Je suis une grande amatrice du concours de chants Eurovision, que nous écoutons en famille depuis maintenant cinq ans, soit depuis l’année où l’Israël a gagné avec la chanson « Toy » de la chanteuse Netta.
samedi dernier, c’est la Suède qui a gagné, mais je n’ai pas envie de parler de victoire. J’ai envie de parler de défait, de déception, et surtout du regard de la société sur ces choses… même pour les auteurs.
Cette année, la France était représentée par une Québécoise appelée La Zarra pour le concours Eurovision. Après s’être fait dire par tous qu’elle avait de fortes chances de se classer parmi les cinq premières positions (avec raison, sa chanson était excellente!!), elle s’est plutôt retrouvée au 16e rang. On l’a alors vu faire un geste de déception, soit un toz qui ressemble à une version élégante d’un doigt d’honneur, puis quitter prestement les lieux.
Évidemment, les réseaux sociaux se sont emparés de ces infos. Tout Twitter ne parlait plus que de ça. Ça m’a rappelé comment les caméras scrutent les visages de candidats perdants aux oscars, à la recherche de la moindre moue. Ça m’a rappelé surtout comment moi-même, déçue que La Légende de Paul Thibault n’ait été en nomination pour aucuns prix lors de la saison 2021-2022, n’ai pas osé en parler sur les médias sociaux ni sur ce blogue, dans lequel je partage pourtant volontairement mes moins bons coups.
Conclusion : ce n’est pas honteux de perdre, mais c’est honteux d’être déçu, une émotion pourtant tout à fait normale. Je ne suis pas certaine de ce que cela dit sur notre société.
Pour balancer les choses, je vous avoue donc finalement ma déception que La légende de Paul Thibault n’ait remporté aucune nomination. Je trouvais que c’était un album spécial, pour l’écriture duquel je m’étais surpassée. Je sais très bien que ces reconnaissances ne sont pas nécessaires à la vie du livre… mais je suis déçue quand même, na!
Voilà, c’est dit.