Un ami m’avait dit, il y a deux-trois ans, qu’une série commençait à connaître son succès autour du cinquième livre. Lors de la publication des deux premiers Victor Cordi, j’ai donc su que je devrais prendre mon mal en patience.
La première année s’est écoulée avec son lot de petites victoires : critiques, prix, réimpression, visibilité médias et j’en passe. À chaque fois, beaucoup de joie… mais tout de même un doute. Un doute sur un aspect que ni moi ni mon éditeur ne contrôlons complètement : « est-ce que les librairies vont suivre? » Parce qu’aussi bonnes que soient les critiques et la visibilité d’un livre, s’il n’est pas disponible en librairie, il ne vendra pas plus que quelques centaines de copies. C’est aussi simple que ça.
Et des Victor Tome 1, depuis le début de l’été, il y en avait de moins en moins. Sur les sites de Renaud-Bray et d’Archambault, seuls des 1 et des 0 accompagnaient les descriptifs de disponibilité en librairie. Et le doute dans mon esprit de grandir.
Et puis, au retour du Salon du livre de Montréal, le miracle s’est produit!
Des « 5+ » et des « 6+ » se sont mis à remplacer les zéros. Pas partout, évidemment! Mais tout de même en nombre suffisant pour qu’enfin, l’angoisse s’estompe. Victor a franchi la première épreuve, celle des re-commandes!
Et pour la première fois depuis toute cette aventure, j’ai eu véritablement envie de sabrer le champagne! Est-ce que Victor Cordi sera un grand succès? Je l’ignore encore, mais une chose est certaine, il a désormais toutes les chances de son côté.