Cette année, je suis sur le jury de Scriptura, un concours de nouvelles pour les élèves du primaire et du secondaire. En fin de semaine, j’ai attaqué une première pile de textes, et je me suis sentie comme un chercheur d’or!
Je m’explique.
À chaque nouveau texte, une sorte d’espoir nait : c’est peut-être celui-là qui sera le bon, le meilleur, le coup de cœur que j’attends.
On lit les premières lignes. Si la plume de l’auteur est belle, ou même juste efficace, la flamme d’espoir croît. Ça regarde bien. On croise les doigts, on continue la lecture le cœur battant.
Neuf fois sur dix, on est déçus en cours de route. L’histoire tombe à plat, est mal structurée, ou manque d’originalité. Le coup de foudre n’opère pas. On redépose le texte et on prend le prochain sur la pile.
Après un certain temps, on en vient à douter : peut-être que la pépite que je cherche n’existe pas, peut-être que c’est moi qui suis trop exigeante.
Mais systématiquement, il finit par y avoir un, deux, parfois même trois textes qui nous charment. Ils nous ont touchés, surpris, impressionnés. Victoire : les pépites sont trouvées! C’est la fête! Tout ce travail en valait bien la peine!
J’imagine que, à plus grande échelle, c’est ce que ressentent les éditeurs avec les manuscrits qu’ils reçoivent. Ils ouvrent le document, le cœur rempli d’espoir, en attente d’un coup de foudre qui se fait parfois attendre, mais force de nombreuses lectures, il finit toujours par venir… éventuellement.
Oui, c’est exactement ça… mais à la longue on est plutôt sans attente en ouvrant les documents! lol! Y’a pas beaucoup de pépite d’or! :p (Mais y’en a toujours!)