En général, l’écriture est quelque chose de progressif. On écrit un chapitre un peu bancal, puis on le retravaille, et retravaille encore, jusqu’à ce qu’il soit satisfaisant.
Pourtant, quelquefois, arrive ce que j’appelle un chapitre miracle.
Le chapitre miracle est celui que l’on écrit d’une traite, et qui est déjà abouti. Souvent, on s’en rend compte en l’écrivant. On termine l’écriture plutôt fier de notre coup, avec la grande envie de le faire lire à quelqu’un pour partager notre joie. Par la suite, à chaque relecture, on passera à travers sans y changer une virgule, et même le retour de direction littéraire le laissera vierge de toute modification.
Un miracle.
En entrevue, j’ai déjà entendu le chanteur Renaud dire que ça avait été le cas pour sa chanson Mistral Gagnant. Que tout lui était venu très vite, d’une traite, musique et paroles, sans effort apparent.
Je me souviens que ça m’est arrivé lors de l’écriture du 4e Victor Cordi avec le chapitre dans lequel mon jeune héros doit venir à bout du Mur du consensus en mettant les visages de pierre qui constituent le mur sur la même longueur d’onde que leurs voisins.
Ça m’est arrivé tout récemment avec un chapitre du 4e Pétronille, dans lequel la jeune sorcière fait la rencontre d’un Goblin.
Le chiffre 4 me porterait-il chance?