont venus me permettre de boucler mon budget. Cette année est donc à oublier dans les réflexions qui suivent.
Les animations scolaires sont vraiment une grosse partie de mon travail
Les animations scolaires occupent habituellement deux journées de chacune de mes semaines entre les mois d’octobre et de juin. De manière proportionnelle, elles me fournissent entre le tiers et la moitié de mes revenus, systématiquement. Elles n’ont pas dépassé 50% depuis 2018 et j’espère bien garder cette tendance.
Mes droits d’auteurs ne sont pas négligeables!
Ils occupent, eux aussi, entre le tiers et la moitié de mes revenus, dépassant même le 50% à deux reprises dans les dernières années (2019 et 2022). C’est certain que c’est un but à atteindre, pour moi. Si je pouvais ne plus jamais redescendre en dessous de ce 50%, je me considérerais une autrice comblée.
Décider de couper dans les « autres » était une bonne idée!
J’ai parlé récemment de ma décision de ne plus faire de pige en rédaction ou en jeux vidéos. Ces graphiques me confirment que c’était la bonne décision. Ils ne représentent qu’une partie infime de mes revenus, et mieux vaut donc mettre mon énergie dans mes manuscrits, plus payants à long terme.
Il me reste à voir ce que me réserve 2023!