Lorsque l’on pense aux grands auteurs de l’imaginaire français, le premier nom qui vient en tête est Jules Vernes. La plupart des lecteurs ne s’étant jamais intéressés au genre auront de la difficulté à sortir un autre nom! C’était mon cas, il y a à peine trois mois, alors que je connais bien les canons anglophones du même genre. Voici donc mes trois trouvailles du dernier automne! Ce qui est drôle, c’est que je connaissais soit le nom, soit l’œuvre de chacun d’eux… sans savoir qu’ils écrivaient de la littérature de genre (dans les deux premiers cas), ou qu’ils étaient français (dans le troisième!).
Barjavel
Je connaissais le nom vaguement. Mon frère m’en aura parlé, sans doute, il y a longtemps. Sinon, je l’aurai entendu, et oublié aussitôt (j’ai une mémoire de poisson rouge!!) lors d’une discussion avec des amis. J’ai lu « Le voyageur imprudent », un roman de voyage dans le temps prenant et bien construit. Je n’ai eu aucun problème à me mettre dans la peau d’un lecteur de l’époque, alors que le thème du voyage dans le temps n’avait pas encore été fait dans tous les sens et dans tous les côtés! Lorsque j’ai parlé de l’auteur sur Facebook, les recommandations de ses autres œuvres ont fusées, toutes différentes, preuve qu’il a écrit plusieurs excellents romans! Je pense bien mettre la main sur l’Enchanteur qui m’intrigue d’autant plus qu’il a été classé dans la section jeunesse à la bibliothèque.
Marcel Aymé
C’est grâce à une chanson de Pierre Perret que son nom m’était connu. Dans « Mon P’tit loup », où le chanteur liste toutes les choses qu’un interlocuteur malheureux pourra découvrir sur Terre, il mentionne : « Tous les livres les plus beaux, de Colette et de Marcel Aymé ». Mon mari a mis la main sur « Le Passe-Muraille » au croque-livre du village, et quelle ne fût pas ma surprise en réalisant que c’était un mélange de fantastique et de réalisme magique. Bien plus facile à lire que du Camus ou du Balzac, mais tout aussi bien écrit, le genre de classique qui plait autant aux professeurs qu’aux élèves comme lecture imposée à l’école. Chaque nouvelle semble avoir été inventée sous l’inspiration d’un « et si…? » qui a été bien fouillé par la suite. Et si un homme pouvait passer à travers les murs?… et si vivre 30 jours par mois était un privilège plutôt qu’un droit?… et si une femme pouvait se dédoubler indéfiniment? Savoureux, et n’a pas pris une ride!
Pierre Boule
Encore ici, c’est mon mari qui a ramené du croque-livre du village le célébrissime Planète des singes. « Quoi??!! C’est français!!!?? » Me suis-je écrié alors qu’il me suggérait de le lire. Eh oui! Je dois avouer avoir moins apprécié que les deux autres de cette liste. Il m’a été impossible de me distancer de ce que je savais du film, même si ce dernier est très loin du livre. La finale bien punchée a un peu rattrapé le tout, mais, contrairement au Barjavel, je n’ai pu effacer de ma mémoire tous les autres écrits faits sur le thème de « l’humain traité comme un animal » depuis. Il m’aurait fallu le lire à sa sortie pour l’apprécier à sa juste valeur (mais je n’étais pas née!)
Je pense m’attaquer aux plus modernes par la suite! J’ai lu un Fabrice Colin (rêve d’un automate mangeur d’opium) et un Pierre Pevel (Paris des merveilles) qui étaient tous les deux plutôt bien! Un Jaworski (même pas mort) et un Johan Heliot (création) m’attendent sur ma table de chevet. Après? J’ai repéré du Bottero et du Damasio à la bibliothèque. Aussi, j’entends souvent le nom de Sabine Calvo ces temps-ci, et je meurs d’envie de lire « Danse avec les lutins » de Catherine Dufour.
J’accepte toutes les suggestions en commentaires !!! Sachez que mon cœur penche du côté du fabuleux, et que, niveau SF et fantasy, je préfère l’exploration à la politique!