Il fut un temps où j’acceptais les tournées scolaires un peu plus loin de chez moi pour des raisons monétaires. Ces dernières m’assuraient quelques journées d’animations, soit un supplément de revenu plutôt bienvenu. Je suis allée dans les Maritimes, à Gatineau, sur la Côte-Nord, et j’en passe.
Depuis la pandémie, mon calendrier d’animations se remplit avec les écoles de Montréal et de ses environs. Je dois moi-même choisir le nombre de journées que j’y consacre, et refuser les demandes supplémentaires. Dans la foulée, j’ai arrêté les tournées en régions. Pourquoi en faire, alors qu’elles sont beaucoup plus compliquées pour ma gestion familiale, et que plusieurs offrent des tarifs bien en dessous de celui des animations standards (pas toutes, mais certaines!). Il y a la question écologique, aussi. Bref, tout mon rationnel me disait que c’était la bonne décision.
Mais voilà, ça me manquait.
Aller rencontrer des jeunes de partout, voir de nouveaux paysages, me sortir de ma routine, reste un des côtés fantastiques de mon métier. J’ai vécu certains de mes plus beaux souvenirs d’autrice durant ces tournées.
Alors, cette semaine, je suis à Vancouver (plus précisément à Coqulitam), pour la simple raison qu’on m’y a offert une tournée et que j’ai été prise d’une grande envie d’y aller!
Je n’ai pu trouver aucune autre raison valable que “ça me tente”. Il faut croire que, parfois, c’est une raison suffisante.