Je fais de plus en plus souvent des animations au secondaire avec des classes qui ont lu les Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage. En parlant du livre avec les élèves et les professeurs, j’ai réalisé que j’ai glissé un anachronisme dans les actions de mon héroïne.
Durant mon animation, je demande aux élèves ce que fait Astrid lorsqu’elle n’a plus rien à manger. La réponse courte : « Elle trouve un restaurant ». La réponse longue que je reçois parfois : « Elle regarde dans un livre bizarre pour trouver un restaurant ».
Le livre en question : un annuaire Pages Jaunes.
Pour la quarantenaire que je suis, il était tout normal qu’Astrid pense à regarder dans les pages jaunes pour trouver un magasin. En réalité, les jeunes d’aujourd’hui n’ont jamais rencontré cet objet.
Oups!
C’est le genre de chose qui risque de m’arriver de plus en plus. Mes enfants, qui me gardent ancrée dans la culture de mes lecteurs depuis des années, grandissent! La plus jeune entre au secondaire l’année prochaine et dépassera donc très bientôt l’âge de mon public.
Deviendrais-je alors une autrice dépassée?
Ahahahaha! Je viens justement de jaser avec ma traductrice pour retirer un anachronisme d’un texte qu’on veut proposer pour publication à des revues anglo. Dans ce texte – publié en 2008 – un policier montre une photo POLAROID à un autre. Une photo physique! lol! On a changé ça pour une image sur un écran assez vite mettons.
Mais bref : oui, on en échappe, mais nos lecteurs-test et directeurs littéraires sont là pour ça, non? Pis Astrid avait pas trop le choix d’essayer le bottin : Internet marchait plus! :p
Hahaha! J’avoue qu’une photo papier, c’est rendu plutôt rare! Un polaroid encore plus! Et comme de fait, heureusement qu’on n’est pas tout seul dans la danse pour tenter de rester dans l’air du temps!