Mon documentaire-fiction Des nouvelles du futur: 12 capsules optimistes pour faire rêver sort cette semaine! J’y raconte la journée d’enfants vivant dans dix, vingt, ou trente ans, et j’accompagne chaque texte d’explications sur les technologies et tendances actuelles m’ayant amené à inventer ces futurs particuliers.
Derrière cet album très différent de ce que j’écris habituellement, il y a un livre et une envie.
L’étincelle première derrière l’album m’est venue à la lecture, en 2019, d’un essai de Rutger Bregman intitulé Les utopies réalistes. Je ne suis pas une lectrice d’essais, mais le titre de celui-là m’avait charmé. Sa lecture, elle, m’a bouleversée. Je n’avais jamais entendu des idées aussi radicales (dans le bon sens du terme) être aussi bien soutenues. Le revenu universel, la semaine de 15 heures, la disparition des frontières… le genre de trucs que l’on ne retrouve habituellement qu’en science-fiction et qui s’y trouvent présenté comme possible.
Entendons-nous, je n’écris pas ce billet pour débattre de ces idées, mais bien pour dire que le livre m’a ouvert l’esprit à la possibilité de futurs différents. J’ai eu envie d’avoir de l’espoir et d’en donner aux autres.
L’envie… de me battre contre l’écoanxiété
Le sous-titre de l’album le dit : je n’y présente que des futurs positifs. Pas de fin du monde, pas de catastrophe écologique. Les jeunes se font tellement dire que la planète ne va pas bien qu’ils ont perdu jusqu’à l’impression qu’il serait possible de la sauver. Sans espoir, l’envie d’agir disparaît sous l’effet « à quoi bon ». Ayant retrouvé confiance en l’avenir, j’ai eu envie de redonner aux lecteurs la capacité de rêver un avenir meilleur, un avenir pour lequel ils seront prêts à agir et à se battre.
Le pire dans tout ça, c’est que la nouvelle du futur traitant de revenu universel, donc celle le plus directement liée à l’origine de l’album, a été coupée en cours de route. Dans mon enthousiasme, j’avais écrit deux textes de trop, et il fallait se rendre à l’évidence : c’était la plus abstraite et la plus éloignée du quotidien des enfants.
Je la garde tout de même précieusement dans un tiroir… sait-on jamais, ça servira peut-être un jour!
C’est tellement une belle idée cet album! Vive le hopepunk!!!